18 Février 2019
Mon édito pour le journal de la commune....
Nous sommes mi-février et ce sont déjà les premiers beaux jours. Après le temps triste et la pluie, il fait du bien ce soleil qui luit dans le ciel d’azur. La nature s’éveille et chacun profite à sa façon de la douceur qui s’installe. On se presse dans les champs comme au jardin. Les fenêtres s’ouvrent. Il y a comme une envie de prendre du bon air.
Il est peut-être temps aussi de tourner la page de manifestations qui s’éternisent et qui donnent trop souvent lieu à des débordements insupportables. De grands débats se tiennent en ce moment un peu partout qui permettent d’exprimer des revendications. Associations, syndicats, partis, élections, en démocratie les moyens d’expression et d’orientation des choix politiques sont nombreux. La violence ne peut pas en faire partie. Nous devons prendre garde à ne pas la laisser s’installer et se banaliser dans nos villes ou sur nos ronds-points.
Chaque blocage survenu ces derniers mois rappelle combien la liberté de circulation nous est précieuse. Elle nécessite que l’on n’y fasse barrage qu’exceptionnellement et pour des motifs très légitimes. Mais elle suppose aussi que les routes soient adaptées et bien entretenues. Notre commune par sa situation géographique y est nécessairement très attentive.
Au printemps de cette année, la nationale 10 sera enfin à deux fois deux voies entre Reignac et Chevanceaux. Avec ce dernier tronçon, s’achèvera la liaison entre Bordeaux et Angoulême attendue et promise depuis la fin des années 70. Cependant, en plus de 40 ans, le trafic n’a cessé d’augmenter et ce sont certains jours plus de 13000 poids-lourds qui traversent notre territoire. La RN 10 est au fil des ans devenue un gigantesque corridor de fret qui relie par le plus court chemin le sud à l’est de l’Europe.
Le scandale n’est donc évidemment pas terminé. Le refus constant de l’Etat de reconnaître à cette route son statut de liaison internationale fait que les poids-lourds ont très peu de lieux de stationnement. C’est ainsi que le temps de pause venu, ils s’arrêtent là où ils peuvent. Sur les bretelles d’accès à la route ou sur les voies adjacentes.
Un aménagement a pu être réalisé entre le rond-point de chez Desmard et celui qui permet d’accéder à la RN10. Il empêche les camions de stationner. Les riverains apprécient le calme retrouvé. Mais c’est évidemment de l’autre côté, en direction de Barbezieux qu’ils ont alors élu refuge. Une fois encore, nous avons dû avec les moyens du bord poser quelques longueurs de rubalise pour dissuader les chauffeurs de stationner leur véhicule. Ça fonctionne, mais c’est évidemment moche et temporaire.
Le Département que nous avons sollicité, conscient de nos difficultés qui perdurent, propose de reproduire l’aménagement qui donne satisfaction. Il est aussi envisagé de créer une aire de stationnement dédiée au covoiturage auprès de ce même rond-point. A l’heure où le local de l’ancienne station-service Lautret revit avec la pizzéria créée par Laurent Avinio, la requalification de cette portion de route départementale sera la bienvenue.
La voie de rétablissement parallèle à la RN10 entre le Tastet et le Pont du Noble doit également se terminer au printemps. On oubliera alors assez vite par quel mystère budgétaire ce petit tronçon n’a pu être réalisé en même temps que le suivant qui mène à l’échangeur de l’hôtel des pins.
Cette année encore, sous l’égide de Nicolas, nous allons mobiliser toutes les bonnes volontés pour libérer les abords de ces sites comme bien d’autres lieux sur la commune, des détritus jetés par quelques irréductibles sagouins.
La voie verte Galope chopine est cette autre liaison internationale qui traverse la commune dont nous sommes très fiers. Elle se trouve en effet sur le parcours de la Scandibérique, cette véloroute européenne qui relie Trondheim en Norvège à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. L’aire de stationnement et de pique-nique près de l’ancienne gare est très fréquentée. Nous avons donc fait le choix d’y installer des toilettes sèches modernes et fonctionnelles.
