25 Janvier 2010
Bon, vous avez appris comme moi ce matin que le parti radical s’était doté d’un nouveau président samedi dernier. Samuel Cazenave qui a adhéré il y a quelques semaines à ce parti a en effet été élu par un petit effectif de membres, légèrement grossi quand même de ses sympathisants depuis la fin de l’an passé. Venu du parti socialiste, en observation au Modem depuis les législatives, il a rejoint ce parti après avoir renoncé à conduire une liste Modem aux régionales quand il a considéré que les électeurs allaient faire défaut. Après avoir dit que son engagement à ce parti, ni de gauche ni de droite, faisait suite à la rencontre d’un homme, François Bayrou, il entre au Parti Radical parce qu’il a rencontré un autre homme, Jean Louis Borloo. Décidemment il adopte à l’évidence la même botte avec les hommes politiques que Don Juan pour passer d’une femme à l’autre. Et puis quand on lui fait remarquer que son radicalisme est de fraiche date, il évoque une biographie inachevée de Félix Gaillard.
Moi, c’est mon grand père qui était radical. Longtemps maire du Tâtre, il était l’un des meilleurs soutiens de Félix Gaillard dans le canton. Après la mort de Félix il est de ceux qui ont sollicité Pierre Rémy Houssin pour qu’il lui succède. La biographie de Félix Gaillard, elle est dans ma bibliothèque mais aussi dans mes souvenirs des interminables discussions que j’avais avec mon grand-père. En Charente le radicalisme est partout. Henri De Richemont n’est-il pas lui-même profondément radical. Quand j’ai dit que Jean Marc De Lustrac pouvait bien mieux que Samuel Cazenave être le gage radical de la liste et qu’au besoin, pour que Jean Louis Borloo traduise en effectif d’élus sa part de marché dans l’opinion, il pourrait même prendre la carte de ce parti en plus de celle de l’UMP qu’il a déjà (eh oui c’est compatible), je ne proposais pas la république bananière. D’abord parce que moi, Xavier de Roux le sait, c’est des pommes que je cultive et parce que sur le fond c’était bien plus honnête. Et la forme était plutôt moins moche que celle que l’on nous propose. Que l’on se comprenne bien, à l’UMP Charente nous avons le plus profond respect pour les idées radicales que la plupart d’entre nous, même inconsciemment, incarnent presque à l’excès. De la même manière nous apprécions et nous soutenons sans faille le ministre Jean Louis Borloo. Mais nous souhaitons à la fois permettre à l’UMP de respecter les accords nationaux dans les listes et renforcer la cohésion du mouvement en Charente. Chaque jour je répète à mes adhérents que nous avons vocation à réunir dans notre mouvement toutes les sensibilités de la majorité présidentielle, ce qui fait vous en serez d’accord une palette assez étendue. Le consensus est un combat nécessaire de tous les jours quand on veut vraiment gouverner. Il ne sert à rien de se singulariser sur des nuances quand on veut assumer une responsabilité qui nécessite le soutien d’une majorité d’électeurs.
Le message que je veux faire passer aux instances nationales, à Jean Lois Borloo, voire plus haut, c’est que nous partageons les mêmes objectifs qu’eux ici en Charente, que nous travaillons très sérieusement à la reconquête de ce département. Mais pour cela Samuel Cazenave ne peut-pas être cette fois ci sur notre liste. La méthode qu'il utilise pour y accéder est insupportable. Sa nomination provoquerait inévitablement une déflagration durable dans le mouvement que j'aurais bien de la peine à contenir. On peut encore l'éviter.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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