7 Janvier 2007
Malgré le nombre sans cesse grandissant de livres que j’achète dans l’espoir mathématiquement irrationnel d’avoir le temps de les lire, j’ai pressenti qu’il me fallait avoir dans ma bibliothèque le Dictionnaire amoureux du vin de Bernard Pivot (de l’académie Goncourt comme il est précisé sur la couverture). Bien m’en a pris puisque dès la lecture des premières lignes j’ai compris, comme le disait joliment Jacques Brel qui comparait une bouteille de vin à une jolie fille dans le film d’Edouard Molinaro « Mon oncle Benjamin », que je ne devais pas m’en séparer avant d’en avoir vu la page de garde (je vous laisse deviner l'image plus poëtique qu'utilise Benjamin Ratrie). Je suis un piètre connaisseur en vins et c’est bien là l’ouvrage qu’il me fallait. Pivot a le verbe pour le vin toujours gai, plein d’humour, truculent et léger, éclectique et cultivé, bien et mal élevé à la fois, autobiographique et toujours littéraire. J’en conseille la lecture à tous ceux qui aiment le vin sans complexe, qui ne seront jamais ni sommeliers ni œnologues, mais qui n’envisagent pas de vivre sans gouter à ce fabuleux produit de la vigne et qui aimeraient mieux comprendre pourquoi. Je suis grippé depuis hier mais malgré la fièvre et les tremblements j’ai ressenti l'envie de mettre le nez sur un verre de Beaujolais. L’origine de l’auteur et son chapitre consacré à ce cru (entre deux chais) n’y sont sans doute pas pour rien. J’ai donc débouché une bouteille, échangée par voisin interposé contre quelques pommes, de Domaine d’Armarine 2005 du vigneron propriétaire Patrick Rollet à Saint Vérand. C'est peut-être un peu aussi de la phytothérapie. Ce livre est à lire sans modération.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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