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Une certaine nature vénéneuse et où elle se niche parfois.

C’est depuis Astaffort dans le Lot et Garonne où elle effectue son stage de fin de première année d’ingénieur agronome sur une exploitation maraichère bio que ma fille Victoria m’a envoyé hier matin ce SMS : « tu as pris cher dans Charente Libre ».

Un clic sur CL en ligne et je prends connaissance de l’article de Benoit Caurette qui relate que Charente Nature en assemblée générale la veille m’a décerné le prix Amanite Phalloïde.  

C’était la fête au village samedi à Reignac, course cycliste, bric à brac, grillades et feu de Saint Jean. Si bien que je ne suis pas allé à l’AG à laquelle j’étais invité et pas vu non plus que le journaliste m’avait appelé. Et comme chacun sait, quand le paysan n’est pas là les écolos tancent joyeusement….

C’est l’abrogation de l’arrêté du 12 septembre 2006 par le Conseil d’Etat en juillet 2016 à l’initiative de l’Association Nationale Pommes Poires que je préside qui me vaut l’opprobre.

Dommage qu’avant d’émettre un jugement Charente Nature ne cherche pas à en savoir un peu plus sur le sujet et entende au moins celui qu’elle accuse. Le procédé est quand même un peu arbitraire et expéditif. Il y a des retours à la nature humaine primitive, obscure et vengeresse, qui ne me font pas rêver du tout. Parce que  pour naturel qu’il soit, ce champignon est violemment poison non ?

Contrairement à ce que dit (selon CL) Jean Bernaben, le vice-président de Charente Nature, l’abrogation de l’arrêté n’a pas créé de vide juridique. Puisque la suppression de l’arrêté demandée à l’Etat n’est devenue effective que le jour de la publication du même arrêté en remplacement le 7 mai 2017, cette fois-ci après enquête publique et notification à Bruxelles.

La décision du Conseil d’Etat a simplement permis de rouvrir le débat technique entre l’administration et la profession agricole. J’ai longuement expliqué tout cela sur ce blog dans l’article suivant: http://www.daniel-sauvaitre.com/2016/10/la-cause-des-paysans.html

Pour ce qui est de mon action pour agir concrètement pour la limitation de l’impact des pratiques agricoles sur le voisinage, je mets en pièce jointe les préconisations jointes à la Charte des pomiculteurs de France. Ce sont 23000 hectares de vergers certifiés qui sont concernés par ces nouveaux objectifs qui seront progressivement intégrés dans les points obligatoires à respecter et qui seront contrôlés.  

Tout cela je l’ai dit hier au téléphone au journaliste. Le point essentiel à retenir était évidemment la publication du nouvel arrêté qui remplace le précédent et donc le fait objectif qu’il n’y a pas eu de vide juridique. Contrairement à ce qui a été dit lors de cette assemblée générale. Dans l’article ça devient une parenthèse où il est dit simplement que je conteste le vide.

Et puis ensuite, si est bien mentionnée la Charte de bon voisinage établie en limousin qui a servi de modèle au module que nous avons joint à la Charte Qualité des Pomiculteurs de France, quand il est rapporté que l’objectif est que les applications ne débordent pas de la parcelle, vient aussitôt ce commentaire : « comme à Thernobyl ». Effet garanti pour décrédibiliser.

Je me demande s’il ne serait pas naturel de créer un club des interviewés pour décerner de temps en temps le prix de la plume la plus vicelarde. Pour le grade de Sergent Major, j’en connais un qui pourrait concourir à plus d’un (gros) titre.

Une certaine nature vénéneuse et où elle se niche parfois.
Une certaine nature vénéneuse et où elle se niche parfois.
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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