21 Septembre 2020
Chères reignacaises, chers reignacais,
J’espère de tout cœur en cette fin de juillet que ce bulletin municipal vous trouvera en bonne santé. Je forme aussi le vœu que vous ne croisiez pas de sitôt ce fichu virus. Au moins jusqu’à ce qu’une prévention efficace ou quelque remède ne nous préservent de ses pires effets. D’ici là prenez garde à vous et protégez vos proches et vos semblables. Respectez scrupuleusement les conseils qui nous sont donnés par les autorités sanitaires. La gêne occasionnée par un masque, le lavage des mains ou les distances à observer, est bien peu de chose en comparaison des souffrances à éviter.
Mais quelle histoire quand même que cette épidémie. Que de chamboulements depuis ce 15 mars, jour des élections municipales. En même temps que vous étiez conviés aux urnes, on vous demandait déjà de rester chez vous. Il s‘en est suivi, à Reignac comme ailleurs, une très forte, mais inévitable, abstention.
Votre conseil municipal, renouvelé pour un peu plus du tiers a cependant été élu très largement dès le premier tour. Au nom de chacun des conseillères et conseillers, je vous remercie vivement de la confiance que vous nous avez accordée.
Il a ensuite fallu attendre plus de deux mois, jusqu’au 26 mai, pour que la nouvelle équipe prenne enfin le relais de la précédente. Deux conseils municipaux ont eu lieu depuis, ainsi qu’une visite collective des chantiers en cours et plusieurs réunions sur le terrain. L’activité reprend son cours à bon rythme.
Le 16 juillet, les délégués des 40 communes de la communauté des 4B ont installé à leur tour leur exécutif. Reignac est représentée par Marie Claude Bellot et par Loïc Deau. Adjoint à notre conseil, Loïc a été élu premier vice-président en charge de l’urbanisme. L’aménagement de l’espace est une compétence très stratégique pour un territoire. Sa mission est donc des plus essentielles et nous lui apportons tous nos encouragements et tout notre soutien.
De plus, l’intégration de notre plan local d’urbanisme dans le plan local intercommunal en cours d’élaboration permettra, nous l’espérons, quelques corrections utiles et attendues. Ceci pour bénéficier des évolutions réglementaires qui sont intervenues depuis que nous l’avons adopté.
Le chantier de l’église qui s’était interrompu est reparti et les entreprises sont de retour. La première initiative de quelques conseillers a, en complément, été de grillager un samedi matin toutes les entrées utilisées par les pigeons pour investir les combles. Une cage a ensuite été installée pour mieux en réguler le nombre afin de préserver l’édifice des déjections corrosives.
Le chantier pour l’aménagement du bâtiment situé au lieu-dit La Galoche s’annonce plus complexe et plus important que prévu. L’objectif est d’accueillir trois activités artisanales et commerciales, l’association des chasseurs et les ateliers municipaux. Compte tenu de la surface importante du terrain, de la reconfiguration structurelle du bâtiment et des aménagements de voirie nécessaires, nous abordons ce projet comme une vraie requalification de friche industrielle. Ce site a en effet une vocation économique à conforter.
L’intérêt d’une déambulation dans la commune avec de nouveaux élus est de susciter quelque chose qui relève de l’étonnement. Un regard neuf voit des anomalies auxquelles on a fini par s’habituer au fil du temps.
C’est ainsi que le terrain de tennis s’est lentement laissé envahir par une haie de conifères qui s’infiltre à travers le grillage et le salit. Le parking attenant voit les herbes soulever le goudron. Les équipements métalliques rouillent et le filet est à repriser tant il a de trous.
Ce terrain de jeu s’ajoute donc à notre liste de courses pour le mandat qui commence.
La voie parallèle à la RN10 a enfin reçu son dernier tronçon de ruban d’enrobé. Comment ne pas souhaiter maintenant que le flux de véhicules qui vient de Baignes ou au-delà ne bifurque à droite avant d’arriver au Tâtre pour rejoindre à l’échangeur de l’hôtel des Pins cette desserte qui longe la nationale vers Barbezieux ou Chevanceaux. Ou bien pour accéder au plus vite sur la deux fois deux voies vers Angoulême et Bordeaux, quasiment sans allongement de parcours et en tout cas sans traverser les bourgs du Tâtre et de Reignac. Evidement cela suppose que la route départementale y invite en devenant plus appétante. Cette option de bon sens est à soumettre au Département pour qu’elle devienne une réalité grâce à un peu de budget. Même le plus long voyage commence par un premier pas dit le sage…
En diminuant drastiquement le flot de véhicules qui traversent notre bourg, il deviendrait simple et naturel d’élargir le parvis de l’église et de ne laisser qu’une voie pour les véhicules qui respecteraient alors un alternat. Avec en complément de modestes carrés rouges ralentisseurs sur la chaussée aux deux entrées du bourg et à distance des maisons pour le bruit, la vitesse serait enfin maîtrisée. Et à moindre coût.
Notre commune est bien irriguée de voies communales, intercommunales, départementales ou nationales. Elle est même un point d’accès prisé pour la voie verte Galope Chopine qui est un maillon de la véloroute européenne Scandibérique qui relie Trondheim à Saint-Jacques de Compostelle.
Mais être un lieu de passage suscite aussi quelques nuisances. On pouvait penser que l’installation généralisée de bacs de regroupement pour les poubelles comme pour le verre limite leur utilisation aux seuls ressortissants des communes. Ce qui ne serait pas une garantie de comportement intelligent et civique évidement, mais ce qui limiterait en tout cas le travail de surveillance nécessaire.
Deux points de collecte, chez Desmard et en face du lotissement Champ de la ville, parce qu’ils sont sur des lieux de passage importants, sont très souvent dans un état catastrophique. Nous avons sollicité auprès de Calitom des enlèvements plus fréquents pour ces deux sites. Chacun de nous doit cependant être mobilisé pour faire la chasse aux comportements irresponsables. Ces points de collecte ne sont pas des déchèteries. Si nous n’arrivons pas à maîtriser un fonctionnement supportable de ces bacs, il nous faudra en dernier recours les supprimer et orienter les habitants desservis vers d’autres sites. Je vous remercie par avance de votre collaboration positive.
Il n’y aura donc pas eu cette année de randonnée du 1er mai ni de feu de Saint Jean. Les associations ont toutes du pour un temps interrompre leurs activités.
Souhaitons que cette pause qui nous a été imposée permette d’apprécier encore plus ces animations quand elles pourront à nouveau se tenir.
Les temps que nous traversons sont inhabituels et il ne faut pas baisser la garde face à l’épidémie qui couve encore. Je vous souhaite encore plus vivement que d’habitude d’apprécier votre été et vos jours de repos ou de vacances.
Bien cordialement à toutes et à tous.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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