12 Février 2012
Le gouvernement de Lucas Papademos réussira sans doute à faire adopter ce soir par le parlement grec le plan d’austérité d’une extrême dureté imposé par l’UE et le FMI. La Grèce percevra alors en contrepartie un prêt de 130 milliards d’euros et évitera une faillite qui sans ce vote se serait produite dans les tous prochains jours. Les députés ont bien compris qu’ils n’ont pas vraiment le choix. En revanche, le peuple que ces mêmes représentants ont longtemps facilement bercé d’illusions n’est pas prêt à se plier docilement à l’exceptionnel effort de redressement à accomplir. L’incertitude sur la mise en œuvre réelle des mesures adoptées n’est pas prête à disparaître.
L’ambassadeur d’Allemagne qui était l’invité d’Europe 1 tout à l’heure rappelait qu’au début des années 2000 son pays était en difficulté et considéré comme « l’homme malade de l’Europe ». Au prix d’efforts considérables consentis par le peuple sous l’impulsion politique de Gerhard Schröder, en moins d’une décennie la situation s’est radicalement inversée.
En me baladant sur le toit du Bundestag ce matin ou devant la porte de Brandebourg, je pensais à l’histoire tragique et tumultueuse qui s’est déroulée sur ces lieux. Ici comme en Grèce, comme en France, c’est bien le peuple qui avec ses représentants est maître de son destin. Regarder les réalités en face et agir courageusement, avec pragmatisme est une absolue nécessité pour ne pas glisser insidieusement vers ce point de non retour qu’illustre la Grèce aujourd’hui.
Je vous mets ci-dessous quelques photos plutôt froides prises hier et ce matin et l’album en ligne pour les voir en plus grand sur votre écran si vous le souhaitez.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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