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De quoi le saccage de greffes dans un verger de pommiers est-il le nom ? (Suite 2)

« Fin juin, un groupe d’experts et de responsables européens de l’Agriculture Biologique s’est réuni pour construire des scénarios permettant d’atteindre l’objectif de 25% de terres en AB en Europe d’ici 2030 ». Cette information nous est délivrée par l’INRAE en commentaire d’un retweet d’un message de l’IFOAM Organics Europe du 6 juillet ainsi rédigé : « On 28-29/06, national & EU-level experts met at our #OrganicHouse to build scenarios to develop the organic sector in vision of #EU GreenDeal. 20 selected #FoodAndFarming experts worked intensively to develop strategies to reach 25% #OrganicLand by 2030 #OrganicTargets4EU.”

Le tweet est illustré par deux photos. Sur la première, on peut voir les 20 têtes chercheuses souriantes et assises autour d’une table en U, sans doute une fois le dur labeur accompli. Sur le mur au fond de la salle, post-its et paperboards témoignent de ce qu’a dû être l’impressionnante fertilité organique du jus de crâne de ce panel d’experts triés sur le volet. La deuxième photo montre le making-of du travail de recherche en salle. Chaque expert, debout, attend sagement son tour pour aller coller sa pastille ou son post-it sur le tableau où se forment des nuages de points colorés. Ces deux tweets cependant ne nous disent rien des propositions formulées, ni de la probabilité d’atteindre le résultat escompté par les commissaires de l’union de nos 27 républiques ou monarchies Européennes.

On sait aussi qu’à Paris, le 21 mars, un colloque a réuni 1400 participants de 64 nationalités différentes pour restituer une prospective réalisée pendant deux ans par une centaine d’experts sur le thème : « Agriculture européenne sans pesticides chimiques à horizon 2050 ». Trois scénarios sont nés de ce brainstorming stratosphérique dont les auteurs de l’INRAE nous disent qu’ils sont issus d’une méthode prospective originale combinant la modélisation et le « backcasting ». Ce qui signifie qu’à partir d’un avenir souhaitable, un travail à rebours est effectué pour déterminer les étapes nécessaires pour y arriver.

Le premier scénario s’intitule « Marché global » : des chaines de valeur mondiales et européennes basées sur les technologies numériques et l’immunité des plantes pour un marché alimentaire zéro-pesticides. 

Le second est qualifié de « Microbiomes sains » : des chaines de valeur européennes basées sur les holobiontes des plantes, les microbiomes du sol et des aliments pour un régime sain.

Le troisième enfin répond à l’image coquine de « Paysages emboités » : des paysages complexes et diversifiés et des chaines de valeur régionales pour un régime sain et durable.

Une brochure a été publiée avec les logos de la République française, de France 2030, de l’ANR, de l’INRAE et de Cultiver, Protéger autrement, que l’on peut aisément télécharger en ligne. Elle résume avec force concepts abscons cette prospective audacieuse qui a désigné Paris une fois de plus comme le phare d’un monde éthéré. Mais cette synthèse fait aussi plonger dans un océan de perplexité nombre de paysans crottés de l’hexagone.

Quittons donc les hautes sphères de la pensée conceptuelle inraesquissime de laboratoire pour retomber plus sobrement sur le plancher des vaches. Au travers de l’expérience des pomiculteurs, qu’en est-il vraiment aujourd’hui de l’agriculture biologique et de ses perspectives ?

Le logo AB jouit d’une aura considérable auprès d’un petit noyau dur de consommateurs militants et convaincus des avantages pour eux-mêmes et pour l’environnement de ce mode de production. C’est grâce à leur soutien que des arboriculteurs audacieux ont pris le risque de défricher des voies nouvelles pour cultiver leurs arbres. Cerise sur le gâteau, les pommes AB ont un coût de production élevé que le marché et les enseignes spécialisées acceptaient de payer tant les clients étaient demandeurs. C’est de l’expérience de ces arboriculteurs que sont parties les remises en question utiles des pratiques et des stratégies commerciales dans beaucoup de vergers.

