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De retour dans ma cour de ferme je décante… et déchante. Ou pourquoi l’injonction de la montée en gamme concerne bien plus la politique que l’agriculture.

Je viens de passer sept jours d’affilée sur les stands d’Interfel et des Vergers Ecoresponsables dans le hall 2.2 et sur quelques autres sites au salon de l’agriculture. Une semaine du matin tôt au soir très tard à piétiner, manger, boire et surtout parler. J’en avais plein les bottes hier soir en montant dans le TGV pour Angoulême. Mais même avec les tympans bien amochés, fourbu, canné, je ne peux pas me plaindre. Parce que cette fatigue de représentant professionnel salonnier est quand même plutôt enviable. Rien à voir évidemment avec le dur labeur au champ, au verger ou dans la  vigne.

La question qui se pose au retour, c’est évidemment de savoir si les échanges qui ont eu lieu avec tous nos interlocuteurs seront profitables pour l’agriculture et plus particulièrement pour les fruits et légumes. Les messages que nous avons délivrés seront-ils entendus et pourront-ils infléchir les politiques en vigueur?

Seul le prononcé fait foi comme il est rappelé sur le site de l’Elysée. Alors pour commencer et bien comprendre la volonté du chef de l’Etat, il est donc nécessaire de réécouter ou de lire la retranscription de son discours délivré lors de son arrivée au salon de l’Agriculture devant plus de 500 personnes à l’espace 2000 du Hall 1.

J’étais dans la salle et je me suis pincé quand en introduction j’ai entendu Emmanuel Macron dire précisément ceci : «  Depuis 20 mois, la France a adopté des mesures fortes pour soutenir son agriculture….Avec les Etats Généraux de l’Alimentation, puis le loi alimentation, avec le relèvement du seuil de revente à perte, l’encadrement des promotions, le recours possible en cas de prix abusivement bas, le gouvernement a pris à bras, justement, l’enjeu de la répartition de la valeur entre ceux qui produisent, ceux qui transforment et ceux qui distribuent les produits agricoles. C’était attendu, soutenu depuis de nombreuses années en particulier par l’ensemble des syndicats agricoles, je dois le dire, et ça a été fait. »

Le relèvement du seuil de revente à perte est une décision purement technique. Elle stipule que dorénavant un détaillant qui achète un produit 1 euro ne peut plus le revendre 1 euro. Il doit au minimum l’afficher à 1.10 euro. Ce coefficient ne correspond toujours pas à la marge nécessaire pour que le commerçant couvre ses coûts, mais cela confère un peu plus de réalité à la notion de seuil de revente à perte.

Quel effet a donc cette mesure? Elle contraint le distributeur à faire de la marge sur de nombreux produits comme le Nutella qui jusqu’alors pouvaient être vendus à leur prix d’achat. Comme la compétition entre distributeurs reste tout aussi vive, la marge sur d’autres produits va donc mécaniquement baisser. Le bénéfice net final du commerçant n’augmentera évidemment pas du fait de cette mesure.

On peut en déduire deux effets positifs et seulement deux à mon sens. Les produits, comme peut-être les fruits et légumes, pourront être revendus avec un peu moins de marge et donc être comparativement plus attractifs qu’avant par rapport au Nutella par exemple. Et puis pour un même produit, au hasard la pomme, la dispersion de prix sur le rayon sera un peu moindre entre le lot en promotion et les autres. Ce qui doit être moins déroutant pour le consommateur.

Mais contrairement à ce que le Président et son gouvernement essaient très malhonnêtement de nous faire croire, pas un centime de plus ne reviendra dans la cour de ferme du fait de ce relèvement du seuil de revente à perte. C’est si logique et simple à comprendre qu’il est abracadabrantesque de constater que l’enfumage n’a été que très peu dénoncé dans les médias. Plus grosse est la ficelle, disait Jacques Chirac, mieux elle tient.   

On assiste plutôt à un effet immédiat inverse de celui annoncé. J’entends ainsi nombre de producteurs se plaindre des pressions qui s’exercent sur eux pour qu’ils baissent leurs prix afin que les prix « psychologiques » affichés en rayon restent les mêmes malgré le relèvement du seuil de revente à perte. 

