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Sinistre rose (suite).

La Charente libre a consacré il y a quelques jours un article au refus de la commune de Barbezieux d’assurer l’accueil des enfants en cas de grève des enseignants du primaire, comme l’y oblige la loi. Le maire, enseignant retraité, qui avait sollicité le centre social présidé aussi par un enseignant, a respecté la volonté du centre social de ne pas jouer le rôle de briseur de grève. A partir de ce refus le maire se drapa dans sa dignité d’élu responsable pour renoncer par avance à la recherche de toute autre solution, forcément dangereuse à priori pour les enfants. Les parents continueront de se démerder comme ils peuvent et ce sera forcément difficile pour eux, surtout s’ils bossent et ont peu de moyens. A défaut de générosité et de créativité pour servir ses concitoyens, à gauche, on a des principes rigoureux qu’il ne faut pas transgresser. Plus prosaïquement, ils sont surtout une bonne excuse pour ne pas se secouer la nouille.

Revenons à cet argument scabreux selon lequel garder les enfants équivaut à briser la grève des enseignants. Que des enseignants puissent dire que faire garderie équivaut à remplacer le travail de l’instituteur laisse pour le moins pantois. Imaginez ce que l’on entendrait de la part du corps enseignant si on ne lui reconnaissait qu’une fonction de surveillance des enfants. Eh bien c’est pourtant exactement ce que sous-entend la doctrine du centre social lorsqu’il refuse de s’occuper des enfants en dehors d’une période scolaire (par grève des enseignants), métier qu’il exerce habituellement avec le centre de loisirs. On voit bien que ce n’est pas le rôle de briseur de grève qu’ils refusent, puisqu’ils ne remplacent aucunement les enseignants dans leur métier, mais bien au contraire ils revendiquent une totale solidarité à priori avec les mouvements de grève à venir. On peut ainsi s’interroger sur la fin de non recevoir vis-à-vis de la demande (avec financement) de la collectivité, soumise à une obligation légale, par une association totalement financée, ou presque, par les 37 communes de la communauté et par la CAF, c'est-à-dire avec l’argent du contribuable. Malgré un conseil d’administration et une direction solidement gauche anticapitaliste (post John L) je me suis fermement engagé pour que le contrat enfance devienne communautaire, que l’augmentation considérable du financement nécessaire soit pleinement assumée par la communauté de communes et bien sûr que la gestion du contrat soit toujours confiée au centre social. Je me dis que si les opinions politiques avaient été inverses au centre social et à la tête de la communauté il y a peu de chance que le scénario ait pu être le même.     

 

C’est en lisant hier dans la Charente Libre et aujourd’hui dans Sud Ouest le compte rendu des vœux de René Vignerie aux représentants des services publics et des services au public que j’ai eu envie de reparler du choix de Barbezieux quant à la garde des enfants en cas de grève.

« Indécence du libéralisme, l’économie contre l’homme », même rhétorique dénonciatrice qu’à Cognac pour mieux masquer le peu d’enthousiasme à agir du premier magistrat de la ville. Les services publics se réorganisent et laissent un vide quand ils quittent la ville comme c’est le cas pour le tribunal d’instance. De ces réorganisations on peut bien évidemment débattre, mais à l’occasion des vœux il est tout aussi important de dire son engagement et ses projets pour ses concitoyens.

Comment est-il possible de faire montre d’un tel défaitisme en accusant l’Etat, le libéralisme, quand dans les mois qui viennent le maire va pouvoir inaugurer sur sa commune grâce à la solidarité et à l’engagement de toutes les communes des trois cantons, un cinéma tout neuf de deux salles, une crèche halte garderie de vingt places qui hébergera aussi le relais assistantes maternelles et l’accueil parents enfants, une maison de l’économie et de l’emploi qui regroupera sous son toit l’ANPE-ASSEDIC, la mission locale, l’AIISC et quelques autres permanences, un centre équestre agrandi qui conforte sa troisième place départementale, un début de restauration du château, un commencement d’extension de zone d’activité et une OPAH RR qui doit permettre plus de rénovation en centre ville. A ces investissements visibles il faut ajouter l'animation culturelle devenue si importante pour nous tous. L’apathie et la grise mine dans ce feu d’artifice d’investissements sur la ville sont pour le coup totalement « indécentes ». On se prend à rêver dans ces belles circonstances de ce que pourrait être le dynamisme de la ville et du territoire si la municipalité derrière celui qui devrait en être le leader faisait montre d’enthousiasme et d’envie d’entreprendre en complète synergie avec l’énorme travail de la communauté.

Mais c’est tellement plus simple de détourner l’attention sur la mocheté des autres quand on n’a surtout pas envie de prendre soi même des risques et de s’engager.

