1 Mars 2009
Je suis passé ce matin rendre visite à la Coopé des P’tits B qui a investi depuis hier la crèche toute neuve située en face du lycée et à côté du gymnase à Barbezieux. J’avais assez précisément en mémoire les plans du bâtiment et j’ai vu mois après mois la construction progresser. Pourtant j’ai quand même été agréablement surpris par le résultat. Intégration au site, esthétique de l’ensemble, distribution de la lumière, organisation des espaces, qualité des matériaux, harmonie des coloris, acoustique, fonctionnalité de l’ensemble, la plus value et la patte de l’architecte sont bien au rendez-vous. J’ai vu des mamans, des papas, des enfants et l’équipe de la Coopé des P’tits B qui s’étoffe. Si j’en crois les responsables, d’ici un à deux mois, cette crèche halte garderie, mais aussi les antennes de Baignes et de Passirac auront le taux de fréquentation escompté. Crèche et haltes garderies viennent ainsi parachever le dispositif d’accueil de la petite enfance déjà bien solide et concret grâce au soutien aux assistantes maternelles du territoire communautaires et à l’accompagnement des parents à la recherche d’écoute et de conseils.
Il aura fallu six ans pour que la communauté atteigne cet objectif. C’est en effet bien long et pourtant la progression pour atteindre le but aura été constante depuis le transfert de la compétence des communes vers la communauté consacré par une modification statutaire, l’étude préalable conduite avec la CAF, la recherche des financements extérieurs, la définition du projet, les appels d’offres et pour finir les travaux. Et puis en parallèle pour être prêts en temps et heure il a fallu organiser les délégations de service public pour l’ensemble des activités. Félicitations aux contribuables, aux élus des 3B, aux équipes successives de la communauté qui ont eu à travailler dur sur ce projet et bien sûr aux équipes du centre social et de la Coopé des P’tits B sur qui reposent la qualité du service et la satisfaction des familles du territoire.
J’ai appris de mon passage à la communauté que pour qu’une collectivité mène à bien un projet ambitieux, bien plus encore que pour un projet privé et en plus des nécessaires capacités techniques et financières, il faut commencer par donner du sens, lever une à une les objections, user de pédagogie, être patient, cohérent, consensuel, déterminé, constant et persévérant. La satisfaction c’est d’avoir pu vérifier que, dès lors que ces conditions sont réunies, ça marche. Il suffit d’ailleurs de faire raconter aux acteurs des collectivités la genèse de leurs projets aboutis pour vérifier que les clés de la réussite sont presque toujours les mêmes.
Ma visite terminée j’a i croisé devant le lycée le maire de la ville, Renè Vignerie, un mètre à la main, qui mesurait l’espace laissé libre à la suite de la démolition du reste de l’ancien bâtiment que j’appelle encore Monsieur Bricolage et qui jouxte la crèche. Il m’a dit réfléchir à la nouvelle attribution de ce lieu qui sera sans doute dédié aux lycéens. C’est bien comme ça que naissent les projets, petits ou grands. Je repenserai à ce moment quand l’aménagement sera réalisé.
Ce matin la Charente Libre se faisait l’écho de la proposition faite en conseil communautaire d’ajouter aux 100.000 euros d’augmentation de la facture de Calitom, 100.000 euros supplémentaires à prélever auprès des contribuables par l’augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Ceci afin de réduire la part de la facture couverte par les autres ressources de la communauté et préparer les contribuables à assumer sous peu la totalité de la facture via la taxe ou une redevance. Cette hausse d’impôt est aussi justifiée par le président par le coût de la mise en œuvre des services à la petite enfance, entre autres services pourrait-on dire, décidée par les élus communautaires. Pour ce qui concerne la réduction évoquée des concours de l’Etat, DGF ou compensations TP, ce sera à vérifier parce que je ne pense pas que ce soit le cas en 2009 pour la communauté. L’augmentation des services est à mon sens bien réelle et le choix politique d’augmentation de l’impôt tout à fait compréhensible. A tout le moins elle n’est pas illégale comme à pu l’insinuer Christian Boutin qui poursuit son combat en illégitimité de la hausse de la TEOM. La difficulté politique, comme toujours, c’est de trouver la bonne corrélation entre niveau de service à apporter et capacité contributive des habitants. Dans un contexte de décroissance cette question va prendre une acuité toute particulière.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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