26 Juin 2016
Après Nathalie Kosciusko-Moriset il y a une semaine à Angoulême, nous recevions vendredi soir François Fillon à cognac. Au risque de faire attendre quelques minutes de plus le public venu d’abord pour voir et entendre le candidat aux primaires, j’ai tenu à dire quelques mots sur ce qui me semble être le challenge essentiel du futur Président de la République. C’est un peu synthétique et cela mériterait d’être longuement développé mais pour pas gâcher je vous le livre quand même.
Cognac le 24 juin à la Salamandre.
Aujourd’hui 24 juin 2016 est une date qui promet de s’inscrire durablement dans nos mémoires.
Nous avons appris très tôt ce matin que le Royaume Uni a choisi de sortir de l’Union Européenne.
Ce choix était redouté. Il confirme les fragilités du projet européen. Il chamboule nos repères, il tourneboule les marchés. Chacun ressent ce soir un peu plus l’incertitude des temps que nous vivons.
Et c’est à Cognac, dans la cité des eaux de vie, ville symbole par son vignoble, par le commerce de son produit, de l’espace européen et de l’ouverture au monde, c’est dans la ville de Jean Monnet, que nous avons le plaisir et le vif intérêt de recevoir ce soir un homme politique de tout premier plan qui aspire à conduire la France vers un meilleur destin.
La France manque cruellement d’un chef et d’un cap. Nul ne doute de la capacité des français à réussir. Mais à la condition d’être fédérés par un projet et par un leader qui sache exprimer le bénéfice collectif et individuel qui s’obtiendra en réformant le pays en profondeur.
« Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin » nous dit le philosophe Soeren Kierkegaard. Nombre d’entre nous savons profondément cela. Mais la pédagogie nécessaire pour faire partager cette vérité au plus grand nombre est devenue l’enjeu politique essentiel aujourd’hui.
La semaine passée nous commémorions l’appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle.
Le général de Gaulle avait merveilleusement compris cette nécessité de bien faire percevoir les finalités d’une politique rude lors de son retour aux responsabilités. Dans son discours du 28 décembre 1958 il invitait certes à « l’effort de remise en ordre, avec les sacrifices qu’il requiert ». Mais il embrayait immédiatement sur « les espoirs qu’il comporte » qui mène « aux sommets ».
Ou pour le dire autrement, je pense à cet à opinion d’un commentateur rapportée au général disant : « cet homme essaie d’attirer des mouches avec du vinaigre ». Le Général aurait alors répondu : « Celui-là m’a compris ».
Mesdames et messieurs, mes chers amis, il me semble que le compagnon de route de Philippe Seguin que nous accueillons ce soir s’inscrit après lui dans cette tradition du gaullisme, où l’engagement politique c’est d’abord servir un intérêt qui nous dépasse. Mais qui sait également qu’il va falloir faire adhérer les français à un programme de rupture avec tout ce qui conduit aujourd’hui le pays à la dérive.
C’est pourquoi j’ai l’immense plaisir d’accueillir et d’entendre ce soir avec vous François Fillon.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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