14 Septembre 2018
Il y a déjà quelques jours que je me fais sonner les cloches par le comité de rédaction pour écrire enfin ces quelques mots. Le changement d’imprimeur m’a autorisé un temps à repousser l’échéance et puis c’est l’été très chaud et très actif qui m’a éloigné inhabituellement de mon clavier. Voilà pourquoi chers reignacais et reignacaises vous recevez si tardivement ce journal dans vos boites aux lettres.
En ce début de septembre, notre association de recherches historiques nous a offert cette année encore une exposition d’une grande qualité pour les désormais célèbres journées Patrimoniales de Reignac.
A l’occasion de la quatrième année de commémoration du centenaire de la Grande Guerre, Robert Vieuille et ses collègues ont choisi d’évoquer le rôle et la vie des femmes au cours de cette période douloureuse. Absentes des monuments aux morts malgré un rôle essentiel, des sacrifices, des efforts inouïs et des souffrances indicibles, elles sont bien souvent les oubliées de l’histoire des guerres.
Par les objets, les photos, les cartes postales, les lettres que chacun a pu sortir de l’ombre, nous réussissons à mieux percevoir la réalité vécue par ces femmes courageuses de notre territoire à qui nous devons tant.
Reignac Patrimoine sait s’ouvrir et tisser des liens bien au-delà des limites de la commune. Les synergies qui en résultent font que les travaux de l’association sont d’une richesse impressionnante.
Commencées par la projection de « La vie et rien d’autre » de Bertrand Tavernier au Cinéma Le Club à Barbezieux, poursuivies avec une inauguration animée par tous les contributeurs, dont Sylvie Fouché de Femmes Solidaires, éclairées par notre voisine de Vanzac, Judith Rapet, formidable conteuse en plus d’être auteure d’histoires locales et musicienne, rythmées de visites commentées de l’exposition comme de l’église, ces journées feront date et enrichiront encore les annales de la commune.
Si cette manifestation justifie pleinement le qualificatif de socio-culturelle pour notre salle des fêtes, d’autres évènements cet été ont largement contribué à la réputation de convivialité de notre commune.
Marche du 1er mai, bric à brac et course cycliste avant le bal et les agapes du feu de Saint Jean comme aussi pour la randonnée nocturne, le comité des fêtes à chaque fois a réuni un grand nombre de participants réjouis.
Enfin, il a quand même fallu compter avec un caprice soudain du ciel qui a douché un peu tôt la soirée de la Saint Jean. La bourrasque a fait se réfugier les convives dans la salle des fêtes pour le café et le dessert. Les organisateurs légitimement déçus se sont retrouvés le lendemain matin pour tout ranger puis déjeuner ensemble. De rage ils ont ensuite mis le feu au bonhomme Saint Jean qui avait été sauvé la veille par les inopportunes trombes d’eau.
Le printemps très pluvieux a fait quelques dégâts d’inondations et révélé des écoulements insuffisamment entretenus et peu adaptés aux pluies exceptionnelles. Nous travaillons à y remédier. Par la suite en revanche, l’été a été chaud et sec et ce n’est qu’après la rentrée des classes qu’une pluie salvatrice est enfin tombée. En même temps que les pelouses reverdissent, les vendanges s’annoncent maintenant bien meilleures.
Les randonneurs et les piqueniqueurs bénéficient utilement des toilettes sèches que nous avons installées au bord de la voie verte. Et grâce à l’initiative de Christine et de Marie Claude, la lampisterie a été rebaptisée lampist’livre. Chacun peut désormais y emprunter et y déposer une bande dessinée ou un livre.
Nul doute que l’aire de Reignac ne devienne maintenant la halte la plus prisée de la véloroute et voie verte Scandibérique qui traverse sur plus de 1700 kilomètres la France et relie Trondheim en Norvège avec Saint Jacques de Compostelle en Espagne.
Le grand chantier de l’église va enfin se poursuivre par la restauration intérieure. L’autorisation de travaux nous a été délivrée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles et nos demandes de cofinancements sont en cours d’instruction.
Le périmètre du projet déborde l’intérieur de l’église et inclut une partie ancienne de constructions très abimées attenantes à l’édifice principal. Bien que le presbytère du 18ème siècle, comme l’église, ait été classé au registre des monuments historiques en 1965, cette partie, pourtant d’intérêt patrimonial évident, ne figure pas sur le dessin agrafé au dossier de classement.
Il s’ensuit qu’il nous a fallu découper notre projet en deux dossiers qui relèvent de cofinancements potentiels différents.
Ce local qui tenait lieu d’habitation et de cuisine auquel on accède aujourd’hui par un couloir étroit à partir du bras du transept droit de l’église, en plus de l’intérêt qu’il a pour lui-même, hébergera une présentation historique et architecturale de l’église en son village.
Nous avons aussi fait le choix en accord avec le conservateur des monuments historiques d’abaisser le niveau du sanctuaire de la hauteur d’une marche. Ceci afin de dégager la base des colonnes inutilement recouvertes à ce jour. Mais il fallait s’y attendre, ce parti pris architectural a alerté le service régional de l’archéologie qui a émis instantanément une prescription de fouilles préventives.
Si ce n’était l’impatience des visiteurs et des fidèles, comme la nôtre d’ailleurs, le temps importerait peu au regard des soins que nous devons apporter à l’édifice. Nous continuons donc ardemment à faire progresser aussi vite qu’il est possible ce chantier qui nous enthousiasme depuis le début.
Et dans les jours prochains ce sont les travaux de mise en lumière qui vont pouvoir se terminer et magnifier enfin l’architecture romane si singulière de cette église.
La commune a aussi engagé un important travail de mise à jour des liens contractuels trentenaires avec les familles pour chaque emplacement dans le cimetière. Un plan précis vient d’être finalisé et nous allons solliciter dès novembre les familles par un affichage sur les tombes pour lesquelles nous sommes dans l’ignorance ou le doute. Un an de recherches et de régularisations va donc commencer.
Avec l’agence technique départementale nous réalisons un diagnostic précis de l’état de notre voirie pour planifier plus finement les travaux à réaliser. Une plateforme de compostage au service des habitants est aussi en cours de réalisation.
L’étude technique pour la mise aux normes de l’assainissement collectif du bourg est maintenant finalisée et nous allons pouvoir faire les choix qui s’imposent et entrer concrètement dans la phase de réalisation des travaux.
Ce mot du maire forcément trop court omet nombre de sujet qui mériteraient d’être cités et développés. Il y a toujours tant à faire sur notre commune et les agents et les conseillers municipaux, soyez-en sûrs, sont mobilisés pour y améliorer sans cesse la vie quotidienne.
J’espère que vous avez passé un bel été, qui d’ailleurs de prolonge nettement. Le retard dans la publication de ce journal m’autorise, une fois n’est pas coutume, à vous souhaiter un excellent automne.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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