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Le bio victime de la mal pouffe.

J’ai reçu hier soir un lien vers un podcast du journal de midi d’Europe 1. Le débat du jour en direct de Lyon opposait l’excellent journaliste et auteur du livre « Bio, fausses promesses, vrai marketing » Gil Rivière Wekstein à Isabelle Saporta, la pollueuse radioactive des ondes de cette antenne.   

Celle que d’aucuns osent encore présenter comme une spécialiste du monde agricole, des questions de santé et de la malbouffe était censée défendre la cause du bio face à la solide approche démystificatrice de Gil.

A l’écoute du débat j’ai immédiatement compris l’arnaque. Malgré le peu d’estime que je voue à cette mal pouffe, je sais qu’elle ne peut pas naturellement être aussi ridiculement nulle, aussi « abyssalement » vide d’arguments et aussi caricaturalement hystérique dingue. C’est dur à admettre je sais mes chers lecteurs, mais il est évident que ce débat a été acheté. Un gros pot de vin d’un grand cru a du être offert par quelque multinationale à la peu scrupuleuse chroniqueuse pour qu’elle effondre le bio.

Avec tout le respect que j’ai pour Gil dont je sais l’expertise et le talent, ce débat était imperdable pour le bio. Sans grand efforts de rhétorique, je me serais fait fort d’obtenir largement à l’applaudimètre la victoire du bio. C’est tellement simple.

Ce podcast est une pièce à conviction probante. J’invite tous ceux que la cause du bio importe à engager très vite un procès pour tricherie contre Isabelle Saporta enfin confondue.

Il me semble qu’Europe 1 serait bien avisée aussi de rompre au plus vite son contrat avec l’imposteuse.

Enfin c’que j’en dis, c’est juste pour rendre service.    

Cliquez sur le lien pour télécharger le fichier mp3 ou directement sur le lecteur audio juste en dessous. Vous pouvez ainsi vérifier par vous mêmes l'ampleur du scandale. 

 

J"en profite aussi pour vous recommander chaudement Alambic City, le blog de mon illustre cousin Olivier, grand résistant au lobby bio oppresseur. Il collectionne pour nous quelques morceaux choisis des réponses de scientifiques convenables aux âneries qui font la une et même la deusse des tabloïds locaux et nationaux. Vous m'en direz des nouvelles mes très chers et perspicaces lecteurs. Vous pouvez déjà avoir un avant goût de la capacité de réflexion de ce paysan ultra moderne à la lecture des nombreux commentaires dont bénéficie votre blog préféré.
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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A
<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L'Inserm va étudier le régime alimentaire bio sur le long terme<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dev. Durable  |  21 octobre 2013  |  Actu-Environnement.com<br /> Réduire la taille du texteAugmenter la taille du texteImprimer cette pageEnvoyer par e-mail<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dis-moi qui tu es, je te dirai ce que tu manges ! C'est en substance ce que révèle une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), réalisée dans le<br /> cadre de la cohorte NutriNet-Santé, qui s'est penchée sur l'attitude et la<br /> fréquence de consommation de produits<br /> bio, sur un échantillon de 54.311 personnes.<br /> <br /> <br /> Les consommateurs réguliers (7.606 personnes) "ont un niveau plus élevé d'éducation et sont physiquement plus actifs, mais ont un niveau de revenus comparables aux non-consommateurs<br /> bio (excepté pour le groupe des non consommateurs qui invoquent un coût trop cher pour ne pas consommer les produits bio)". Contrairement aux idées reçues, ils n'ont donc pas un<br /> pouvoir d'achat plus important.<br /> <br /> <br /> Alors pourquoi achètent-ils bio ? A 69,9% car ces produits sont considérés comme meilleurs pour la santé et 83,7% comme meilleurs pour l'environnement. S'il n'est pas prouvé que le bio<br /> est meilleur pour la santé, le régime alimentaire des consommateurs bio serait plus sain, révèle l'Inserm. "Leurs apports<br /> caloriques moyens journaliers sont identiques, mais leurs apports sont plus élevés pour les vitamines et minéraux (+10 à 20%), les acides gras oméga-3 (+20%) et les fibres (+27%)".<br /> Ils mangent plus de fruits et légumes, de céréales complétes, de fruits à coque, et consomment moins de boissons sucrées ou alcoolisées, de charcuterie, de lait et de fast food.