Chaud patate

Vendredi 5 octobre. C’est la fête à Saint François d’Assises aujourd’hui. Alors pas question de critiquer la création bien sûr. Mais ça doit être aussi la fête à la grenouille. Parce qu’il mouille vraiment très fort. Que d’eau, que d’eau cette année mes chers lecteurs. La cueillette des pommes Belchard commence lundi par ici. Attention, épiderme fragile. Faudra faire bien attention aux mâchures. Le début de la vendange du trebbiano bianco est aussi pour après demain. Il n’est pourtant pas mûr. Mais la pourriture gagne. Alors faut y aller. Sinon gare à la qualité des eaux de vie. Une nouvelle fois le dicton se vérifie. « En année précoce on peut prendre son temps, mais en année tardive il vaut mieux se presser ».

La semaine d’après la rentrée des classes, les marchés sont devenus déserts. L’Etat a orienté le choix des consommateurs vers l’impôt et ses services rendus. Pas sûr que ça soit aussi nourrissant quand même. Pourtant, tous les « file moi ta montre j’te donnerai l’heure » sont de sortie pour vanter les mérites du sacrifice. Pendant ce temps là l’Elysée s’enlise sous l’alizé.

Pour mon moral et le vôtre, j’aurais du prendre en photo Rougèle la rouge et Désirée la jaune, les deux dernières nées de la planète pomme observées cette semaine. Elles ne craignent ni la pluie, ni la tavelure et presque pas les bébêtes. Idéales pour les temps de misère qui s’annoncent. Parce que l’arboriculture, c’est comme la bourse, il faut savoir gagner à la hausse comme à la baisse. Pour ça faut savoir apprécier à sa juste valeur le temps qu’il fait.