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En campagne avec Nicolas Florian pour la Nouvelle Aquitaine.

Je suis candidat aux élections régionales en Nouvelle Aquitaine sur la liste d’union de la droite et du centre conduite par Nicolas Florian. La composante Charente de cette liste est menée par Thomas Chevalerias.  Thomas sera à coup sûr la plus jeune tête de liste départementale du pays pour ce scrutin.  J’occupe donc avec plaisir la troisième place, comme en 2015, sur les treize qui sont dévolues à notre département.

Je remercie très vivement Nicolas d’avoir accepté de relever ce beau défi, à la demande quasi unanime des élus Les Républicains qui constituent le deuxième groupe le plus important du mandat qui s’achève.

Nicolas a toutes les qualités nécessaires pour présider notre grande région. Depuis sa première élection à 26 ans au conseil municipal de Villenave-d’Ornon jusqu’au remplacement d’Alain Juppé comme maire de Bordeaux en mars 2019 pour la dernière année du mandat, ce natif de Marmande aux grands-parents agriculteurs, juriste de formation, a siégé dans tous les échelons de collectivités territoriales que compte notre pays. A 52 ans, la commune, petite ou grande, la communauté urbaine, le département et la région n’ont plus de secrets pour lui.

Mais il y a bien plus. Gaulliste, chiraquien, juppéiste, aux côtés maintenant de Valérie Pécresse dont il est secrétaire général adjoint du mouvement Libres, du RPR à Les Républicains en passant par l’UMP, Nicolas est solide, ferme et constant sur ses convictions politiques de centre droit.

En conduisant cette liste de droite et du centre, Nicolas lutte aussi pour éviter à la France une réduction du débat politique entre un faux ni gauche ni droite indifférencié et impensé avec le seul Rassemblement National. Parce qu’à la fin les français choisissent toujours l’alternance.

François Mitterrand  a imposé la proportionnelle pour les élections législatives de 1986. Un calcul cynique qui a permis l’arrivée au Palais Bourbon de députés du Front National. Jusque-là,  le scrutin majoritaire uninominal à deux tours voulu par le Général De Gaulle conduisait à un rassemblement recentré à gauche ou à droite.  La proportionnelle, si séduisante en ce qu’elle rend possible l’expression des nuances, conduit surtout à mettre les arbitrages entre les mains de minorités radicalisées.

Plus de trente ans plus tard, la poutre travaille encore, comme l’imageait Edouard Philippe. Mais il n’est vraiment pas sûr que ce soit dans le sens escompté ou souhaité.  

En votant Nicolas Florian, on remet l’église au milieu du village face à la gauche conduite par Alain Rousset. Et l’on participe à l’affirmation d’un débat responsable entre deux rassemblements de gouvernement pour le pays qui évitent le succès immédiat ou à court terme d’un extrême. La Charente ne pouvait pas être absente de ce projet nécessaire auquel j’adhère et auquel je crois.

Xavier Bonnefont qui était tête de liste Les Républicains lors des précédentes élections régionales en Charente rejoint l’écurie présidentielle d’Emmanuel Macron. Nous divergeons donc aujourd’hui sur la ligne politique claire à suivre pour éviter au pays la confusion du « en même temps » permanent et à l’inévitable arrivée au pouvoir du Rassemblement National qui s’ensuivra.  

Etrange paysage politique proposé par Geneviève Darrieussecq où l’un venu de Les Républicains est directeur de campagne de la liste et l’autre issu du Parti Socialiste et précédent porte-parole d’Alain Rousset se présentent aujourd’hui ensemble aux électeurs. Je me souviens de François Bayrou, leur nouveau mentor, lorsqu’il disait en 2002 à Toulouse « si nous pensons tous la même chose c’est que nous ne pensons plus ». Belle lucidité, mais il se trompait de cible.

Si nombre d’élus se laissent encore griser et absorber par ce vortex glouton du passe muraille politique faussement centré qu’est La République en Marche, il semble que les électeurs s’en détournent. Le peuple ne suit plus certaines de ses élites dans cet improbable mouvement qui se voulait être la fin politique de l’Histoire.

Alain Rousset est le Président sortant. Il est en fonction depuis 23 ans et souhaite rempiler pour 7 ans de plus. Ce qui représente au final un sacré bail à long terme. Longévité à la fois admirable mais aussi inquiétante. Chacun sait la nécessité et l’utilité du renouvellement des leaders et des équipes. A tous les étages de l’organisation politique du pays, comme pour les associations et les entreprises, l’arrivée de nouvelles têtes amène des regards neufs, des envies et de l’énergie qui bousculent utilement l’ordre ancien. Mais pour être efficace, il faut commencer par le chef.

Après tant d’années, Alain Rousset a maintenant cette conviction que la Région c’est lui. Il répète en boucle son antienne, « c’est nous qui l’avons fait et nous étions les premiers ».

Lors de la dernière séance plénière rue de Sourdis où l’on examinait le plan de relance régional quelques échanges ont été révélateurs de l’essoufflement créatif qui s’est installé.

