31 Juillet 2011
Je trouve la page Barbezieux de Sud Ouest vraiment haute en couleur aujourd’hui. Un joli titre évocateur, « la voie verte pour voir la vie en rose », est suivi juste en dessous par deux photos très réussies aux tonalités très bleues prises à la piscine par MB. L’information qu’elles illustrent est malheureusement bien plus terne, puisque la localière de service nous détaille un envers du décor de la baignoire gravement fissuré de partout. Le talent de Jean Pierre Burczy, nous dit-elle, ne suffit bientôt plus pour compenser les défaillances d’une plomberie et d’accessoires qui menacent ruine. Alors forcément, « la vieille piscine se désespère de voir arriver la relève ».
Et c’est là que le texte, bien qu’il soit imprimé en caractères noirs et blancs, devient carrément psychédélique. La vraie cause du retard de livraison de la nouvelle piscine intercommunale, je vous la donne en mille mes chers lecteurs, le seul pépin, il est du à ma pomme.
Pour en avoir le cœur net, notre gazetière a forcément interrogé le maire de la commune, René Vignerie, afin de recueillir son seul avis sur ce fameux temps perdu qu’on ne rattrape guère, évoqué juste avant par son adjoint Helder, grand crooner devant l’éternel, à défaut d'être crawler, pour interpréter lui aussi cette ritournelle.
Qu’a bien pu répondre à votre avis l’insubmersible René, plus habitué à nager, comme Helder, dans de l’eau de rose pas très nette plutôt que sur les flots bleus limpides? Ceci mes chers lecteurs, que j’extrais de l’article et qui constitue à mon sens un vrai morceau de bravoure et d’anthologie de la faux cusserie ordinaire.
De son côté, René Vignerie se désole : « On a perdu beaucoup trop de temps. Lorsque la Région nous proposait 2 M€ pour une piscine en phase avec le lycée, il ne fallait pas hésiter. Le président Sauvaitre, à l’époque, n’a pas su profiter de cette opportunité. C’est dommage. » « Et maintenant, on est au rayon des urgences » conclut une Mauricette Boutin ravie au-delà de ses espérances du tacle à mon égard.
Pas facile maintenant que c’est écrit dans le journal de toucher les lecteurs de cette information, tout aussi dégradée que la piscine, avec une description des faits plus proche de la réalité. Heureusement quand même que j’ai ce modeste blog underground pour nager hardiment à contre courant de Mauricette et tenter de rétablir une fois de plus la vérité.
Heureusement encore, le lecteur attentif de l’article de Sud Ouest dispose dans le corps même du texte d’un indice redoutable de la supercherie dont il est l’objet. La communauté est en retard parait-il, mais la commune ne sait toujours pas où elle va autoriser la construction de la piscine. Et ce n’est pas le PLU de la commune qui était annoncé pour fin 2007 et qui est encore bien loin de voir le jour, qui peut nous renseigner sur la vision de la ville au regard de la localisation de cet équipement majeur.
Je me souviens qu’en 2007 déjà, alors que la communauté avait diligenté une étude sur l’urbanisme économique dont les conclusions avaient vocation à être incluses dans le PLU de la commune, le maire disait à qui voulait l’entendre que son document d’urbanisme n’attendait plus que cette étude. C’était déjà la faute de la communauté pour le PLU aussi. L’étude a été réalisée à bon rythme en l’absence très remarquée des élus de la ville et livrée en temps et en heure. C’était il y a plus de quatre ans et le PLU de la ville est encore loin d’être achevé aujourd’hui. D’autres boucs émissaires responsables du retard ont du prendre le relais depuis pour justifier le temps perdu.
Pour ce qui concerne la chronologie des faits et des engagements de la communauté envers la piscine depuis qu’elle est devenue communautaire, je vais profiter de l’été pour procéder comme d’autres en vacances à une réédition bienvenue des « best of » de ce blog sur le sujet.
J’ai fouillé parmi les 622 articles que j’ai commis depuis le 1er janvier 2006 et j’en ai sélectionné quatre, pour les plus courageux d’entre vous, qui montrent que la communauté sous ma présidence n’a pas perdu une minute pour faire avancer le projet, dès lors que la Région a fait savoir qu’elle mettait de l’argent dans la corbeille pour la réalisation d’une piscine couverte dans le Sud Charente. C’est du côté de la Région, de Barbezieux et du pays Sud Charente que se trouvent les gaucheries qui sont la cause du démarrage un poil trop lent que nous avons eu à déplorer.
« A TC de CL ». Un premier complément d’information sur la future piscine à la suite d’un article de CL.