L’ampleur du soutien financier, politique et médiatique pour l’agriculture biologique et son logo AB qui n’a cessé de se renforcer a suscité un développement rapide de l’offre par de nombreuses conversions de vergers et des plantations nouvelles. A quelques limites près, la maîtrise technique a progressivement permis d’assurer des rendements et une qualité plus élevée. Même s’ils ont baissé, les coûts de production et de distribution sont quand même restés plus élevés qu’avec un cahier des charges qui n’ostracise par la chimie.

Bien que les prévisions d’évolution de la production et du marché diffusées auprès de ses adhérents par l’ANPP (Association Nationale Pommes Poires) aient sonné l’alerte il y a déjà 4 ou 5 ans, l’infléchissement des trajectoires n’a pu avoir lieu à temps. A ce jour le constat est sévère. Les ventes plafonnent à 80000 tonnes alors que le potentiel de production se situe autour de 180000 tonnes.

Le retour de l’inflation à partir du début de l’année 2022 et la guerre en Ukraine ont accéléré la tendance déjà à l’œuvre. Le pouvoir d’achat des consommateurs mis à mal et leur confiance renforcée sur la qualité sanitaire des fruits qu’ils trouvent à l’étal estampillés d’autres labels comme Vergers Ecoresponsables et HVE a stoppé, voire inversé, l’appétence pour le bio.

En se développant, le verger de pommiers en agriculture biologique a aussi révélé qu’il y avait de plus en plus de convergences avec celui conduit selon la Charte Qualité des Pomiculteurs de France. Les maladies et les ravageurs étant les mêmes, il est apparu qu’il fallait bien s’en protéger dans les deux situations. Le parti pris fondamental de l’agriculture biologique de n’utiliser que des substances actives d’origine naturelle s’est quand même traduit progressivement par la prise de conscience du grand public que pour ces vergers aussi il fallait un pulvérisateur.

Dernièrement, Elise Lucet à titré son émission Cash Investigation : « Alerte sur le bio ». Elle a révélé qu’une substance naturelle n’est pas forcément neutre et inoffensive. Elle peut aussi être toxique et polluante. C’est pourquoi ces substances pour être utilisées doivent comme les chimiques de synthèse recevoir une homologation.

La première urgence pour le verger de pommes sous label AB est de retrouver un équilibre avec la demande pour pouvoir continuer d’obtenir des prix rémunérateurs. Plus tôt cela pourra avoir lieu et plus vite le verger retrouvera sa viabilité économique. Compte tenu du peu de substances naturelles homologuées ou sous dérogation, de moyens de biocontrôle encore trop limités, produire en AB est toujours plus risqué et coûte plus cher. Cultiver en AB et devoir vendre sans le label n’est donc toujours pas soutenable dans la durée. La rémunération doit nécessairement être plus élevée.

C’est pourquoi les arboriculteurs doivent pouvoir renoncer à la certification AB sur tout ou partie de leur verger sans avoir à rembourser les aides qu’ils ont pu recevoir. Il en va de la survie du verger de pommiers en AB en France. 10 % des surfaces en AB semblent pout l’instant être le maximum possible. Il serait insupportable que ce soit les arboriculteurs qui sont allés le plus hardiment dans la direction vantée par l’Etat qui soient les premiers à cesser de pouvoir produire.

Nos préoccupations sont donc bien loin de celles de nos chercheurs qui en sont encore à se demander avec la Commission Européenne comment atteindre 25% des surfaces en AB à l’horizon 2030. Sur ce terrain-là, ils ne peuvent à l’évidence que nous conduire une fois de plus à la catastrophe. On les attendrait plutôt sur des propositions de solutions agroécologiques que pourraient s’approprier les arboriculteurs pour mieux produire. Dans ce domaine, leur apport est devenu assez rare. La créativité et l’innovation se trouvent ailleurs dans le privé ou à l’étranger. S’en rendent-ils compte ?

