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Avis de gros temps ou de beau temps pour 2018 ?

Je me demande qui donne leur nom aux tempêtes? Carmen, c’en est un bien joli pour celle qui frappe l’ouest de la France ce jour de l’an 2018. Par bonheur, elle laissera un meilleur souvenir que Martin à la toute fin de 1999. Lui qui avait couché nos forêts par terre et fait les autres dégâts que l’on sait ici en Charente. Mais c’est vrai aussi, on lui doit une remontée spectaculaire des populations de sangliers et de chevreuils. A tel point qu’on ne va plus savoir bientôt comment les contenir au fur et à mesure de la baisse en  nombre des chasseurs.
 

Alors, la bonne nouvelle de ce début d’année c’est qu’il pleut encore des cordes. Voilà la belle musique, le doux clapotis, qui se fait entendre depuis quelques jours sous le ciel sombre d’hiver.
 

Avec à l’arrivée un peu plus de 720 millimètres d’eau, 2017 ne s’éloigne pas trop de la pluviométrie moyenne à Reignac et aux alentours. Mais le jour n’est pourtant pas si loin où l’on se demandera hébétés sous le soleil aride d’été pourquoi nous n’avons pas été capable de stocker bien plus d’eau l’hiver. Plutôt que de la laisser filer pour élever trop vite le niveau de la mer, il serait bien plus judicieux d’en garder pour faire de nos campagnes de vastes oasis luxuriantes autour de nos villes et de nos villages. La fournaise y serait moindre l’été et on s’épargnerait de coûteuses consommations d’énergie pour climatiser les univers urbains artificiels vers où migrent sans cesse toujours plus les populations du monde.

Au lieu de cela, on préfère semble-t-il que l’agriculture s’en remette dorénavant aux prières, aux incantations et aux amulettes pour qu’il pleuve de temps en temps. Une évolution troublante vers une sorte d’animisme d’Etat avec ses prêtres verts après des siècles de lutte pragmatique des paysans pour s’affranchir du comportement erratique du climat et maîtriser autant que faire se peut le gel de printemps, la grêle, la sécheresse comme l’excès d’eau.

Investir pour créer des réserves d’eau et incidemment, grâce à une végétation bien hydratée, abaisser de quelques degrés la température urbaine l’été serait sans doute bien moins coûteux que de réfrigérer artificiellement l’air dans les intérieurs en ville. Mais rappeler cette évidence démontrée par exemple depuis des années par Jean François Berthoumieu et son Association Climatique (ACMG) à Agen, c’est un peu comme prêcher dans le désert qui vient.

Bon, c’était juste pour rire. Je suis bien trop optimiste pour penser que l’on y va tout droit. La tentation de l’absurde n’est là que pour réveiller ceux dont les bras leur en tombent et dont je fais partie.

Peut-être pourra-t-on compter sur le Président Emmanuel Macron qui pratique ce que Jacques Laub, un consultant suisse de grand talent rencontré au début des années 90, appelait l’attitude intérieure positive.

C’est sans doute le changement politique le plus spectaculaire qui soit arrivé en 2017. Le retour à cette idée saine qu’il vaut mieux s’adresser au courage qu’à la peur, à l’intelligence plutôt qu’aux croyances, à la science plutôt qu’aux approximations, au premier de cordée plutôt qu’au défaitiste, à celui qui prend des risques plutôt qu'à celui qui ne prend que des précautions, à la générosité vraie du travailleur et de l’entrepreneur en responsabilités plutôt qu’à l’Etat vers lequel il est trop facile de se défausser. Tout cela quand même à quelques gros coups de canifs près dans le contrat qu’il ne faut pas occulter.

Il souffle donc une approche libérale du bon gouvernement des hommes plutôt rassérénante ces temps-ci qu’il est important de soutenir quand on est soi-même libéral. Quand bien même l’on appartient à une obédience différente qui se distingue par plus que des nuances.

Les Etats Généraux de l’Agriculture qui viennent de se clôturer ont un lien avec mon histoire d'eau. Les conclusions des ateliers ont été faites avant Noël à Bercy. Le premier ministre a évoqué prudemment quelques initiatives législatives qui pourraient être prises au printemps. L’objectif principal maintenant va être d’éviter que le remède supposé, soumis à de fortes pressions de toute part, ne renforce le mal que l’on voulait soigner. Ce n'est pas gagné. 

Début 2017 et jusqu'en juin, j’ai eu l’opportunité, comme si j’étais en vacances, de sillonner en voiture la campagne et de marcher abondamment dans toutes les villes et tous les villages de la deuxième circonscription. Exercice physique, travail d'équipe et débats m'ont été profitables malgré les affres du climat sur mon camp, mes vignes et mes vergers. Libéré au rattrapage par le suffrage universel du poste que je briguais, j’ai pu à nouveau me consacrer entièrement à mes différentes responsabilités, l’entreprise, l’organisation professionnelle, la commune et la Région.

Ce sera encore ma feuille de route pour 2018. De nombreux chantiers sont en cours ou à engager dans chaque compartiment. J’y mettrai de l’énergie et des convictions. Et puis, j’espère rendre compte de tout cela en 2018 sur ce blog, qui entre dans sa 13ème année, plus souvent que je ne l’ai fait en 2017.

 Bonne année à toutes et à tous très chers lecteurs de ce blog notes.

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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