L’encadrement des promotions pour en diminuer le nombre n’apportera évidemment pas un sou de plus non plus au producteur. Cette mesure peut même s’avérer contreproductive lorsqu’il y a une surproduction conjoncturelle et qu’il est nécessaire de justement promouvoir en quantité élevée un fruit ou un légume.

Pour ce qui concerne le recours possible en cas de prix abusivement bas, au-delà de l’extrême difficulté technique pour le mettre en œuvre concrètement, il sème un petit vent de panique là où on en avait le moins besoin. Par une aberration juridique assez inexplicable, il semble que cette mesure a vocation à devoir s’appliquer à la relation entre un coopérateur et sa coopérative. C’est-à-dire entre lui et lui-même. L’argument développé pour justifier cette parfaite absurdité, c’est que nombre de coopératives qui appartiennent nécessairement en droit aux coopérateurs, dans les faits ne sont pas réellement contrôlées par eux. Alors plutôt que de les inviter à assumer leur responsabilité, il a paru sensé de donner le pouvoir au coopérateur d’attaquer sa coopérative comme si elle était un client ordinaire.

Ces trois nouvelles dispositions contenues dans la loi n’auront évidement aucun effet sur les prix de vente des producteurs à leurs clients. Il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus.

Qu’en est-il donc de cette autre disposition contenue dans la loi qui introduit l’obligation pour le producteur et son acheteur de prendre en  compte des indicateurs de prix de revient en cas de contractualisation et lorsque les prix des produits concernés sont déterminables ? Difficile à dire tant le mode opératoire reste encore bien mystérieux. Que signifie vraiment « prendre en compte » des indicateurs ? Comment concrètement mettre en œuvre la fameuse cascade qui contraint les opérateurs successifs à faire référence lors de la revente aux indicateurs mentionnés dans leur contrat d’achat ? Autant de questions pour lesquelles il n’y a pas de réponse claire à ce jour. Autant de questions qui à mon sens n’auront pas réponses opérationnelles de la part de ceux qui ont écrit la loi. Les consultations juridiques ruineuses sont enclenchées qui ne pourront que conclure à l’inapplicabilité de la loi.

Et pour cette disposition aussi il faut brutalement dire qu’en aucun cas elle ne peut en elle-même créer la moindre valeur supplémentaire pour un producteur.

Au mieux le titre I de cette loi ne sert donc strictement à rien et au pire il ajoute de sérieux grains de sables dans des rouages économiques déjà bien complexes.

J’ai participé lundi à une émission sur Public Sénat consacrée aux effets de la loi EGA sur les prix payés au producteur. Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, qui était sur le salon a été sollicité pendant l’émission pour dire son point de vue sur la question. Une séquence au cours de laquelle il s’est emporté sur le sujet de la guerre des prix qui fait rage dans la distribution. La guerre des prix est normale déclare-t-il puisque nous sommes dans une libre concurrence. Elle existe et elle va continuer d’exister, mais cette réalité ne doit pas empêcher en revanche que le producteur soit payé au-dessus de son prix de revient. Le ministre qui ne semble pas s’être rendu compte de l’énormité de la contradiction qu’il venait d’asséner ne pouvait pas plus clairement confirmer ce que je venais de dire et que j’ai rappelé encore ensuite. Cette loi et ses artifices d’indicateurs à prendre en compte ne permettent en rien une augmentation des prix payés à la production. Parce que ce n’est tout bonnement pas possible dès lors que la libre concurrence et le droit qui oblige qu’elle soit respectée ne sont en rien modifiés par cette loi.

En tout et pour tout cette loi n’est qu’un appel incantatoire à de la bienveillance de la part des acheteurs de produits agricoles d’origine française. Autant dire que le premier qui se laissera aller à payer au-dessus du prix de marché par bienveillance risque de se retrouver très vite au tribunal de commerce. Et il ne se trouvera personne pour le soutenir en rappelant qu’il avait été sensible aux injonctions politiques contenues dans la loi.

Faut-il alors se désespérer de la situation inchangée que nous vivons ? Evidemment non. Parce que c’est toujours en regardant les réalités de l’économie de marché en face que l’entrepreneur trouve de vraies solutions. Qu’il abaisse ses coûts de revient quand il le peut, qu’il différencie sa production pour aller par la qualité ou tout autre paramètre de service vers une certaine rareté prisée et en augmenter la valeur. Et encore qu’il se regroupe avec d’autres producteurs pour rééquilibrer le rapport de force entre l’offre et la demande.

