2 Janvier 2011
Une fois de plus en ce début d’année, comme vous sans doute, j’ai envie de prendre de bonnes résolutions pour l’année qui commence. Enfin courir plus régulièrement, retrouver la ligne, rester en bonne santé et m’asseoir le moins souvent possible à mon bureau entre le lever et le coucher du soleil. Parce que pour être en éveil, imaginer les stratégies à conduire et les actions à mettre en œuvre, il faut être en situation de les ressentir très directement, sur le terrain. L’air vif excite à penser, à agir et à réagir. Je viens malheureusement de lire un article sur Slate.fr signé par Judith Duportail qui m’a ramené à un minimum de réalisme. Son texte s’intitule : « Pourquoi personne ne tient ses bonnes résolutions ? ». Heureusement que par prudence je n’ai pas prévu d’être plus méthodique et de réussir un meilleur classement de mes dossiers. Parce que là, la probabilité d’aboutir devenait quasiment nulle.
La trêve des confiseurs est aussi le moment idéal pour faire le point sur l’année écoulée et bien identifier les chantiers qui nous attendent pour celle qui commence. Vous m’êtes témoin que je l’ai tenté pour l’Association Pommes Poires. C’est à la fois plus simple et plus cadré pour la commune. Je l’évoquerai samedi matin à l’occasion des vœux. C’est comme toujours beaucoup plus périlleux et incertain pour l’entreprise. Il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier. Vous savez maintenant dans quelle austérité j’y réfléchis chaque samedi à l’heure du déjeuner. Et puis comme chacun de vous j’essaie de penser où va le monde et quelle est la politique à conduire pour qu’il fasse aussi bon vivre en France que chez nos meilleurs voisins.
« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste… ». Ce constat d’Alain ne prend pas une ride. Avant-hier matin devant un café et pendant quelques instants très courts, j’ai écouté un ami de plus de 20 ans mon ainé, toujours gaillard, courageux et de bonne humeur, me remettre en perspective les difficultés que nous devons affronter au regard de ce qu’a été sa vie. Impossible après cela d’expliquer que nous vivons un moment particulièrement difficile de notre Histoire et que les écueils à franchir demandent des efforts quasi insurmontables. Déficits publics, chômage élevé, croissance en berne, désarrois et inquiétudes de toute sorte, rien qui ne puisse se résoudre avec un peu de volonté et beaucoup de travail.
En fait la difficulté c’est d’identifier les causes de nos difficultés et de nous mettre d’accord sur les efforts à consentir. C’est là toute la complexité de l’équation à résoudre. L’énergie et le courage ne manquent pas. Ce qui fait défaut c’est une vision claire de l’organisation du monde à promouvoir et la pédagogie nécessaire pour qu’elle soit partagée.
Je vous propose la lecture de trois contributions à la fois très différents, mais très complémentaires, qui font à mon sens une bonne synthèse des problématiques principales que nous avons à résoudre.
L’entretien avec Jean de Kervasdoué a été publié vendredi dernier dans le Figaro Magazine. Je n’ai pas réussi à trouver le texte sur internet, mais j’ai tellement apprécié une nouvelle fois l’éclairage qu’il donne de l’idiotie précautionneuse ambiante que je vous ai tout retranscrit.
L’entretien avec Marcel Gauchet été publié aujourd’hui dans le JDD. Bien qu’il éreinte dans les grandes largeurs le président, ce qui est très naturel parce qu’il est philosophe et pas lui-même président, je trouve son décodage très convaincant.
Et puis, ce n’est pas pour fayoter auprès de mon secrétaire général de l’UMP que je vous mets un lien avec l’article qu’il vient de publier sur Slate.fr, c’est bien parce que j’apprécie, articles après articles, le travail d’analyse et de réflexion qu’il conduit. Je partage sa volonté du débat d’idées et je suis, ça tombe bien, le plus souvent très proche des orientations qu’il propose. C’est rassurant quand même d’être en phase avec la direction de son parti, non ?
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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