La lampisterie a été aménagée en « lampistelivre » où chacun peut déposer les ouvrages qui agrémenteront un arrêt bucolique. Peut-être y trouve-t-on déjà « Les rêveries du promeneur solitaire » de Jean Jacques Rousseau…
Ce sont aussi les grands travaux de pose de la fibre optique le long de nos routes qui font l’actualité ces temps-ci. L’ADSL par nos vieux fils de cuivre qui délivre au compte-gouttes les bits à nos ordinateurs aura bientôt vécu. C’est au deuxième semestre de 2020 que nous pourrons enfin bénéficier de la vitesse de la lumière sur nos écrans.
Un projet d’antenne relais pour tous les opérateurs de la téléphonie est aussi à l’étude sur le terrain communal de La Galoche. S’il aboutit, quel que soit le mode d’accès aux données que nous choisirons, le débit sera au rendez-vous.
Echanges fonciers, cessions de terrains, déplacements ou déclassements de chemins ruraux envisagés depuis de longs mois vont enfin devoir se concrétiser et donner lieu à des enquêtes publiques quand elles sont nécessaires. L’opération est lourde administrativement et nécessite une disponibilité qui s’est faite rare ces derniers temps.
Le projet de rénovation de l’assainissement collectif du bourg suit lentement son cours puisque rien ne presse vraiment. Un diagnostic des canalisations par caméra et fumées va avoir lieu pour comprendre par où les eaux de pluie pénètrent en trop grande quantité. Ce n’est qu’avec les résultats de cette étude que nous pourrons arbitrer le choix technique de l’investissement à réaliser pour atteindre l’objectif d’impact le plus neutre pour le milieu.
Les travaux de restauration de l’intérieur de l’église vont enfin commencer. Les entreprises qui interviendront pour solidifier et magnifier l’architecture et son décor si particuliers ont été choisies. Cependant, une prescription d’archéologie a été émise par la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Elle est liée à notre intention de rabaisser d’une marche le sol de l’abside jusqu’à retrouver l’élévation initiale et dégager ainsi la base des colonnes. Les offres des archéologues sont en cours d’analyse et nous espérons qu’une fois notre choix effectué, ceux qui auront été retenus pourront s’adapter au calendrier des travaux imposé aux autres entreprises.
Dès le redémarrage des travaux nous prendrons l’initiative événements à destination des habitants de la commune et au-delà pour découvrir et comprendre les enjeux de conservation du monument et des savoir-faire mis en œuvre par les artisans. Ce sera l’occasion aussi de réactiver la souscription en cours avec la Fondation du Patrimoine.
En plus de la restauration de la partie classée aux monuments historiques dont le financement est à ce jour assuré avec les concours de l’Etat, de la Région et du Département, nous souhaitons rénover une partie ancienne du presbytère attenante à l’église. Un local a vocation touristique qui en plus de son intérêt propre accueillera l’histoire du monument, des contextes sociaux traversés et un éclairage documenté sur l’art roman qui le caractérise. Mais pour boucler le budget conséquent nécessaire, nous devons d’abord réunir tous les cofinancements possibles.
Le Syndicat départemental d’électricité peut aussi maintenant finir les travaux de mise en lumière de la façade de l’église.
Attenant à notre église se trouve le cimetière. Il est divisé en deux. Une partie que l’on qualifie d’ancien cimetière et une autre appelée nouveau cimetière. La perspective de voir occupé assez vite tout l’espace disponible nous a conduits à envisager dès maintenant un agrandissement. Mais aussi à faire un relevé précis des tombes puis à clarifier et sécuriser les titres de concession pour nombre de sépultures qui n’en ont pas. C’est ainsi que depuis la Toussaint et pendant un an, chaque famille est sollicitée pour établir les contrats de concession manquants, quand ils sont souhaités. Certains espaces, s’ils devaient ne pas être revendiqués par les descendants des inhumés se retrouveront en revanche disponibles pour être concédés à nouveau. N’hésitez pas à venir le jeudi matin rencontrer Marie Claude, Sophie et Christine pour vous assurer de la documentation de vos droits et faites savoir autour de vous qu’une vaste mise en conformité des concessions est en cours.