Nous vivons en fait un drame depuis le plan Ecophyto lancé en 2008 et maintenant avec le Green Deal et ses objectifs chiffrés pour le bio en UE.  A chaque fois, le politique fixe un objectif dogmatique qui n’a ni queue ni tête et l’armée des serviteurs quémandeurs de budgets se met en mouvement pour tenter de le faire atteindre. L’absence d’esprit critique sur l’objectif visé ne laisse de surprendre. Mais il peut être plus étonnant encore de savoir que ceux dont on pouvait penser qu’ils remettraient en cause le pertinence des objectifs se trouvent en avoir été les inspirateurs.

Le premier Ecophyto de 2008 prévoyait de réduire en 10 ans de 50% l’usage des pesticides. Nous en sommes au plan Ecophyto II+ qui repousse maintenant à 2025 cette réduction de 50%. L’énoncé même du projet aurait dû faire hurler un peu partout dans le monde de la recherche. Ça n’a évidemment pas été le cas, bien au contraire. Chacun s’est mis au travail pour essayer de donner du sens à l’injonction. Comment allait-on mesurer cette réduction de 50% de l’usage des pesticides ? Au poids global ? A la quantité par produit ? En unité de dose par cible ? A production constante par culture ? Quinze ans plus tard une méthodologie brinquebalante et lunaire laborieusement élaborée permet de constater qu’à production équivalente rien de spectaculaire n’est intervenu. Qu’à cela ne tienne, le choix diabolique de persévérer ne fait aucun doute.

En fixant un objectif imbécile, une sorte de quadrature du cercle, on mobilise tout un aéropage diplômé pour chercher comment aborder le problème plutôt que de l’affecter à trouver des voies d’amélioration concrètes. Alors on tourne en rond.

La question qui se posait en 2008 et qui se pose encore aujourd’hui et pour longtemps encore est la suivante. Comment s’assurer que les agriculteurs produisent l’optimum de ce qui peut l’être dans le pays selon des pratiques agroécologiques les plus vertueuses possible ?

C’est à une délégation de confiance du pays envers ses paysans qu’il faut œuvrer. Comme cela se fait pour une médecin qui a prêté le serment d’Hippocrate. Même si la tendance est aussi pour lui de le flanquer de contrôleurs qui mesurent statistiquement ses prescriptions.    

Malgré cet environnement politique et réglementaire absurde, les arboriculteurs se sont engagés d’eux-mêmes et bien avant dans une Charte Qualité avec un cahier des charges précis et évolutif qui assume la trajectoire vertueuse à suivre. Une commission technique composée de professionnels et de techniciens anime et fait évoluer le contenu des obligations à respecter. L’arboriculteur dans ce cadre se voit contrôlé sur un ensemble de moyens qu’il met en œuvre et qui ensemble justifient la confiance qui lui est accordée. Les vérifications qui s’opèrent sur l’exploitation attestent qu’il a bien la capacité faire vivre des pratiques agroécologiques vertueuses dans son verger.

L’arboriculteur, sa formation, l’assistance d’un conseiller technique indépendant agréé, sont au cœur de la réussite. Impossible de s’affranchir de cet acteur incontournable pour atteindre les objectifs que le pays se fixe pour la conduite d’un verger. Autant le savoir et créer un environnement qui serve à ses côtés l’objectif de performance sanitaire et environnemental.

Quoi de plus utile alors, quand on sait mieux faire que le pomiculteur, que de lui montrer dans un verger expérimental ce qu’il s’empressera d’appliquer si c’est pertinent. On comprend bien que c’est une tout autre logique que celle qui préside à Ecophyto.

Que l’arboriculteur et tout son environnement public travaillent ensemble à faire réussir le verger de pommes en France agroécologiquement et économiquement est à l’opposé de la stratégie contenue dans Ecophyto. Ce foutu plan est parti de cette idée prise au pied de la lettre selon laquelle il était possible en France de produire autant avec moitié moins de produits phytosanitaires. Il n’y avait donc qu’a créer le carcan réglementaire et aiguillonner savamment l’arboriculteur pour que le tour soit joué. La tentative monstrueuse d’instituer des Certificats d’Economie de Produits Phytosanitaires a été une sorte d’apothéose de la théorie de la carotte et du bâton si chère aux politiques et à la haute administration de notre pays. Mais heureusement à un certain niveau de bizarrerie dans la tuyauterie de l’usine à gaz, tout explose et s’autodétruit. Un disciple de John Tainter pourrait faire à postériori un beau sujet d’étude sur les mécanismes de cet effondrement.

