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Sur les routes des mondes de la pomme…(1)

 

La 40ème édition du congrès européen Prognosfruit s’est tenue du 3 au 5 août à Hambourg. Un retour opportun en Allemagne pour fêter cet anniversaire puisque c’est ici qu’a été créé l’évènement en 1976. C’est au cours de cette rencontre annuelle et itinérante que sont révélées les prévisions de récolte de pommes et de poires en Europe, mais aussi depuis quelques années dans tout l’hémisphère nord. Plus de 300 congressistes venus de 18 pays ont une nouvelle fois confirmé le rôle majeur de l’exercice pour les acteurs de l’économie de ces deux fruits.    

En 1976, la méthodologie employée pour évaluer le potentiel de récolte dans les vergers d’Europe était d’ailleurs due au professeur Winter. Un statisticien allemand qui, bien que contesté pour ses comptages de fruits à travers des lucarnes, a longtemps été la pythie respectée qui annonçait les productions à venir.  Après lui, ce sont aux organisations de producteurs des pays membres auxquels il a été demandé de fournir les chiffres estimés. 40 ans plus tard et après bien des progrès, nous en sommes quand même encore à comparer les méthodes de chacun pour améliorer la finesse des prévisions dans les principales régions productrices du monde. Parce que la plus grande proximité possible des évaluations avec la réalité de ce que seront les cueillettes quelques semaines plus tard permet aux acteurs de la filière de se préparer aux conditions du marché et de prendre à temps si nécessaire les décisions de rééquilibrage qui s’imposent.

De l’autre côté de l’Atlantique, deux à trois semaines après Prognosfruit et depuis plus d’un siècle maintenant, ce sont les représentants des arboriculteurs des Etats producteurs des USA qui complètent et corrigent lors de l’Outlook Conference qui se tient à Chicago les prévisions élaborées par l’USDA, autrement dit le ministère fédéral de l’agriculture. Lors de cette importante rencontre, les deux pays voisins que sont le Canada et le Mexique, mais aussi la Chine et l’Europe viennent annoncer et commenter leurs propres prévisions.

En 2001, à l’initiative de la France et de quelques autres organisations nationales, une association mondiale des pays producteurs a été créée. Parce qu’au-delà des initiatives régionales, il apparaissait évident aux fondateurs de WAPA (World Apple and Pear Association) qu’il fallait connaître les récoltes de tous les autres pays producteurs de l’hémisphère nord, grands ou petits, mais en plus bien sûr de l’hémisphère sud. A cela s’ajoutait la volonté de suivre l’évolution des stocks tout au long de l’année ainsi que la dynamique des échanges mondiaux. Et puis au fil du temps d’autres thèmes d’échanges entre les membres sont venus compléter l’intérêt de cette réjouissante association, état des recherches, opérations de promotion, suivi de la consommation par exemple.

Les organisations légères sont souvent les plus souples et les plus réactives. Le secrétariat de WAPA qui est assuré depuis Bruxelles par l’équipe performante de FRESHFEL sous l’autorité remarquable de Philippe Binard explique en très grande partie la réussite incontestable du projet. Prognosfruit ne s’y est pas trompé qui confie avec bonheur à cette équipe la collecte et la présentation des informations. WAPA de par ses membres mais aussi par le réseau des contacts établis dans la majeure partie des pays producteurs de pommes et de poires du monde est aujourd’hui le lieu unique où s’élaborent les prévisions de récolte de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, le suivi des stocks et des échanges mondiaux. Après Hambourg la semaine dernière, WAPA sera les 25 et 26 août à Chicago pour présenter aux congressistes américains ou autres l’état de ses connaissances sur les récoltes à venir. Et puis pour la première fois WAPA interviendra chez son nouvel adhérent en Chine à Xi’An dans la province de Shaanxi pour reproduire l’exercice le 2 septembre. La participation active aux travaux de WAPA des représentants de la Chine, soit plus de la moitié de la production mondiale, est une nouvelle étape décisive dans la coopération des acteurs de la pomme et de la poire dans le monde.

