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Le fruit défendu.

J’ai assisté jeudi à Balandran, près de Nîmes, à une journée technique organisée par le CTIFL et l’INRA intitulée « qualité du fruit et charge de l’arbre ». Yves Lespinasse qui est directeur de l’unité d’amélioration des espèces fruitières et ornementales au Centre INRA d’Angers a introduit la matinée en présentant ISAFRUIT, le programme de recherche européen très ambitieux qui associe 60 instituts de recherche Européens, mais aussi de Nouvelle Zélande et d’Israël, et 200 chercheurs. L’objectif poursuivi par l’Europe avec ce programme est d’augmenter la consommation de fruits en innovant dans tous les domaines qui concourent à l’atteinte de ce résultat. Commencés en 2006 ces travaux doivent se terminer à l’été 2010. C'est-à-dire en même temps que le financement important attribué à ce projet. Le travail engagé,  pluridisciplinaire et en réseau, est assez séduisant et prometteur. Au cours de cette journée nous avons d’ailleurs bien pu percevoir l’intérêt et la complémentarité des approches entre chercheurs de différents pays et de sensibilités culturelles contrastées. L’innovation permanente est la condition première du dynamisme en économie et pour ce qui concerne la production de fruits il y a encore de nombreux challenges techniques à relever. Comment produire des fruits appréciés des consommateurs à un prix de revient optimum en consommant moins d’énergie, moins d’intrants, moins de main d’œuvre et tout en se préservant contre les aléas climatiques ? A ces exigences s’en ajoute une autre. Aller suffisamment vite pour réussir avant que les contraintes réglementaires qui pleuvent en ce moment en France et en Europe n’aient fait disparaître les exploitations arboricoles d’aujourd’hui. Ce n’est pas encore gagné.

 

Au moment du déjeuner j’ai pu échanger quelques mots avec Amos Naor du Golan Research Institute (University of Haifa, Israël) qui intervenait sur les mesures du stress hydrique sur arbres fruitiers. Israël a développé depuis longtemps une vraie expertise en matière de gestion économe de l’alimentation en eau des plantes. Mais c’est sur un autre sujet que j’avais envie de l’entendre. J’avais lu il y a deux ans un reportage dans le Monde sur la vente d’une partie de la production de pommes du Golan sous occupation israélienne à la Syrie dans des conditions très particulières. Je lui ai demandé si cette année encore cette exportation sous haute protection avait eu lieu. Il m’a confirmé que oui, que cette vente contribuait à équilibrer le marché intérieur de son pays. Une partie des pommes expédiées sont produites par les druzes qui se considèrent toujours Syriens, une autre par des israéliens. « Je ne suis pas sûr que les syriens apprécient de savoir que ces pommes proviennent d’Israël mais ils aiment le goût des pommes du Golan » m’a-t-il dit en souriant. J’ai retrouvé l’article du monde intitulé « la diplomatie des pommes » et un autre « les pommes de l’espoir » qui traite du même thème et publié en 2005. Voilà une illustration douloureuse et pourtant porteuse d’espoir du rôle bénéfique des échanges. Je vous en recommande la lecture.