<br /> <br /> <br /> Résultat : "Leur alimentation globale (mesurée à l'aide d'un score validé) est plus proche des recommandations du Plan<br /> national nutrition santé (PNNS)". L'Inserm entend vérifier les effets à long terme de ce régime alimentaire bio "sur l'état nutritionnel et le risque ou la protection de<br /> maladies chroniques", durant le suivi de la cohorte qui devrait durer encore cinq ans minimum.<br />    <br /> <br /> <br /> Sophie Fabrégat<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Argentine, la<br /> population se soulève contre la « méga-usine » de Monsanto<br /> blogs.mediapart.fr<br /> <br /> <br /> Monsanto annonçait en juin 2012 la construction en Argentine de sa plus grande f...See More<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Argentine : une enquête révèle<br /> la dangerosité des produits de Monsanto sur la population | ActuWiki<br /> actuwiki.fr<br /> <br /> <br /> « L’agriculteur Fabian Tomasi n’a jamais été formé pour utiliser des protections...See More<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> http://actuwiki.fr/3/38538/?fb_action_ids=10201692711653192&fb_action_types=og.likes&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582<br />
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O
<br /> Une trentaine d'espèces de poissons recensées dans la Seine et dans la Marne<br /> <br /> <br /> Lors de sa campagne de pêche scientifique 2013 réalisée fin juillet dernier, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne<br /> (SIAAP) a recensé 32 espèces<br /> différentes de poissons dans la Seine et 30 dans la Marne, a annoncé le syndicat le 26 août dans un communiqué.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La campagne 2013, réalisée en lien avec l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques(Onema),"confirme la stabilité des<br /> populations piscicoles et l'amélioration progressive et continue de la qualité du milieu naturel", s'est félicité le SIAAP. L'anguille, la bouvière, le brochet ou encore le gardon et<br /> la tanche figurent parmi les espèces recensées.<br /> <br /> La campagne de pêche annuelle a été menée au niveau de douze stations, encadrant les ouvrages du SIAAP. Le recensement piscicole a été effectué<br /> en utilisant la méthode normalisée de pêche électrique. Les poissons capturés ont été triés par espèce, comptabilisés et classés par taille. A l'issue des mesures, les poissons ont été relâchés<br /> dans le milieu naturel, explique le syndicat.<br /> <br /> "Ces résultats, confortés cette année malgré des conditions météorologiques qui ont retardé la croissance des végétaux et la reproduction des poissons, sont particulièrement remarquables<br /> quand il s'agit d'espèces fragiles, plus exigeantes en termes de qualité d'eau, comme la truite, la loche ou la lamproie", précise le SIAAP. La lamproie, par exemple, a été observée<br /> pour la première fois dans la Marne lors de la campagne de pêche 2012.<br /> <br /> <br /> <br /> Rachida Boughriet©<br /> Tous droits réservés Actu-EnvironnementReproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [19291] / utilisation du flux<br /> d'actualité.<br />
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O
<br /> <br /> Dix questions sur l’agriculture biologique par Louis-Marie Houdebine<br /> - SPS n° 290, avril 2010<br /> <br /> <br /> <br /> L’agriculture biologique est en expansion et elle est sujette à un soutien militant en même temps<br /> qu’à un scepticisme ironique. Les contours de cette pratique agricole et alimentaire sont flous car stricts mais fluctuants selon les régions. Les réponses aux questions qu’elle pose visent à<br /> clarifier la situation.<br /> <br /> <br /> 1. L’agriculture biologique est-elle une innovation ?<br /> <br /> <br /> La révolution verte qui repose en partie sur l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides divers a permis depuis un demi siècle, à des centaines de millions de personnes, de disposer de<br /> plus de nourriture. La France elle-même est ainsi passée du statut d’importatrice de nourriture à celui d’exportatrice. Selon un schéma classique qui voulait que toute innovation technique soit<br /> un progrès pour l’humanité, les hommes se sont contentés de leur nouveau succès jusqu’à constater progressivement que ces procédés appliqués sans finesse comportaient divers effets secondaires<br /> environnementaux indésirables. La nécessité de repenser les pratiques de la révolution verte a été perçue par les instances responsables, et des mesures sont, depuis, en cours pour tenter de<br /> trouver un compromis entre les avantages de la révolution verte et les exigences de préserver l’environnement au sens le plus large. L’approche biologique propose, pour simplifier, de revenir au statu quo ante, ce qui ne peut être considéré, au sens strict, comme une innovation, mais<br /> au pire comme une régression.