Mais alors concrètement qu’a-t-on appris d’important la semaine passée dans cette belle ville länder de Hambourg, troisième port d’Europe après Anvers et Rotterdam ?

Le seuil des 12 millions de tonnes de pommes sera atteint pour la troisième fois avec la récolte 2016 dans l’Europe encore à 28. Pour autant c’est 3% de moins que l’an passé. Mais quand même aussi 1 pour cent de plus que les trois années précédentes. Ce chiffre repère marque les esprits évidemment, mais il faut bien plus entrer dans le détail des variétés, des qualités et des pays pour imaginer comment se comporteront les marchés.

Et là les contrastes sont saisissants. Autriche, Slovénie, Slovaquie, Croatie, Tchéquie ont été fortement touchés par le gel et les mauvaises conditions climatiques pour la pollinisation en avril. Les pertes de récolte comparativement à l’an passé se situent dans cette région de l’Europe entre 88% pour l’Autriche la plus touchée et 28% pour la Tchéquie. Une vraie catastrophe.

En revanche la Pologne continue sa croissance rapide et ininterrompue avec cette année près de 4.2 millions de tonnes pendantes. Alors que la Russie qui était son principal marché à l’exportation est aujourd’hui fermé, plus ou moins hermétiquement bien sûr mais quand même, que l’ouverture de nouveaux marchés prend beaucoup de temps, que les prix de la campagne précédente ont été excessivement bas, et bien malgré cela les producteurs continuent à planter à tour de pioche. Pourtant avec le verger en place, le chiffre délirant de 5 millions de tonnes sera vite atteint  et même plus annoncent avec une certaine inquiétude nos collègues polonais.  

Comment expliquer alors cet optimisme à tout crin?  Par l’invention la plus perverse et efficace jamais trouvée pour tordre les réalités d’un marché : la subvention. La principale orientation des fonds européens est encore en Pologne vers la plantation de nouveaux vergers. Alors comme me le confirme un brin dépité Dominique Wozniak, les agriculteurs plantent.

C’est vrai que lors de la campagne d’avant, l’embargo n’avait pas été très fortement ressenti, contrairement aux craintes légitimes qui s’étaient exprimées lors de l’annonce de l’embargo le 6 aout 2014, le jour même du Prognosfruit qui se tenait alors à Istambul. Les cargaisons, moyennant quand même quelques coûts administratifs plutôt élevés, continuaient d’atteindre la Russie en gonflant au passage  de manière improbable les importations de pays tels que le Bélarus, la Serbie ou la Lituanie.  La dernière campagne, il en a été tout autrement. Malgré les mêmes fameux coûts administratifs la porosité des frontières s’est révélée bien plus aléatoire. Un coup ça passe et le coup suivant non.

Helwig Schwartau, analyste d’AMI, dans ses commentaires a insisté sur l’impasse immédiate pour l’écoulement de tels volumes en Pologne. Il s’est même permis la vive recommandation de réduire drastiquement et vite le verger d’Idared, voire d’autres variétés à faible intérêt gustatif pour les consommateurs. Cela suffira-t-il? Ce n’est pas sûr du tout. Ce qui est quasi sûr en revanche, c’est que l’offre de pommes destinées à la transformation sera telle que le prix très bas de 3 ou 4 centimes est redouté à la récolte  pour ces marchandises. Ce qui signifie que comme en 2014, l’importante quantité de pommes issue des jardins familiaux que les villageois ont l’habitude de rassembler en tas pour que les industriels du jus concentré viennent leur acheter reste cette année encore au pied des arbres. En dessous d’un certain seuil de prix les plus courageux renoncent à l’effort.

Pour ce qui concerne l’ouverture de nouveaux marchés, c’est vrai que les autorités polonaises en soutien des entreprises d’expédition n’ont pas ménagé leur peine. Fonds européens et compléments nationaux ont permis de voir fleurir les stands aux couleurs surréalistes de « Bi coloured apples from Europe » de Pékin à Dubaï en passant par Hong Kong ou ailleurs. Pour autant Dominique W s’est désolé devant le public du congrès que si des accords avaient pu être passé à l’échelon politique des pays concernés, les protocoles phytosanitaires pour que les exportations puissent devenir effectives ne sont toujours pas opérationnels.