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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M
Un petit noir ?????????PAPA !!!!!! 
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V
La gauche charentaise attend avec une grande impatience la sortie de votre petit livre noir...(moi c'est tous les matins après déjeuner)  
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V
Sinon, de ce "fruit défendu", y'en a combien qui en goûtent ?Combien paient leur repas et leur billet de train pour se rendre à Balandran ?Combien de privés comme toi ne sortent rien de leur poche?Tous représentants de confréries plus ou moins secrètes et fort argentées !Et je ne parle pas bien sûr des gens du public pour qui cela fait partie de leurs attributions !Ah! l'INRA, le CTIFL, que de beaux esprits toujours à l'affût d'un peu beaucoup de pognon à croquer ! C'est pourtant eux qui ont inventé l'agriculture productiviste et chimique que l'Europe ne nous envie plus (nous sommes les derniers dans la Communauté sur le sujet biologique!), c'est toujours eux qui glanent budgets et subventions à leur seul profit, prêts sans cesse à cracher sur le petit professionnel qui vit uniquement de son boulot!Vive ces hypocrites qui mangent à tous les râteliers, celui du public comme celui du privé! 
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V
Bin voilà, il fallait que cela soit dit !
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V
<br /> L'entreprise Bernon déménage à Lormont<br /> <br /> <br /> <br /> «Je voulais m'installer dans la zone d'activité de Plaisance. J'ai rencontré René Vignerie, maire de la ville, et Daniel Sauvaitre, président de la Communauté de communes. Les deux semblaient très intéressés par mes projets. J'attendais qu'on me donne le prix du m² du terrain. Qu'on me dise si je pouvais prétendre à une exonération de taxe. Au fil des discussions, aucune négociation n'a plus été possible. Visiblement, les élus voulaient favoriser l'implantation de nouvelles entreprises et ne se souciaient pas du développement de l'existant. J'ai donc changé de projet. »<br /> Philippe Baert, PDG de la SAS Transports Bernon, qui tient également prêts dans ses cartons des projets de création d'entreprise sur le nord Charente et à Perpignan, a décidé de quitter Barbezieux pour s' installer à Lormont, en Gironde.(extrait de sud-ouest d'aujourd'hui) A part ça ???????? Tout va bien ??????<br /> <br />
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D
<br /> <br /> Daniel, comme tu le sais « qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son ». L’article que tu cites le<br /> confirme. Ma première démarche vers l’entreprise Bernon a commencé il y a huit ans maintenant. C’était avant que la zone soit viabilisée. Nous sommes restés en relation constante depuis. Quand<br /> nous avons commencé la commercialisation un terrain a été pressenti pour Bernon. Plus tard une option officielle a pu être mise sur le dit terrain. Cependant les terrains se sont vendus les uns<br /> après les autres sans que l’option ne se concrétise malgré les relances. Et quand Locatoumat a convoité le terrain promis à Bernon, j’en ai informé Philippe Baer que je voyais plus régulièrement<br /> à cette époque pour lui indiquer qu’il demeurait prioritaire s’il confirmait son option. Ce qu’il n’a pas souhaité faire. Bernon était l’un des premiers candidats à l’achat, bien avant que<br /> la  communauté ne soit en situation de vendre. Mais tous les terrains se sont vendus les uns après les autres sans qu’il soit possible de concrétiser<br /> une vente à son profit. Massiat, SCI Boivert (lavage camions), Contrôle technique auto, La Poste, Marceau, Bacle, Lafarge, Garandeau, Locatoumat, Centre routier (extension) Transports Petit,<br /> Cougnon, FransBonhomme, Constantin (encore en cours je crois), autant d’entreprises qui se sont installées sur la zone auxquelles nous avons apporté la même attention pour favoriser leur<br /> développement ou leur installation. A cela s’ajoute deux bâtiments d’accueil d’entreprise crées et propriété de la communauté. Si l’on sait aussi que dans le même temps nous avons crée quatre<br /> terrains avenue de l’Europe qui ont rapidement trouvé preneur, il semble difficile de croire que nous ayons pu faire un traitement particulier à l’entreprise Bernon dont le dirigeant est en plus<br /> un ami. Le prix voté par la communauté s’est appliqué à l’identique pour tous (sauf pour La Poste qui a payé bien plus cher parce qu’il n’y avait pas de TP à encaisser). Il a même été revu à la<br /> hausse pour les toutes dernières entreprises installées et la collectivité n’a aucune latitude en matière d’exonération de taxe professionnelle. En revanche pour de nouvelles entreprise la<br /> communauté à fait le choix dès la mise en vente des premiers terrains pour les exonérations maximum prévues par le code des impôts. Voilà la réalité est bien différente de ce qui est affirmé ou<br /> sous entendu dans l’article. J’aurais vraiment aimé pouvoir accompagner le développement de Bernon sur notre territoire. Des nécessités stratégiques liées au marché de l’entreprise et au besoin<br /> du rail en ont décidé autrement. Le plein a été fait quand même et il est extrêmement urgent d’avoir de nouveaux terrains à la vente.        <br /> <br /> <br /> <br />