<br /> <br /> <br /> 2. Les produits biologiques sont-ils plus sains pour les consommateurs ?<br /> <br /> <br /> De multiples rapports, dont un publié par l’AFSSA1 en 2003 à la suite d’un congrès international sur le sujet, et un autre par<br /> les instances britanniques2 en 2009, montrent que la composition chimique et biochimique des produits biologiques ne<br /> diffèrent que très légèrement de leurs homologues conventionnels. Rien n’indique, selon ces critères, que la consommation des produits biologiques est un gage de meilleure santé pour les consommateurs.<br /> <br /> <br /> Un nombre significatif d’intoxications, parfois mortelles, dues à la consommation de produitsbiologiques a<br /> été relevé dans le passé. Elles étaient dues à des contaminations par des salmonelles, des bactéries et des champignons divers. Ces accidents deviennent plus rares avec les contrôles qui<br /> éliminent les lots de nourriture dangereuse.<br /> <br /> <br /> Un point particulier est celui des mycotoxines cancérigènes. Ces toxines s’accumulent dans les plantes à la faveur du développement de champignons microscopiques. Il a ainsi été observé que le<br /> maïs biologique contient nettement plus souvent de fumonisine que le maïs conventionnel qui lui-même<br /> en contient plus que le maïs Bt génétiquement modifié pour résister à certains insectes nuisibles3. Il est établi qu’une plante non protégée est attaquée par les insectes qui<br /> perforent les parois des feuilles et des tiges, ce qui permet à des champignons de s’implanter et de sécréter des toxines qui sont transmises à l’homme directement, ou via les produits animaux.<br /> <br /> <br /> 3. Les produits biologiques contiennent-ils moins de pesticides ?<br /> <br /> <br /> Ceci est logiquement une réalité, en tout cas en ce qui concerne les pesticides chimiques non autorisés en agriculture biologique. La question est de savoir quel est l’effet sur la santé humaine. Les Grecs anciens avaient déjà énoncé l’idée que tout, y compris ce<br /> qui est avéré comme bénéfique pour nous, est toxique si on dépasse une certaine dose. À l’inverse, des doses très faibles de substances toxiques n’ont pas d’effets néfastes sur l’organisme qui a<br /> des mécanismes puissants de détoxification. Nous mangeons quotidiennement de telles substances, ne serait-ce qu’en mangeant des pommes de terre qui contiennent de faibles quantités de toxines<br /> mortelles, les solanines.<br /> <br /> <br /> Dans son rapport annuel4 publié le 9 juillet 2009, l’AESA (Agence Européenne de Sécurité des<br /> Aliments) indique que les limites autorisées de produits phytosanitaires sont dépassées dans 4 % des échantillons de fruits, légumes et céréales testés. Ceci ne signifie pas que les risques<br /> sont élevés, car la marge de s<br />
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O
<br /> <br /> Un repas Bio par semaine dans la restauration collective ? par Léon Guéguen - SPS n° 283, octobre 2008<br /> <br /> <br /> <br /> Un repas Bio par semaine dans la restauration collective. Telle est l’une des conclusions actées du<br /> « Grenelle de l’environnement ». Pourquoi ?<br /> <br /> <br /> La raison de cette décision ne peut être la qualité supérieure des aliments Bio pour la nutrition et<br /> la santé. En effet, un très important rapport de l’Afssa publié en 2003, intitulé « Évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique » et consultable en ligne1, fruit de deux années de travail<br /> d’un groupe paritaire (filière Biolargement représentée), a clairement conclu à l’absence de différences<br /> significatives entre les aliments AB et les aliments conventionnels2.<br /> <br /> <br /> Les rares différences parfois citées dans le cas de quelques<br /> légumes et fruits portent sur des écarts de 15 à 20 % en faveur du Bio pour le magnésium (mais<br /> pas toujours) et de certaines substances anti-oxydantes (mais pas toutes). Cependant, ces faibles différences dépendent plus de facteurs de variation comme le stade de maturité ou le climat que<br /> du mode de production sans produits dits chimiques. En revanche, le blé AB est plus pauvre en protéines et a donc une plus faible valeur boulangère. Dans le cas du lait, les différences observées<br /> pour certains acides gras insaturés et vitamines ne font que traduire l’influence de l’alimentation à<br /> l’herbe, ce qui n’est pas l’apanage de l’AB. Il en est de même pour les viandes issues d’animaux bénéficiant d’un parcours extérieur, en élevage Bio ou traditionnel (la plupart des productions labellisées). De plus, la composition de la viande dépend surtout de l’âge à l’abattage (on<br /> ne peut pas comparer un poulet de 40 jours à une volaille Bio ou label rouge de 80 jours !).