Alors l’Europe dont le credo annoncé est la concurrence libre et non faussée va devoir une nouvelle fois déployer son dispositif dérisoire de soutien inefficace à la distribution gratuite de pommes pour tenter de freiner la marée montante de l’offre qu’elle a abondamment financée et qu’elle subventionne encore.

Les polonais feront encore le constat désarmant que les ventes aux détaillants baissent à peu près du même volume que celui atteint par les distributions gratuites. Alors ils n’utiliseront que peu les fonds mis à leur disposition par l’Europe sous la conduite du dévoué commissaire à l’agriculture polonais Jerzy Bogdan Plewa. Pour être efficace, il faudrait que ces pommes soient détruites comme cela a été demandé par eux au DG Agri. Mais en ces temps de lutte contre le gaspillage alimentaire où une débauche d’énergie, de discours, de lois, d’incitations et d’administration publique semble viser le moindre yaourt que l’on n’a plus le droit de laisser périmer, revenir à ces pratiques malthusiennes et perverses ferait tache.  C’est déjà ça.

Il semble tout aussi difficile de stimuler une consommation patriotique des pommes comme cela a été le cas en 2014. « An apple a day keeps Poutine away » ne mobilise plus autant à Varsovie.

Il reste à souhaiter que l’embargo se termine. Mais même si cela devait arriver les exportations ne redeviendraient pas exactement  ce qu’elles étaient avant aout 2014 quand la Russie importait jusqu’à 1.2 millions de tonnes, principalement de Pologne mais aussi d’autres pays d’Europe. D’abord parce que l’économie déprimée du pays comme l’est aussi sa monnaie ne le permettrait pas. Et puis parce qu’en Russie comme dans d’autres pays voisins de l’ancienne URSS des plantations très importantes ont été réalisées.

Faut-il alors entendre notre collègue Boštjan Kozole, arboriculteur en Slovénie qui a confié à WAPA que le samedi 30 juillet Vladimir Poutine au cours d’un trajet en voiture de plus d’une heure avec le président Slovène Borut Pahor, entre Vršič près de la frontière autrichienne et Ljubljana, aurait dit longuement son souhait de voir lever l’embargo. Reprendre des relations commerciales avec l’Europe serait selon ses informations recueillies en haut lieu une priorité du président russe. La situation étant devenue très pénalisante pour son pays comme elle l’est aussi  à un degré bien moindre pour la Slovénie. Mais que pour cela il faut obtenir la levée des sanctions contre la Russie et qu’il compte sur l’influence de petits pays amis en Europe pour infléchir les positions du conseil de l’Europe. Cela ne ferait que confirmer ce que sous-entend la presse qui a couvert le déplacement de Vladimir Poutine à l’invitation de Borut Pahor pour commémorer plus fort peut-être que nécessaire les morts russes de la première guerre mondiale en territoire slovène.  

Il va sans dire que comme les députés français qui se sont rendus en Crimée il y a quelques jours, il ne manque pas d’acteurs impliqués dans les fruits et légumes en Europe pour rappeler le pourcentage de russophones en Ukraine et avoir plus que de la compréhension pour le tsar de toute la Russie dans son comportement vis-à-vis de ce pays.

A l’opposé, l’Europe maintient son inscription sur liste noire d’Alexander Tkatchev, le ministre actuel de l’agriculture russe pour son implication dans l’annexion de la Crimée. Il reste difficile d’envisager la levée de l’embargo tant que ce bannissement et d’autres dureront.