« Imbécile (s) ». Une mise au point sur l’action de la communauté à Barbezieux et sur le manque de discernement de l’équipe municipale au regard du transfert de la piscine et d’autres équipements de la commune.
« Fosse toutes eaux ». Une explication sur les atermoiements du dossier depuis l’étude complémentaire diligentée par la Région jusqu’à la demande aussi insistante qu’inutile de faire s’impliquer les autres communautés du Sud Charente qui était soutenue par Barbezieux. Si vous n'avez le temps de ne lire qu'un article sur le sujet, choisissez celui ci.
« CDC3B. Repères pour le nouvel an. » Un point sur la situation des dossiers au moment où je préparais mon départ de la présidence.
Et puis en recherchant ces articles, j’ai aussi retrouvé quelques écrits qui témoignent d’un temps où j’étais bien plus à la manœuvre qu’aujourd’hui pour contrebalancer le traitement de faveur dont je bénéficiais de la part de Sud Ouest.
« Le choix de Sud Ouest » et « notamment par la communauté de communes ».
Pour terminer sur le sujet, j’ai une anecdote à vous raconter qui illustre bien deux conceptions différentes en matière d’opportunité à saisir.
La piscine de Barbezieux est devenue communautaire au 1er janvier 2005. La gestion à continué d’être assurée par délégation à la commune de Barbezieux en concertation avec la communauté pour homogénéiser les règles de fonctionnement et les pratiques tarifaires avec celle de Baignes. Pour ce qui concernait les grosses réparations, au-delà d’une somme relativement modeste, dont je ne me souviens plus exactement, la dépense était assurée en direct par la communauté.
Pour savoir très vite quels étaient les dépenses d’amélioration à engager immédiatement pour que l’ouverture de la piscine sous compétence communautaire se passe le mieux possible, j’avais souhaité réunir, hors de tout contexte hiérarchique, une sorte de panel d’experts informel.
Ce groupe était composé des agents municipaux affectés à l’entretien des deux piscines, dont Jean Pierre Burczy, deux représentants du club nautique, les maîtres nageurs et les élus les plus impliqués, dont Helder. En très peu de temps nous avons su quelles étaient les urgences. Les échanges libres et nourris entre tous nous ont rapidement permis de classer les interventions par ordre d’urgence. Un vrai travail participatif et libre comme certains en parlent et comme d’autres le pratiquent sans réserve.
Assez timidement au début, les représentants du club nautique à qui je demandais quels étaient les améliorations qu’ils souhaitaient voir se réaliser rapidement ont osé renouveler une demande récurrente et ancienne. Le bar de la piscine n’avait pas l’eau chaude et il semblait depuis longtemps que cette demande était exorbitante pour la collectivité.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour considérer que les 200 ou 300 euros nécessaires pour satisfaire les bénévoles qui se dévouent pour la réussite du club se justifiaient aisément.
Helder avait très mal vécu ce groupe de travail et m’avait adressé un peu plus tard sa démission, avant de se raviser, en tant qu’élu référent de la piscine de Barbezieux. Le besoin de hiérarchie, la sensibilité au culte de la personnalité, l’exercice de l’autorité pour les toutes petites choses, tout cet attirail de pesanteurs qui freinent inutilement l’amélioration de l'efficacité des collectivités était mis à mal par ce fonctionnement trop libre.
Peu de temps après, de passage à la piscine, j’ai vu le contentement dans les yeux des bénévoles qui me montraient qu’ils avaient l’eau chaude et que c’était bien pratique pour laver les verres.
J’avais su saisir l’opportunité d’améliorer à peu de frais le quotidien des bénévoles qui mesuraient auparavant la nature du pouvoir communal à sa capacité de leur refuser une facilité pourtant bien anodine et méritée.
La communauté a donc su apporter l’eau chaude au bar de la piscine à Barbezieux. Elle s’est impliquée avec beaucoup de détermination pour la création d’une nouvelle piscine. Depuis le début et jusqu’à ce jour, chacun fait son maximum à la communauté pour réussir ce nouvel équipement extrêmement difficile à réaliser financièrement. Si Barbezieux ne persiste pas trop longtemps à être un obstacle à l’avancée du projet, la nouvelle piscine sera une réalité bientôt. Comme l’ont été un grand nombre de réalisations communautaires à ce jour sur cette commune.
Merci à René, à Mauricette et à la piscine de m’avoir permis d’apporter ces précisions utiles aux lecteurs et aux électeurs du territoire.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
Voir le profil de Daniel Sauvaitre sur le portail Overblog