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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P
J'étais présent (comme représentant des 3B) lors du CA au cours duquel la mairie de BArbezieux a demandé au Centre Social d'assurer la garderie des élèves en cas de grève des enseignants et je peux donc attester que le Pdt dudit Centre Social bien qu'enseignant lui même n'a en aucune façon pris part aux débats du CA. Il a laissé les membres de l'asso débattre entre eux justement pour ne pas mélanger son activité professionnelle avec son engagement associatif. Je trouve donc particulièrement injuste sa mise en cause sur les différents blogs droitiers des oppositions barbeziliennes. Il me semble que nous sommes un certain nombre qui auriont apprécié ces derniers temps de voir nos amis les banquiers/ rentiers/ financiers avoir les mêmes pudeurs dans l'exercice quotidien de leur profession. On a vu ce que cela donnait pour l'économie réelle quand on était à la fois controleur et controlé (cf le scandale des agences de notation).Maintenant pour en revenir à la guignolade du service minimum, quelques infos. Comment cela se passait-il dans les temps reculés de la France pré-Sarkozyenne en cas de grève à l'école primaire? Les enseigants prévenaient les parents plus de 48h à l'avance et dans la majorité des cas (on trouvera certainenment des exeptions) s'inquiétaient de la façon dont les élèves allaient pouvoir être gardés, chez eux, ou bien à l'école par les services municipaux. Il est évident que cela gênait, car figurez vous qu'une grève ça gêne!Maintenant comment cela se passe-t-il dans la France d'"aujourd'hui une grève passe inaperçue" de notre ami Sarkozy?Les enseignants sont tenus de se déclarer gréviste auprès de leur patron 48 h à l'avance et ........... et c'est tout! C'est à dire que c'est à l'inspection académique de prévenir les mairies du nom et du nombre de gréviste et que c'est ensuite aux mairies de prévenir les parents. Nous avons pu constater la dernière fois que ce travail d'alerte n'est réalisé ni par l'inspection ni par voie de conséquence par les mairies qu'elles soient de droite (il n'y en a plus beaucoup en Charente il est vrai) ou de gauche. Heureusement les enseignants qui sont des gens responsables n'ont pas appliqué la loi, ont prévenu les parents de leur mouvement de grève et peu d'élèves étaient présents. Mais si d'aventure ils nous prenaient l'idée de respecter la loi, rien que la loi, mais toute la loi, nous ne préviendrons plus les parents qui amèneraient leurs enfants à l'école sans être au courant de rien et là bonjour le b.......... car garder quelques enfants toute une journée ce n'est déjà pas très facile mais garder les enfants de toute une école toute une journée........... je souhaite bien du plaisir aux futurs volontaires et comprends donc parfaitement les réticences des municipalités à se lancer dans l'aventure.Pourquoi tant d'impréparation? Parce que comme souvent en Sarkozie, rien n'est réfléchi, rien n'est anticipé, il ne s'agit pas d'une loi, mais d'un coup de gueule, d'un effet d'annonce, d'un coup de com qui vise à diviser les français, à les faire s'affronter pour que nos amis les rentiers puissent continuer à gouverner dans la paix la plus totale.Pour terminer aujourd'hui, retenez bien que seule la non application de la loi permet à la situation d'être encore gérable, qu'en sera-t-il le 29 janvier?
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J
Oula, Daniel,Tu as abusé de boissons distillées à la pomme...Plusieurs remarques :- Sur le contrat enfance ; je crois me souvenir que la négociation s'était faite dans un climat très constructif à l'époque. C'était bien l'intérêt de l'enfant qui était au centre du débat. Et il faut effectivement te rendre acte sur le rôle majeur que tu jouas à l'époque.- Sur le conseil d'administration du centre : je ne souviens pas d'avoir travaillé avec une bande de révolutionnaires sanguinaires, voulant brûler du banquier et du chef d'entreprise. les opinions semblaient plus mixtes que  tu ne l'indiques avec un brin de mauvaise foi. D'ailleurs je ne comprends pas l'allusion que tu glisses me concernant ????Maintenant venons-en au coeur du débat : faut-il un service minimum à l'école en temps de grève ?La question est bien plus complexe que tes propos, très démago, le laisse penser. Pourquoi?Parce qu'il y a deux débats?Le premier ; faut-il un service minimum? ça évidemment les parents sont pour et c'est la seule question qui les concernent. D'un autre côté, il y a le droit de grève... Mais on ne peut pas réduire la question à ce seul point et tu le sais...Car la question qui fut magistralement soulevée par l'association des maires de France est : est-ce bien aux communes de l'organiser?Est-ce aux communes de pallier les problèmes internes à l'état? et là, c'est un peu plus complexe.Dès lors qu'on est sur ce débat, on voit plus trop bien ce que viennent faire les associations là-dedans. Pourquoi devraient-elles assumer des décisions qui sont politiques au plus haut point? 
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D
<br /> John, l'allusion signifie que je te classe plutôt dans les rangs sociaux-démocrates. Je te confirme que le travail 3B centre s'est éffectué dans un excellent climat. Pour ce qui concerne la garde<br /> des enfants par une association, bien sûr que rien n'oblige l'association à assumer cette mission, mais rien de l'interdit non plus. Même chose pour la commune qui peut considérer, avec<br /> ou sans loi, qu'elle est dans son rôle quand elle garantit aux familles la garde des enfants pour qu'ils puissent travailler normalement. Que l'Etat confie cette mission à la commune<br /> en l'indemnisant pour le service rendu me paraît pragmatique et éfficace. Nombreuses sont les communes qui ont considéré qu'elles devaient s'engager en ce sens pour les familles. On peut compliquer<br /> à l'infini l'analyse ou tout simplement avoir un élan du coeur.     <br /> <br /> <br />
V
Moi je raserais Barbezieux, ses rues grises , son église, son château ridicule et son lycée de merde... 
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A
"Des fois qu'il y aurait une bonne idée qui jaillirait...."
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