17 Juillet 2011
Sud Ouest a publié hier un article signé de Mauricette Boutin pour le moins étonnant.
Le titre, « Les défenseurs de la communale mobilisés », laisse en effet supposer que l’on va porter à la connaissance du lecteur une nouvelle initiative du collectif qui s’est baptisé « Défendre la communale ». Comme vous le savez sans doute, cette association née à Condéon milite pour que les écoles maternelles et primaires restent sous la seule responsabilité des communes qui les hébergent et n’entrent pas plus qu’elles ne le sont aujourd’hui dans le champ de la coopération intercommunale. Puisque pour être précis, certaines communes du territoire ont déjà choisi librement et depuis longtemps de partager à plusieurs la responsabilité de leur école.
Mais oh surprise, ce n’est pas du tout le sujet de l’article. L’information support de ce titre choc concerne les craintes des employés de la commune de Barbezieux affectés aux écoles maternelles et primaires qui s’inquiètent pour leurs acquis sociaux des conséquences liées au transfert de la responsabilité des écoles aux 50 communes des 4 cantons.
Conscients sans doute de ce que certains éléments de leur rémunération où de leurs conditions de travail sont différents de ce qui se pratique à la communauté de communes où dans d’autres communes, ils souhaitent par avance obtenir des garanties sur le maintien de certains avantages acquis. C’est un vrai sujet et les employés sont parfaitement légitimes pour questionner leur probable nouvel employeur sur ces éléments qui les concernent. L’article ne nous en dit malheureusement pas plus sur ces différences supposées de traitement qui justifient les inquiétudes des agents. A mon sens, les contraintes statutaires et réglementaires qui s’imposent aux collectivités sont suffisamment rigides pour que ces craintes se révèlent probablement infondées. En tout cas, ce n’est pas l’article dont c’est pourtant le sujet qui nous le dira. Le lecteur devra se contenter de quelques sous entendus et rien de plus.
Mais voilà bien le problème. Ce qui reste de la lecture de l’article ce sont ces « sous entendus » qui entretiennent la confusion sur la réalité des enjeux et des motivations des communes qui souhaitent exercer plus collectivement la compétence scolaire. « Inquiétude », « déni de démocratie », sont les sous-titres en caractère gras qui viennent compléter un titre parfaitement incohérent avec l’information qui justifie l’article.
C’est à ces petits détails parfaitement maîtrisés que l’on mesure le parti pris engagé de la journaliste de Sud Ouest pour la cause de « Défendre la communale » et qu’elle exprime avec bien peu de prudence au fil des articles consacrés à la communauté de communes ces derniers temps.
Sud Ouest semble couvrir ce travail de sape et se satisfaire de ce mélange des genres, plutôt rare quand même dans les autres pages du journal. Bizarre….
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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