<br /> Quoi qu’il en soit, de tels faibles écarts éventuels ne concernant que quelques nutriments n’auraient qu’un impact nutritionnel insignifiant dans le cadre d’un régime alimentaire global. Même si<br /> les aliments Bio avaient quelque avantage, à quoi servirait-il d’en consommer dans un seul repas<br /> hebdomadaire en mangeant « n’importe quoi » dans les vingt autres repas ?<br /> <br /> <br /> Au plan sanitaire, il est évidemment facile de reprocher aux fruits et légumes conventionnels un risque plus élevé de contenir des traces de produits phytosanitaires, mais ces résidus sont très<br /> faibles et réglementés (limites maximales fixées) et ne concernent plus les produits épluchés, lavés ou cuits. Quant aux teneurs parfois plus fortes en nitrates de quelques légumes, le risque<br /> (faible) ne concerne que les nourrissons, leur innocuité étant ensuite totale. D’un autre côté, on peut aussi reprocher aux produits Bio de contenir des traces de pesticides naturels qui n’ont pas fait l’objet d’études approfondies de toxicité, des teneurs parfois plus<br /> élevées (céréales) en mycotoxines cancérigènes et en divers contaminants chimiques, microbiens ou parasitaires caractérisant toute production en plein air, notamment le lait et l’œuf. Aucun<br /> aliment n’est à l’abri de telles contaminations, en particulier en zone industrialisée, périurbaine ou de fort trafic routier ou aérien.<br /> <br /> <br /> Dans le cas particulier des cantines scolaires, le meilleur service à rendre aux enfants pour leur nutrition et leur santé serait de les aider à manger varié et équilibré, en favorisant les<br /> légumes et les fruits (Bio ou non !) et la présentation appétissante des plats. Le principal problème<br /> pour les enfants est de manger suffisamment en acceptant ce qui leur est proposé et d’apprendre à manger de tout ! Là doit résider le principal effort à faire !<br /> <br /> <br /> Pour l’éducation nutritionnelle et civique des enfants, il serait déraisonnable de diaboliser les engrais minéraux, qui ne sont rien d’autre que des aliments normaux de la plante, et de leur<br /> laisser croire que l’on peut s’en passer. Alors que l’on manque déjà de céréales (dont les cours mondiaux flambent), de pommes de terre, de lait, etc., ce n’est certainement pas le moment de<br /> réduire les rendements agricoles ! Sauf à négliger ce qui se passe dans le monde et à vivre égoïstement dans sa niche de pays nanti, il ne faut pas oublier qu’il faudra nourrir 3 milliards<br /> de bouches de plus avant 2050 et qu’il faudra pour cela doubler la production alimentaire mondiale actuelle (ce qui ne se fera pas sans engrais, comme vient de le confirmer le directeur de la FAO<br /> après une annonce très médiatisée et faussement attribuée à la FAO pendant l’été 2007).<br /> <br /> <br /> Il faut aussi prendre en compte le prix plus élevé des aliments Bio (justifié par un coût plus élevé<br /> du travail et des rendements plus faibles). Si la demande augmente rapidement, l’offre intérieure ne suivra pas (déjà près de la moitié des aliments Bio est importée) et les prix augmenteront encore. Et que penser de la garantie sanitaire<br />
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O
<br /> <br /> Que penser de l’agriculture biologique et des aliments Bio ? par Léon Guéguen - SPS n° 276, mars 2007<br /> <br /> <br /> <br /> Un résumé de cet article a été par la suite publié dans le n° 283, qui contient un dossier sur l’alimentation.<br /> <br /> <br /> Qu’est-ce que l’agriculture biologique ? Bref rappel historique<br /> <br /> <br /> L’agriculture « biologique » est née en Europe dès les années 1930 sous l’influence de trois<br /> mouvements : biodynamique ou anthroposophique en Autriche et en Allemagne (R. Steiner puis A.<br /> Pfeiffer), organo-biologique en Suisse (H. Müller et H.P. Rusch) et organique en Grande-Bretagne (A.<br /> Howard). Ces mouvements reposaient sur des courants philosophiques et sociologiques refusant l’évolution productiviste de l’agriculture et prônant le retour à des modes de production du début du<br /> siècle dernier, plus respectueux de la nature et des équilibres écologiques.