Du côté de l’Italie, la production est stable et heureusement la récolte européenne de Golden est un peu en baisse. Pour autant de vives inquiétudes se font jour sur l’équilibre de ce marché dont la moyenne de prix qui s’érode année après année commence à donner des sueurs froides dans le Trentin Haut Adige pourtant exceptionnellement efficace en tout. Bien que les opérateurs commerciaux soient peu nombreux, la pression de l’offre l’emporte sur la cohésion indispensable au maintien des prix. L’appel à l’unité de mon collègue Ennio Magnani, président d’Assomela, était insistant en ce sens lors de la table ronde autour des perspectives commerciales pour les principaux pays producteurs et exportateurs d’Europe.

L’Espagne dont on parle plus comme pays importateur que producteur maintient sa production cette année. C’est à Lerida en Catalogne que se tiendra pourtant utilement l’an prochain le Prognosfruit. Parce que ce sera l’occasion de percevoir une volonté farouche de certains producteurs de regagner de la présence sur cet excellent marché intérieur qui importe une pomme sur deux. C’est dans la province de Soria à plus de 800 mètres d’altitude que l’on pourra voir l’un des plus grands vergers d’Europe en création. Sur un espace de plus de 1000 hectares, 600 hectares sont déjà plantés par un arboriculteur résolument engagé pour promouvoir la qualité de ses fruits auprès des consommateurs nationaux. Un leadership qui semble revigorer les autres producteurs.

Du côté de la Belgique et de la Hollande, la pomme est plutôt morose. Mais c’est encore plus la poire qui soucie les opérateurs. La dépendance au marché russe est très élevée pour les poires belges et hollandaises et le temps nécessaire pour rediriger les ventes vers d’autres marchés est long. Les producteurs sont donc à la peine avec des prix fortement tirés vers le bas.

En France paradoxalement la situation est plutôt équilibrée. La récolte sera plus faible que l’an passé de 7% en pommes. Elle sera aussi plus tardive d’une à deux semaines selon que l’on se trouve en Provence ou dans le Val de Loire. Les températures élevées de ces derniers jours et attendues pour les suivants font forcément craindre encore des brulures et un grossissement ralenti. Ces inquiétudes agronomiques mises à part, les perspectives du marché sont plutôt rassurantes. Pas de stocks de la précédente récolte et une présence de l’hémisphère sud contenue. Le début de campagne dans le sud-est devrait donc être assez fluide.

Environ 18 à 20 pour cent de la récolte est destinée à être transformée, principalement en compote et un peu en jus. Compte tenu des chiffres annoncés le marché de la compote devrait être assez correctement équilibré une nouvelle fois. Le marché intérieur qui représente une pomme sur deux que l’on destine au marché du frais privilégie nettement maintenant l’origine France et le label Vergers Ecoresponsables. Les variétés sont bien adaptées aux goûts des consommateurs et pour quelques-unes sont spécifiques à notre pays. C’est le cas pour Reine des Reinettes, Rubinette, Belchard Chantecler, Reinette Clochard, Canada Grise (pour partie), Délisdor, Tentation, Choupette et quelques autres plus régionales. Pour ces variétés comme pour celles qui se partagent entre le marché intérieur et les autres marchés du monde, la qualité est le meilleur sésame pour la réussite. Elle progresse. Tout comme progresse l’offre des pommes issues de vergers qui respectent le cahier des charges de la production biologique et arborent le logo AB.  

L’exportation maritime vers le Moyen Orient et l’Asie qui nécessite beaucoup de professionnalisme bénéficie depuis quelque temps de la baisse de la valeur de l’euro comparativement au dollar. Il est espéré que la progression accomplie l’an passé sur ces marchés se poursuive cette campagne.

Pour autant tout n’est évidemment pas rose comme avec Pink Lady et sans pépins avec le noyau dur de la production. Le Royaume Uni qui est encore le premier marché hors de France inquiète forcément à la suite du vote en faveur du Brexit. Dès aujourd’hui par la baisse de la valeur de la livre que cela a provoqué. De même que l’Algérie si nécessaire pour une partie de notre récolte et qui risque fort de réduire comme l’an passé assez drastiquement ses importations compte tenu de ses ressources pétrolières en baisse de valeur et de sa volonté de susciter une offre locale plus ambitieuse.