Comme chacun sait, tout est évalué maintenant à l’aune du réchauffement climatique et de notre responsabilité dans le phénomène. Les rapports scientifiques commandés par la Région s’entassent les uns après les autres pour annoncer les lendemains arides et brûlants qui nous guettent. Les politiques publiques en Nouvelle Aquitaine ne sont plus terre à terre mais forcément Néo-Terra, en transition énergétique ou agro-écologique. C’est magique.  

Parmi les catastrophes qui s’annoncent, l’eau est au cœur des plus sombres prophéties. Nous serons à la fois inondés et asséchés. En effet, les climatologues s’accordent pour dire qu’au global sur un an il tombera autant d’eau, voire plus qu’avant. L’évaporation des mers augmente quand il fait plus chaud et une fois en l’air il faut bien que cette vapeur d’eau retombe. Mais la répartition au cours de l’année sera nous dit-on moins équilibrée.

A un moment des débats, Benoit Biteau, conseiller régional membre de la majorité et connecté à distance a surgi bruyamment sur le grand écran. Il avait cru percevoir dans ce plan de relance que des fonds seraient affectés à la création de bassines pour stocker de l’eau. Il rappelait l’opposition de la majorité à ces soutiens et se manifestait pour qu’on ne la lui fasse pas à l’envers à l’insu de son plein gré.

Le Président un peu interloqué par l’injonction bruyante de son paysan résistant préféré plongea le nez dans le texte proposé et n’y trouva que le passage que j’avais stupéfait relu plusieurs fois.

 « Mais non Benoit je t’assure, nous avons simplement écrit ceci » dit Alain Rousset: « les initiatives liées à la gestion quantitative de l’eau, dans un contexte de changement climatique, seront une priorité de l’action publique, visant notamment à renforcer les économies d’eau, à accélérer l’évolution des pratiques agricoles (agro écologie, plantation de haies, couverture des sols) et à développer la réutilisation des eaux non conventionnelles ainsi que l’innovation dans les entreprises de l’eau. »

Des piles de rapports, la quasi garantie que l’eau sera toujours aussi abondante sur le territoire quoiqu’à priori bien plus mal répartie encore et on décide de ne surtout rien faire.

J’avais évidement noté ce passage du texte et mesuré une fois de plus la paralysie coupable de l’équipe majoritaire en place vis-à-vis des générations futures. Mais voir en direct ces quelques minutes théâtrales ou les deux acteurs de la pantalonnade déclament l’inconséquence assumée de leur majorité sur le dossier de l’eau était vraiment pathétique.

Nous aurons autant d’eau sur un an mais mal répartie. Une aggravation des crues, des inondations, mais aussi des sécheresses et des pénuries d’eau, tout cela devrait déclencher à l’évidence un plan hors sec volontariste.  

Et bien non. Le mieux que l’on puisse faire c’est économiser l’eau et demander          aux agriculteurs de planter des haies, couvrir leurs sols et pratiquer l’agro-écologie.

Depuis la nuit des temps l’homme cherche à se protéger des aléas climatiques, l’agriculteur encore plus. Combien de barrages, combien de retenues d’eau ont été réalisés au fil du temps pour réguler empiriquement l’eau dont nous avons besoin.

Maintenant on paye moult études et scientifiques auréolés de crédibilité supposée pour expliquer comment faire pour se passer d’eau.

Il est grand temps de changer de politique et de sortir les bulldozers et les pelleteuses pour créer des digues et des réserves afin de garder la Nouvelle Aquitaine verdoyante et fraiche. Il faut tout simplement réguler l’eau.

J’ai vu que le camp socialiste d’Alain Rousset en Charente au travers de ses candidats aux élections départementales déclarait fièrement qu’avec lui il n’y aurait pas de bassines et moins de poids lourds sur les routes de Charente.

Qu’on ne s’y trompe pas, Alain Rousset, souvent auréolé de modernité industrielle et innovatrice, n’est plus actif que là où cela lui est permis et facile. Et ce n’est pas en lui envoyant de nouveaux élus communistes et socialistes englués par les verts dans des raisonnements animistes sacrificiels que l’on va s’en sortir.

Les verts quant à eux semblent affaiblis par quelques réflexions de leurs nouveaux élus emblématiques à Bordeaux comme à Poitiers. L’écologie punitive fait fuir et c’est tant mieux.

Jean Luc Mélenchon disait très justement hier que « les écologistes ont un avenir aussi longtemps qu’on ne les voit pas à l’œuvre. »

Reste le Rassemblement National qui semble promis au pinacle tant le reste de l’offre politique parait ne pas répondre aux vraies préoccupations des français. Et pourtant il est assez flagrant que le RN apporte de mauvaises réponses à de vraies questions. Rien n’a vraiment changé depuis la célèbre remarque de Raymond Barre.

Et c’est sans doute là l’enjeu principal de cette élection. Réussir à mettre en tête des suffrages la proposition offensive et juste de Nicolas Florian devant toutes les autres qui ne peuvent que conduire à l’immobilisme ou aux pires régressions.

Nicolas sera bientôt de retour en Charente aux côtés de Thomas pour présenter toute sa liste pour le département et rappeler son projet pour la Nouvelle Aquitaine.

J’en reparlerai ici. Parce qu’il fallait une élection pour que je réactive ce blog…..

Hauts les cœurs, votez pour nous.  

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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