5 Mars 2007
Un bon moment de télé hier soir avec Ripostes sur la cinq. Faut dire que l’invité de Serge Moati est plutôt atypique. Jean Louis Borloo sort du cadre habituel des interviews convenues. On sent l’engagement, les tripes, les convictions et le refus de se laisser enfermer dans une case ou de se faire coller une étiquette. Il démontre à chaque instant que la volonté politique et le travail peuvent changer le cours des choses. Serge Moati lui a rappelé qu’au début des années 80 il était l’un des avocats les mieux payés de France. L’explication qu’il a donnée est toute simple, quand on lui confie une affaire il s’investit de toutes ses forces sur le dossier sans jamais faiblir ou renoncer. Il me semble que l’on bénéficie bien aujourd’hui de son talent et de son expérience passée. Je me souviens de l’impatience et de l’incrédulité qui s’exprimaient pendant qu’il était au travail pour élaborer son plan de cohésion sociale et ou ses apparitions médiatiques étaient rares. C’est Angela Merkel qui a cité à Davos un proverbe africain qui me semble bien s’appliquer à la méthode Borloo : « si tu veux avancer vite, marche seul mais si tu veux aller plus loin marche avec les autres ». A part ça il occupe l’écran. Il bouge, s’énerve, rudoie gentiment Moati, lui tape sur la main par-dessus la table, feuillette ses papiers pour montrer à la caméra des graphiques où on voit des courbes qui montent comme le remarque le journaliste, grimace avec ou sans ses lunettes, laisse des silences s’installer pendant lesquels il va chercher l’expression qui convient pour ses convictions et ses émotions fortes. C’est réussi, il ne laisse pas insensible.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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