Si l’on doit désespérer c’est évidemment du politique et du miroir aux alouettes qu’il nous inflige avec  cette loi. Il détourne l’attention des vraies questions qui sont de sa compétence et qu’il ne veut pas traiter. C’est sur les paramètres de notre compétitivité qui relèvent de décisions réglementaires que les pouvoirs publics doivent agir pour nous aider dans la compétition très vive qui règne sur le marché européen et mondial des produits agricoles.

Pour en rajouter une petite couche sur les incohérences liées à cette loi, il a été rappelé au Président Macron tard dans la soirée de samedi que, pour ce qui concerne les fruits et légumes, la loi censée être en vigueur depuis le 1er février ne pouvait évidemment pas produire encore d’effets puisque le décret contractualisation obligatoire issu de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de juillet 2010 était toujours en vigueur. Ce fameux décret dont j’ai en son temps longuement dénoncé la stupidité et qui n’a jamais depuis sa parution suscité le moindre contrat conforme à la volonté du législateur doit d’abord être supprimé pour que les dispositions de la nouvelle loi s’appliquent. Instantanément le ministre de l’agriculture lui a fait savoir que l’annulation du décret était sur son bureau et que ce serait fait dans la semaine. On attend encore à l’heure qu’il est….

Mais tout cela est malheureusement peu important puisque en dehors des représentants professionnels de toutes les familles concernées par les fruits et légumes, aucun opérateur économique sur le terrain ne s’est soucié pendant les huit dernières années de ce foutu décret inapplicable. Les propositions de contrat refusées systématiquement par les producteurs sont quand même sagement rangées dans les armoires, compte tenu des amendes très élevées prévues si ce n’était pas le cas. Il est à prévoir qu’ils ignoreront tout autant les nouvelles modalités de la contractualisation imposées par cette nouvelle loi pour pouvoir continuer à produire et commercer efficacement. Charge aux juristes quand même de trouver comment s’acquitter à minima des obligations contenues dans cette nouvelle loi  pour éviter les lourdes amendes prévues. Que d’énergie et de coûts inutiles qu’il serait si nécessaire de mobiliser pour de la vraie performance économique.

L’an passé, dans les allées du salon, le Président avait comparé le glyphosate à l’amiante et la question du plan de sortie volontaire puis de l’interdiction à l’échéance de trois ans faisait toute l’actualité.  La pression n’est évidemment pas retombée depuis, mais le ton a un peu changé. 

En témoigne cette double page dans le Figaro qui réintroduit un peu d’information objective sur le sujet. Le titre de l’article rompt avec le catastrophisme infondé qui sévissait seul jusqu’à ce jour: « Le glyphosate est un faux problème de santé publique » nous dit le journal arguments à l’appui. Et puis enfin, l’INRA qui est en permanence citée pour avoir des solutions à proposer s’engage par son président Philippe Mauguin dans cette même édition à montrer l’exemple sur les 5000 hectares qu’elle cultive. Peut-être apprendrons-nous dans quelque temps que se priver totalement de glyphosate aurait des conséquences bien plus pénalisantes que d’en avoir une utilisation raisonnée. Bien sûr aussi qu’il est possible que le vignoble français soit le seul au monde à être sans glyphosate. Mais à quel prix en énergie et en main d’œuvre et pour quel bénéfice environnemental ? Même chose en plus complexe encore pour l’arboriculture. Et puis surtout cela sera-t-il économiquement supportable dans l’univers de concurrence impitoyable que nous connaissons ?

Il m’a semblé tout au long du salon que la compréhension de l’enjeu des pesticides progresse et qu’un peu de science réapparaît dans le débat. Sans doute aussi parce que le mythe d’une agriculture biologique totalement sans pesticides se délite chaque jour un peu plus. Et que quand on y regarde de très près nous dit-on à l’ANSES, à la DGAL ou à l’EFSA une substance naturelle peut avoir un profil toxicologique ou environnemental pas forcément meilleur qu’une substance de synthèse. Les consommateurs aussi passent à autre chose si l’on en croit le peu de questions sur le sujet posées tout au long de ces 9 jours sur le salon.