<br /> <br /> <br /> Les techniques culturales ou d’élevage préconisées limitent la mécanisation du travail, réduisent les intrants chimiques (engrais minéraux et produits phytosanitaires1 de synthèse), les additifs et médicaments vétérinaires, interdisent (depuis peu) les OGM et leurs dérivés et, plus globalement, visent à une meilleure autonomie de<br /> l’agriculteur (recyclage par compostage de végétaux de l’exploitation et des déjections animales). Seule la méthodebiodynamique fait appel à des substances naturelles « biostimulantes » et à des « forces vitales et vibratoires cosmiques et telluriques », ajoutant ainsi un volet plus ésotérique.<br /> <br /> <br /> L’agriculture biologique s’est très lentement développée en France à la fin des années 1950 sous<br /> l’impulsion d’une société commerciale (Lemaire-Boucher) et d’un mouvement associatif d’agriculteurs et de consommateurs (Nature et Progrès), ce dernier reposant sur des fondements plus<br /> rationnels. En effet, l’un des arguments utilisés par la dite société commerciale pour vendre une algue calcaire fossile, le lithothamne, amendement2 bien connu en Bretagne, était l’activation de « transmutations biologiques » par l’intermédiaire d’enzymes microbiennes du sol, sorte d’alchimie moderne qui devait dispenser de restituer au sol les<br /> éléments minéraux (notamment azote, phosphore et potassium) exportés par les récoltes, et donc d’employer des engrais complets.<br /> <br /> <br /> Dans les années 1970, l’agriculture biologique, encore marginale et non réglementée, a connu un début de<br /> développement résultant de divers facteurs : surproduction dans plusieurs secteurs agricoles, crise pétrolière, résistance au libéralisme, au productivisme et à la société de consommation,<br /> prise de conscience des problèmes écologiques, retour à la terre… Dans ce contexte socio-économique favorable, et malgré son manque d’organisation professionnelle unitaire, sa reconnaissance<br /> officielle en 1980 devenait légitime, mais il fallut attendre 1998 pour la mise en place par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche d’un Plan pluriannuel de développement avec l’objectif<br /> d’atteindre en moins de 10 ans un million d’hectares ainsi cultivés sur 25 000 exploitations.<br /> <br /> <br /> En France, le qualificatif « biologique » a été consacré par l’usage, bien que<br /> « écologique » ou « organique » utilisés dans la plupart des autres pays auraient été moins ambigus. En effet, le terme « biologique » est ubiquiste et banal dans le monde vivant et il n’est pas acceptable qu’il ait ainsi été accaparé par un usage aussi limité.<br /> Par exemple, la lutte biologique, bien connue depuis longtemps pour la protection des cultures<br /> (coccinelles contre pucerons), n’est pas propre à l’agriculture biologique. Même le préfixe<br /> « bio » est maintenant réservé, puisqu’un fameux yaourt ainsi dénommé (car contenant des bactéries<br /> vivantes probiotiques3) a dû changer de nom ! Et que deviendront les biocarburants (parfois appelés<br /> carburants bio) qui ne sont pas produits par l’agriculture biologique ? Une telle monopolisation sémantique est évidemment abusive mais, dans ce qui suit, l’agriculture <br />
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O
<br /> <br /> L’agriculture rend-elle<br /> vraiment notre assiette toxique ?<br /> <br /> <br /> par Léon Guéguen - SPS n° 297, juillet 2011<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La présente mise au point ne concerne pas les contaminations microbiennes, qui viennent de faire l’actualité, et qui ne sont pas non plus<br /> imputables à l’agriculture intensive.<br /> <br /> <br /> <br /> Les consommateurs sont de plus en plus confrontés à une surenchère médiatique de livres, films documentaires et interviews de « spécialistes », toujours les mêmes, qui leur assènent<br /> leurs croyances et leurs certitudes, sans contestation possible, sur la toxicité des aliments et sur la responsabilité des méthodes de production agricole. Du Livre noir de l’agriculture àNotre poison quotidien en passant<br /> par Nos enfants nous accuseront et les Menus toxiques, tout est<br /> bon pour faire endosser par l’agriculture intensive dite conventionnelle, bouc émissaire attitré, la prétendue incidence croissante de diverses maladies et notamment des cancers. Et pourtant<br /> l’espérance de vie, à tout âge et en meilleure santé, ne cesse de croître (3 mois par an en France) et, contrairement à ce qui a été proclamé prématurément et qui semblait réjouir les lanceurs<br /> d’alertes, augmente toujours aussi aux États-Unis, selon le dernier rapport américain du National Center for Health Statistics [1].