La commune, c’est aussi une vie associative très intense qui implique la plupart des habitants pour une activité ou une autre.
Le comité des fêtes à qui l’on doit la marche du 1er mai, le feu de Saint Jean agrémenté d’une course cycliste et d’une exposition d’artisans comme aussi la randonnée nocturne a un nouveau président. Bienvenue à Jérémy Roche et nos plus vifs remerciements à Dany Chartier pour son dévouement sans faille, son goût du jeu et sa créativité sans cesse renouvelée.
Notre terrain de foot est revisité depuis cet automne par les crampons. Nous accueillons le club Reignac Condéon, mais aussi l’école des jeunes du territoire, l’Alliance foot. Pour cela nous avons dû compléter les équipements, mettre un éclairage plus conséquent et un chauffe-eau de capacité suffisante.
Sur le même site, les boules reignacaises réunissent toujours un grand nombre de joueurs qui participent en plus de moments de pure convivialité à quelques rencontres sportives alentours.
Reignac patrimoine après une exposition très riche sur les femmes pendant la guerre prévoit de nous faire découvrir en septembre des trésors de broderies sorties des armoires. On sait maintenant avec quelle minutie extrême Robert et son équipe travaillent leurs expositions. Nous devons nous attendre à être émerveillés une nouvelle fois. Les petites mains autour d’Hélène Maurand seront des partenaires idéales pour cet événement.
Après tout juste un an l’association Reignac Ensemble tourne à plein régime avec plus de 70 membres et participants actifs et des temps de rencontre qui augmentent. Marie Claude a parfaitement animé la mise en œuvre de ce projet qui correspondait à une vraie attente parmi les habitants devenus avec l’âge plus disponibles. Elle fait vivre aussi l’association des anciens élèves en plus de tant d’autres occupations au service des autres.
Une nouvelle association de joueurs d’harmonica a élu domicile dans la commune. Nous aurons la primeur d’une animation de leur part lors de la venue en mai de nos amis de Reignac Sur Indre.
Les chasseurs quant à eux, avec leur président Gérard Henri, font de leur mieux pour maîtriser les équilibres cynégétiques sur notre commune en bonne entente avec les propriétaires et les territoires de chasse privés.
Le temps passe pour chacun de nous et en avril ce sera pour Bernadette l’heure de la retraite. Elle est entrée au service de la commune en octobre 1985 et chacun a pu apprécier depuis tout ce temps la partie la plus visible de son travail, ses magnifiques massifs de fleurs qui identifient notre bourg.
L’évolution de l’équipe autour de Jean Yves et de Christine est donc à l’étude. Nous pouvons compter sur notre excellente secrétaire de mairie et le travail minutieux de notre cantonnier pour accueillir et former la personne qui viendra compléter l’équipe. Sophie et Alexandre, adjoints tous les deux, sauront aider à trouver la meilleure organisation possible.
Quand à Loïc, adjoint devenu vice-président de la communauté de communes des 4B en charge de l’urbanisme et de la petite enfance, il participe activement à la coopération avec toutes les autres communes pour à la mise en œuvre des compétences que nous exerçons ensemble.
En 2018, jusqu’au 31 décembre, il n’y avait eu aucun décès sur la commune. C’était trop beau. Réné Coiffard nous a quittés ce dernier jour de l’année. Il avait été conseiller municipal et participait activement à toutes les manifestations de la commune. ET puis il était de toutes nos cérémonies au monument aux morts pour justement rappeler un à un les noms des victimes de guerre de la commune.
L’année est maintenant bien entamée, il nous appartient de faire qu’elle soit une bonne année. Les conseillers municipaux et moi-même sommes à votre service pour y contribuer avec enthousiasme, chacun dans notre domaine de compétence et de responsabilité.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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