Sur ce sujet comme sur d’autres il a été rappelé à tous nos interlocuteurs que les agriculteurs revendiquent clairement que l’on s’en remette aux règles édictées collectivement à Bruxelles pour tous les européens sans en rajouter des couches supplémentaires en France. Le Président Macron a rappelé lors de son discours que c’était son engagement de ne pas sur transposer les règles européennes. Ce n’est malheureusement pas ce que nous constatons au quotidien et nous l’avons rappelé. De même qu’il a indiqué qu’il n’était pas question d’accepter sur nos marchés des productions qui ne respectent pas dans leur pays d’origine des conditions de production que nous nous imposons ici. Ce avec quoi nous sommes parfaitement d’accord, mais là encore ce qui n’est pas notre réalité quotidienne. L’exemple des cerises dont la production est maintenant vouée à disparaître en France alors que nous en importons de pays qui peuvent se protéger contre la mouche avec des moyens que nous nous interdisons a été le plus cité et le plus probant.

L’actualité l’an passé c’était aussi la menace de voir disparaître début 2019 les allègements de charges sur les travailleurs saisonniers. Un répit d’un an a été obtenu grâce à une mobilisation géante de tous les producteurs. Dès maintenant nous devons réactiver notre demande de faire perdurer ces soutiens amplement justifiés par la fonction d’insertion que remplissent les employeurs de main d’œuvre saisonnière en agriculture. Ces travaux sont une passerelle vers l’emploi pour des étudiants comme pour des personnes éloignées de l’emploi.

Mais cette année, du discours du Président aux échanges avec tous les politiques sur le salon, le sujet principal était l’Europe. Avec les élections qui approchent il est temps que le débat ait lieu.

Les perspectives du budget européen de la PAC ont été diversement présentées. Emmanuel Macron a dit que la France défendrait un budget de la PAC seulement diminué à l’euro près du retrait du Royaume Uni. Le commissaire européen Phil Hogan s’est réjoui lundi dans notre salon Interfel de ce que notre président l’aiderait à trouver les 4% manquant au projet de budget qu’il élabore. Le directeur de l’agriculture Jerzy Plewa n’a pu vendredi que se ranger derrière son commissaire.

Le problème c’est que cela ne se passera certainement pas comme cela. Pour que ce volume budgétaire pour la PAC devienne réalité il faudrait que les chefs d’Etat suivent la volonté du Parlement européen d’augmenter la contribution des Etats de 1.09 % des PIB nationaux à 1.3 %. Soit 0.21 % de part de PIB en plus. Pour cela il faut l’unanimité des pays. Si les pays bénéficiaires sont en général partant pour recevoir plus, rien n’est moins sûr du côté des pays débiteurs nets. Selon Eric Andrieux, député européen très au fait du dossier agricole, la probabilité de voir le budget augmenter est à peu près nulle. Ce qui est aussi mon sentiment. La perspective la plus probable c’est une baisse de 15 à 17 % du budget de la PAC. Ce qui aggravera le différentiel de compétitivité pour les productions en concurrence avec les pays hors d’Europe elles-mêmes plus fortement subventionnées. En revanche lorsque la concurrence est principalement intra-communautaire l’incidence sera à mon sens bien plus limitée. Mais tout professionnel qui se respecte doit toujours demander le maximum de subventions en indiquant que si elles diminuent c’est la catastrophe assurée. Ce avec quoi j’ai de plus en plus de mal.

Il a ainsi fallu avouer une fois de plus à nos interlocuteurs que la France par exemple se voit attribuer chaque année une enveloppe de 18 millions d’euros pour qu’elle mette en œuvre le programme européen appelé un fruit à l’école. Programme initié il y a dix ans par Michel Barnier pour initier et inciter les enfants à consommer plus de fruits par une distribution gratuite accompagnée d’action pédagogique dans les écoles. Depuis 10 ans la France s’illustre par une quasi inutilisation du budget qui lui est alloué quand à peu près tous les autres pays consomment la totalité ou presque du leur.

Et ce n’est pas faute de centaines de réunions, de hurlements, de crises de nerfs, de montagnes d’écrits et d’injonctions politiques qui ont fait trembler les murs du ministère et de France Agrimer. Malgré toute cette débauche d’énergie y compris à Interfel, une promesse de subvention à 100% du coût engagé par une collectivité reste sans effet. Les bénéficiaires ayant renoncé très tôt, sans jamais changer d’avis depuis, à s’engager dans l’usine à gaz administrative de cette action.

