Tchao Philippe.

La porte de l’atelier du Tourniquet est restée fermée depuis le 6 juillet à Aubeterre. Philippe ne viendra plus s’installer à sa table de travail pour peindre les jouets en bois conçus sur l’établi qu’il avait installé chez lui, non loin de là, dans un trou de verdure. Il est tombé comme au champ d’honneur, par hasard, au milieu de cette nature où il avait choisi de vivre. Ses proches, ses amis, tous ceux qui vont souffrir de son absence ont accompagné ses cendres lundi dernier, sous le soleil, vers ce fond de vallée si paisible de son paradis vert, sous les arbres, entre la source et le jardin.

J’ai vu défiler les souvenirs de nos vingt ans, les voyages, les débats sur nos choix de vie. Philippe, comme ses frères, a pris très tôt le parti exigeant et solitaire d’une vie modeste, de la décroissance comme on dit aujourd’hui. C’est avec Christine ensuite qu’il a partagé son bonheur, entre Aubeterre et Juignac l’été et l’Inde du sud l’hiver.

J’ai ressorti quelques images glanées au hasard de nos rencontres. La plus récente le montre derrière sa table de travail de l’atelier du Tourniquet. Une série plus ancienne prise chez lui dévoile tout le charme de Philippe, ses gestes, ses expressions, sa vivacité, son humour même. Et puis j’ai retrouvé quelques photos de ses vingt ans, prises un bel après midi du côté de Sauvignac et de Chalais dont je me souviens encore comme si c’était hier. (Voir les photos).

Je me suis aussi balladé jeudi à Aubeterre.Une boucle commencée et terminée à partir de l'atelier du Tourniquet. Je vous ai ramené ces quelques photos que je dédie à Philipppe.

J’adresse ce simple message d’amitié et de sympathie à Christine, Michel, Jean Pierre, leur sœur et tous les proches et amis de Philippe.