Il apparait quand même au final que la production française s’est fortement renouvelée et adaptée à ses marchés au fur et à mesure des crises sévères qu’elle a subies. La dynamique du renouvellement du verger guidée par l’adaptation variétale au marché doit se poursuivre. Les identités régionales pour le marché intérieur au moins doivent se cultiver et s’affirmer. Les alliances et les regroupements pour conforter les marques et la mise en marché se poursuivent et peuvent encore être plus ambitieuses. La compétition sur les marchés à l’exportation le nécessite.

Et qui sait, si par une heureuse évolution le contexte politico administratif devenait plus favorable au travail et à la production, les arboriculteurs français seraient d’un coup tout aussi légitimes pour faire progresser en volume la production et à coup sûr performeraient sur les marchés du monde. Au moment ou un regain d’intérêt se fait jour pour la production de poires qui ne satisfait qu’à peine la moitié de la demande nationale, cela serait une excellente nouvelle.

Et donc aussi l’Allemagne. Parce que nous n’étions pas à Hambourg par hasard. Mais parce qu’un peu en aval de ce port se trouve l’Altes land, le vieux pays. Une région de marais asséchés sur le bord de l’Elbe située entre la Basse Saxe et Hambourg autour des villes de Stade et Jork. Ce territoire est le plus grand verger contigu en Europe centrale et le plus vaste sous ces latitudes. Près de 1800 hectares de cerisiers et plus de 10000 hectares de pommiers qui produisent le tiers de la production allemande à une altitude de moins trois mètres en dessous du niveau de la mer.

Voilà des marais, des terres humides comme on les appelle maintenant dans les médias et les salons verts, qui ont été asséchés par la construction de digues entre le 12ème et le 14ème siècle. 143 kilomètres carrés de terres fertiles assainies pour être cultivées sans éveiller à cette époque les foudres de quelques zombies zadistes déterrés. Des villages se sont formés avec des fermes établies le long d’une rue et les terres directement derrière. Ces fermes à colombages richement décorées avec leurs passerelles sont encore présentes aujourd’hui. Ce qui fait de cette région à la fois un site très touristique en même temps que le lieu de production de plus de 300000 tonnes de pommes. Une imbrication qui n’a pas été sans poser de problème de coexistence entre résidents et agriculteurs il y a déjà plus de vingt ans mais dont on nous a expliqué que la bonne volonté et la raison l’ont emporté. Le visiteur d’un jour que j’ai été a ressenti la paix, la beauté, la force culturelle des lieux, l’identité forte préservée en même temps que l’extrême performance agronomique et économique. Un cluster hérité de temps anciens qui démontre encore aujourd’hui sa modernité.  

Basse Elbe, Saxe et Lac de Constance sont les trois grandes régions de production de l’Allemagne. Cette année la récolte atteindra le million de tonnes. Les allemands sont connus pour être des buveurs de bière mais moins pour détenir aussi le record de consommation de jus de pomme. Ils détiennent aussi en Europe le record de consommation de pommes par habitant. Ils pourront donc s’en donner à cœur joie cet automne.

A la relecture de tout ce qui précède, je m’aperçois que la situation décrite reflète insuffisamment la détresse des producteurs victimes des bas prix provoqués par le raidissement russe sur son embargo la campagne passée. Ou maintenant pas le gel en Autriche et alentour. Il m’a semblé à l’écoute des uns et des autres à Hambourg que le seuil de résistance n’était plus très loin pour certains et que la campagne à venir sera décisive. Et pour ce qui concerne la France, réellement moins impactée par le climat ou l’embargo, ce sont les arboriculteurs dont le panel variétal est devenu au fil du temps moins prisé, surtout quand dans le même temps l’offre appréciée est suffisante, qui trinquent durement avec de très bas prix. Un différentiel qui ne cesse de s’élargir entre les variétés clubs dont la mise en marché  est maîtrisée et les variétés banalisées lorsqu’elles sont de piètre qualité.  La compétition est terriblement exigeante…. 

Sur les routes des mondes de la pomme…(1)
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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