Il est donc peu probable que l’objectif de 25% des surfaces agricoles d’Europe soient en bio à l’horizon 2030 si les consommateurs ne le valident pas. Pas plus que nous n’atteindrons les objectif d’Ecophyto II+ en 2025. Non pas parce que les agriculteurs ne seraient pas à la hauteur des ambitions qui leur sont fixées. Mais bien parce que ces objectifs sont parfaitement stupides.

Je dois quand même faire montre d’un peu de prudence. Il se pourrait malheureusement que les baisses de production qui se profilent ici où là pour différentes cultures ne réussissent mécaniquement à faire baisser les intrants qui leur étaient nécessaires.

Dans la hiérarchie des objectifs à atteindre, il serait ô combien plus judicieux que le politique dise qu’elle est son ambition pour l’agriculture de notre pays. A l’heure où les uns où les autres n’ont plus que le mot souveraineté à la bouche, que n’entend-on clairement que nous voulons une agriculture forte, à la hauteur de nos conditions pédoclimatiques exceptionnelles et des attentes des marchés comme d’une population mondiale sans cesse croissante ?

Une agriculture française puissante, agroécologique, compétitive en UE et dans le monde ; énoncer cet objectif ne devrait pas écorcher la bouche d’un ministre.   

A partir de ce cap volontaire mais réaliste, il serait excitant alors de se livrer à un travail très judicieux cette fois-ci de backcasting pragmatique et concret. Un scénario à écrire qui n’oublierait jamais les trois piliers du but à atteindre.

Pour le verger de pommiers, il est aisé d’identifier les verrous à lever immédiatement. Pour rester sur le thème de la protection phytosanitaire AB ou générique, il suffirait de peu.

Premièrement, redonner l’accès à toutes les substances actives autorisées par l’UE. Accélérer et aider à l’homologation des substances naturelles utilisées en AB grâce à des dérogations 120 jours toujours aléatoires. Faciliter la reconnaissance mutuelle de produits commerciaux homologués dans d’autres pays européens. Accorder comme les autres pays producteurs des dérogations pour des produits sans incidence sur l’environnement et sans classification toxicologique.

Accélérer la mise à disposition auprès des arboriculteurs des solutions novatrices qui se profilent. Ce serait le cas pour l’ozone utile à la protection des pommes en chambre froides et même en verger quand la maîtrise du convoyage jusqu’à la cible sera assurée.

 L’ozone est d’ailleurs l’exemple même des injonctions contradictoires adressées au monde agricole. D’un côté il est vivement demandé de supprimer tous les produits chimiques qui peuvent l’être. Et de l’autre, absolument aucune initiative n’est prise pour mettre à la disposition des arboriculteurs une technique qui permet de se substituer à des substances actives de synthèse.

L’ozone est utilisé depuis 1906 pour le traitement de l’eau. Il est utilisé aux USA ou ailleurs pour contrôler les maladies cryptogamiques en conservation pour les pommes. La technique est parfaitement maîtrisée pour une totale innocuité pour les utilisateurs comme pour les fruits et l’environnement. Le CTIFL mais surtout l’école d’ingénieurs de Purpan sont aptes à donner le mode opératoire. On produit cet ozone sur place, trois atomes d’oxygène, à partir de l’air ambiant. Il se diffuse dans les chambres froides fermées hermétiquement. Quand on arrête d’en émettre, il redevient de l’oxygène.  On pourrait supposer qu’au regard des services apportés et des diminutions de recours aux substances actives pour contrôler les maladies de conservation, de la recherche jusqu’au législateur, tout le monde se bouge pour faire exister réglementairement cette technique. Que nenni, tout le monde a prospective ou piscine. Nous y arriverons, mais que de temps perdu.

