8 Janvier 2007
Les vœux de Jacques Chirac sont de plus en plus redoutés par tous ceux qui aimeraient que cesse la surenchère des promesses jamais tenues au profit d’un langage courageux de vérité et d’actions concrètes qui s’attaqueraient aux vrais racines de nos maux.
S’il y a un droit réel opposable qui nous manque ces temps ci comme l’indique Eric Le Boucher dans sa chronique du Monde de ce jour c’est bien le droit au sérieux.
On prête au président beaucoup de talent politique et surtout celui de réussir en appliquant l’adage qui veut que plus la ficelle est grosse et mieux elle tient.
Paradoxalement plus on fait confiance aux nouveaux marchands de bien (Jacques Chirac et tous ceux qui promettent comme lui plus de droits créances comme le droit au logement, plus d’Etat, plus de remparts contre la mondialisation etc…) comme les appelle Alain Madelin plus on détourne l’attention des vrais obstacles à nos difficultés et plus l’on renforce la situation que l’on fait mine de vouloir combattre.
Nous avons besoin d’une meilleure croissance, d’un abaissement de la dette publique et d’une refonte complète du fonctionnement de l’Etat. C’est par ce travail complexe, incroyablement ardu et long pour aboutir qu’il sera possible de rendre du pouvoir d’achat à chacun et d’avoir les moyens d’intervenir pour pallier aux situations d’urgence comme celle des sans abris (rien bien sûr ne peut justifier d'attendre des jours meilleurs et ils doivent être hébergés sans délai). Mais un programme politique aussi peu enthousiasmant et spectaculaire trouverait-il des électeurs ?
Je souhaitais coller un graphique (je n'y ai pas réussi) qui montre la progression de l’endettement entre 1980 et 2006 passé de 100 à 1100 milliards d’euros représentant une progression de 20 à 65 % du PIB. En dehors d’une stabilisation, voire une légère baisse entre 1998 et 2001 la progression est constante sur la période. 15000 euros de dette par individu soit près de 500 euros de charge d'intérêt. 2000 euros par an pour une famille de quatre personnes. Si encore cette dette correspondait à un investissement pour l'avenir on en comprendrait la logique, mais ce n'est pas le cas. C'est à l'aune des propositions pour résoudre ce problème qu'il faut prêter ou non l'oreille aux promesses qui nous sont faites. Ces critiques de ma part peuvent sembler déplacées, j'ai pourtant la conviction que Je me dois d'être encore plus exigeant pour mon propre camp que pour l'autre.
PS: je ne savais pas en écrivant cet article hier soir que la Carte blanche de Sud Ouest d'aujourd'hui traiterait de ce thème. Page 1-9, "Entre promesses et faillite" par Jean Pierre RiouX.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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