<br /> <br /> <br /> Importance relative des résidus chimiques<br /> <br /> <br /> Les aliments sont dans le collimateur, non pas surtout pour les comportements alimentaires extrêmes ayant indéniablement des effets délétères sur la santé (excès de calories, de lipides saturés,<br /> de sel, de sucres ou d’alcool, manque de fibres, végétalisme strict, déficiences ou carences...), mais pour les « résidus chimiques » qu’ils véhiculent. Le meilleur exemple est le<br /> rapport [2] récemment publié par l’association « Générations Futures » avec plusieurs partenaires écologistes sur le menu-type (constitué selon les recommandations du Programme national<br /> Nutrition-Santé) de l’enfant de 10 ans, révélant la consommation sur une seule journée de 128 « résidus chimiques » provenant de 81 substances différentes. Un message délibérément<br /> alarmiste par les grands nombres énoncés (et encore sous-estimés !), surtout pour des enfants. Et pourtant, paradoxalement, ce constat devrait être rassurant puisque la LMR (limite maximale<br /> de résidu) n’est presque jamais dépassée (1,5 % des cas).<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, tant que la dose limite acceptable n’est pas dépassée, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les méthodes modernes d’analyse et les appareils de mesure de plus en plus performants<br /> permettent de détecter des traces de tout et partout ! Avec le progrès, « le zéro devient de plus en plus petit » (déjà au procès de Marie Besnard [3] l’un des experts s’était fait<br /> fort de trouver des traces d’arsenic dans le cuir du fauteuil du juge).<br /> <br /> <br /> Bien sûr, à défaut d’autre argument, il est de bonne guerre de remettre en cause, et parfois avec un aplomb désarmant, des LMR calculées à partir des DJA (dose journalière admissible) pourtant<br /> établies par des groupes internationaux d’experts qui ne sont pas tous, comme il est trop facile de le décréter, « à la solde de<br /> l’industrie chimique ». Certes, comme partout, il existe des conflits d’intérêts (en général déclarés) mais ils sont vite repérés dans un groupe d’experts pour éviter toute pression sur<br /> les conclusions des débats. Autre argument récurrent : l’effet « cocktail » de l’association de plusieurs substances chimiques. Il est vrai que la connaissance de ces éventuelles<br /> synergies ou additivités est insuffisante mais les preuves de leur existence manquent aussi. Quoi qu’il en soit, des effets à cibles différentes (par exemple cancérogènes, neurotoxiques ou<br /> perturbateurs endocriniens) ne s’additionnent pas et, compte tenu de la très grande marge de sécurité adoptée pour fixer les DJA et les LMR (avec des facteurs de 100 à 10 000), il y a de la place<br /> pour de telles synergies sans effet délétère sur la santé !<br /> <br /> <br /> Enfin, si l’on considère les centaines de substances présentes à l’état de traces (naturelles ou de synthèse dans les aliments, inhalées et provenant de l’environnement, déposées sur la peau...),<br /> la mise en évidence de telles synergies devient expérimentalement quasi impossible. De plus, si l’on suspecte des synergies qui amplifient les effets nocifs, il faudrait alors aussi envisager de<br /> possibles antagonismes atténuant ces effets.<br /> <br /> <br /> Quels effets à long terme ?<br /> <br /> <br /> Comme l’absence de preuve d’un effet n’est pas la preuve d’une absence d’effet, il n’est évidemment pas question d’affirmer a priori l’innocuité totale à long terme de toute faible dose,<br /> notamment pendant des phases critiques comme la période fœtale et périnatale. Plusieurs organismes français de recherche (Inserm, Inra) et de biosurveillance (InVS, Anses), un grand projet<br /> européen (Reach) et des structures internationales (dont le Comité mixte FAO/OMS) s’en préoccupent, notamment pour des perturbateurs endocriniens (phtalates, alkylphénols, parabènes, bisphénol A,<br /> composés perfluorés ou polybromés) actuellement de plus en plus sur la sellette, malgré l’insuffisance reconnue des preuves épidémiologiques de leur toxicité chez l’homme. Ces études<br /> épidémiologiques, qui doivent porter sur de très grands nombres de cas,<br />
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O
<br /> L'innovation vue par la société par Gérald Bronner<br />
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