Il est évidement risible et inquiétant qu’il soit possible d’atteindre un tel niveau d’incapacité à faire ce que d’autres réussissent aisément. Mais mon sujet est aussi de m’étonner que le seul débat auquel cette paralysie donne lieu,  c’est de se demander encore après 10 ans comment enfin réussir à prendre cet argent et à distribuer un fruit à nos chères têtes blondes.

Je crois être le seul à me dire que ce n’est peut-être pas une priorité de l’Europe de faire monter de l’impôt jusqu’à Bruxelles depuis tous les pays membres pour le redescendre dans les cours d’école et payer un fruit aux écoliers. Pourtant s’il y a un exemple de subsidiarité légitime, c’est bien celui-là.  Mais l’idée de laisser les choses se faire localement sans passer par tous les échelons politiques administratifs et politiques imaginables est justement inimaginable dans notre pays.

Si l’on passait le budget européen à l’aune des subsidiarités possibles et pertinentes, si l’on s’interrogeait sur l’efficacité et la vraie utilité de nombre de subventions, nul doute que la question budgétaire ne serait plus insoluble. Je me prends à rêver souvent du nombre de personnes qui pourraient ainsi être libérées de tâches kafkaïennes pour retrouver enfin la production de biens et de services utiles. Le pouvoir d’achat des français et des européens s’en trouverait amélioré. Mais bizarrement cette démarche est définitivement taboue. Baisser les prélèvements, baisser la dépense publique, mais c’est parfaitement criminel de penser cela. Que fait-on de la fonction merveilleuse de redistribution, de péréquation, de justice sociale consubstantielle à l’impôt ? Même quand il est avéré, démontré mille fois que ça ne marche pas, le dogme reste inébranlable.

C’est sans doute pour cela aussi que j’ai autant de bonheur à voir arriver dans le débat européen qui commence une personnalité comme François Xavier Bellamy. Seuls des extraterrestres en politique comme lui peuvent porter un regard neuf et distancié pour diagnostiquer les causes de notre dérive.

Mais c’est une autre histoire dont je reparlerai souvent dans les semaines qui viennent.

Pour ce qui concerne le salon de l’agriculture il y aurait encore dix mille choses à dire. Comme par exemple la demande de baisse de la TVA sur les fruits et légumes qu’Interfel a porté ainsi que les motivations qui l’ont inspirée. Comme aussi notre implication résolue pour accompagner les arboriculteurs vers la certification Haute Valeur Environnementale en plus que d’être Vergers Ecoresponsables.

A suivre donc….  

De retour dans ma cour de ferme je décante… et déchante. Ou pourquoi l’injonction de la montée en gamme concerne bien plus la politique que l’agriculture.
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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H
"Pour ce qui concerne le salon de l’agriculture il y aurait encore dix mille choses à dire. Comme par exemple la demande de baisse de la TVA sur les fruits et légumes qu’Interfel a porté ainsi que les motivations qui l’ont inspirée." Inspirant ! La photo est également très expressive !
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M
Un article exceptionnel, bonne continuité !
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C
Cher Monsieur <br /> <br /> Certes la compétitivité de la France en Arboriculture , Maraîchage, Horticulture et Viticulture exige l’exemptIon de charges sociales pour les bas salaires . Cependant le statut TO/DE est utilisé de façon abusive par de nombreux exploitants du sud de la France . Un exemple :<br /> Une exploitation fruits à pépins, fruits à noyaux et vignes emploie depuis 8 ans les mêmes ouvriers roumains en moyenne 8 mois par an . Leur vrai statut serait CDI intermittent mais plusieurs EARL ont été créés et ces personnels sont fictivement affiliés 119 jours sur chacune des EARL avec des bulletins de salaire affichant 35h alors qu’ils peuvent travailler plus de 50h .Les heures supplémentaires figurent en heures non majorées sur des bulletins fictifs édités après que ces personnels aient quitté l’entreprise en Novembre et Décembre. La précarité du TO/DE permet au chef de culture d’execer un vrai chantage sur les ouvriers. Un ouvrier en AT refusait de quitter l’ algeco où il logeait pour être soigné en France d’une hernie discale . Le chef de culture a cessé le contrat TO/DE de ses 3 frères jusqu’à ce que l’ouvfier en AT quitte les lieux. Qu’en pensez-vous ?<br /> <br /> Bien à vous <br /> <br /> Catherine Weill
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