L’autre grand chantier consistera à réhabiliter les produits phytosanitaires auprès du public. A ce jour il y a bien peu de productions agricoles, fruitières ou maraichères qui puissent se passer totalement de protection, que ce soit avec des substances naturelles ou de synthèse. Autant bien comprendre en quoi elles sont utiles et comment il faut évaluer la relation entre les risques encourus et les bénéfices escomptés. Laisser entendre que l’on peut se passer de pesticides sans être capable de le prouver est condamnable.

On sait bien évidement qu’un jardin peut être parfaitement naturel et n’utiliser aucune substance, même d’origine naturelle. Jean Marie Lespinasse qui est ma référence en la matière l’a démontré et même écrit un livre à succès pour diffuser son savoir-faire. Il s’intitule « Le jardin naturel » aux éditions Le Rouergue.

Cependant pour accéder aux marchés et aux consommateurs à partir de vergers et de champs qui ont des obligations de couverture de coûts de production comme de qualité, il faut pouvoir maîtriser les maladies et les ravageurs. Une fois épuisé tout ce qu’il est possible de faire avec le concours de la nature et du biocontrôle, le recours à un produit phytosanitaire naturel ou de synthèse s’avère souvent indispensable pour assurer la récolte.

 Au fur et à mesure ou des variétés résistantes à certaines maladies ou parasites deviennent disponibles et acceptées par le marché, que des protections physiques peuvent être utilisées ou des moyens de biocontrôle déployés, c’est tout naturellement que l’utilisation du pesticide régresse.

Voilà la réalité qu’il faut regarder en face. En refusant de s’y résoudre et en agitant la perspective d’un zéro phyto que l’on sait immédiatement impossible, en décidant d’interdictions sans solutions, on ne fait que substituer une importation à une production nationale devenue impossible. On accepte chez les autres ce que l’on ne veut pas assumer chez soi. Une lâcheté, une hypocrisie qui nous appauvrissent sans rendre le monde plus pur.

Il va être intéressant de voir quelle décision sera prise bientôt pour le glyphosate. Comme on le sait depuis des années, cette matière active est conforme aux exigences de l’homologation pour son utilisation bien maîtrisée de désherbage. Son utilité pour l’agriculture de conservation n’est plus à démontrer. Sa pertinence pour le contrôle de l’herbe sous le rang en verger ou dans la vigne est évidente. Le travail du sol présente comparativement beaucoup d’inconvénient en termes de consommation d’énergie, de besoin de main d’œuvre et donc de coût. Pour autant l’utilisation du glyphosate est tendanciellement à la baisse. Les surfaces enherbées augmentent utilement lorsque l’irrigation est possible. Et la combinaison entre travail du sol et désherbage progresse.

La décision de ne pas réautoriser le glyphosate serait donc strictement politique si cela devait se produire. Compte tenu du massacre dans l’opinion publique ces dernières années dont a fait l’objet cette molécule utilisée depuis les années 70, le test de la réhabilitation sera majeur pour la suite.

Le cuivre comme le glyphosate et la quasi-totalité des substances naturelles ou chimiques utilisées en agriculture sont régulièrement réévaluées en fonction de critères de plus en plus sévères. Dès lors qu’ils obtiennent leur homologation selon le processus que nos démocraties ont validé, il est nécessaire d’assumer leur utilisation par le monde agricole.

Il y a malheureusement loin de la coupe aux lèvres. Je doute que ces orientations qui me semblent évidentes et simples soient adoptées par la loi d’orientation agricole en préparation. Elles sont pourtant la condition de notre souveraineté et de notre rayonnement en agriculture. En fait, il suffirait qu’au plus haut de l’Etat cela soit compris et revendiqué…..

A suivre….

De quoi le saccage de greffes dans un verger de pommiers est-il le nom ? (Suite 2)
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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H
Quand l’inraE s´occupera de technique et pas de politique on trouvera peut être des solutions<br /> Mais cela fait plus de trente ans qu’on ne fait de technique à l’inra
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