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Travail du dimanche

Je m’étais programmé deux rendez vous télé cet après midi. Le premier sur I télé, « dimanche politique » avec pour invité Henri Guaino. Le deuxième c’était le Grand jury sur LCI avec Christine Albanel.  Le début de l’entretien ave Guaino concernait l’attaque israélienne sur la bande de Gaza et le rôle que peut jouer le président et l’Europe pour aider à la résolution du conflit. Son analyse est simple, chacun est sûr de son bon droit, c’est une tragédie et la solution ne passera jamais par les armes. Dans ce cadre on ne doit jamais faire l’économie de l’intermédiation et du dialogue.

 

Bon, je n’ai pas pu en savoir plus parce que l’alarme intrusion des bureaux de l’entreprise s’est déclenchée et que je me suis précipité pour vérifier ce qui se passait. Juste le temps de voir une voiture qui part en trombe et je constate ensuite le souk mis en quelques secondes dans le bureau dont la porte a été ouverte au pied de biche. Le tout pour un butin assez maigre d’une  centaine d’euros. Les monte-en-l’air semblent avoir récolté un gain un peu meilleur quelques instants auparavant chez un collègue pépiniériste. Ensuite c’est gendarmerie et déclarations, rituel auquel j’ai décidemment du mal à m’habituer. Enfin, voilà au moins trois types assez jeunes qui n’ont pas froid aux yeux et qui semblent de vrais adeptes du travail du dimanche, même avec un revenu totalement lié aux résultats obtenus. Un témoignage de plus de la témérité et des ressources infinies dont font preuve les individus dès lors qu’ils sont motivés.

 

A 18 h 30 j’étais de retour devant mon poste pour entendre Christine Albanel, ministre de la culture. Je fais partie de ceux qui pensent qu’elle s’est révélée courageuse et pédagogue à l’occasion du débat sur la réforme de l’audiovisuel public en France. Les journalistes, cette fois-ci Etienne Mougeotte en tête, ont posé les bonnes questions auxquelles la ministre n’a pas vraiment répondu pour ne pas aggraver encore les résistances de toutes sortes qui prennent de l’ampleur sur ce dossier. Pour l’instant on ne parle que de la suppression de la publicité, dont je parie qu’il ne faudra pas beaucoup de temps pour que ce choix fasse consensus, de la nomination du président par le président après avis conforme du CSA et avis des commissions culture des deux assemblées et bien sûr de la pérennité des ressources pour doter cette télé publique d’un budget suffisant. La ministre s’est exprimée clairement sur ces trois sujets qui cristallisent les oppositions. Mais les questions auxquelles il n’a pas été répondu aussi clairement et qui seront dans un second temps sans doute les conséquences les plus importantes de la réforme concerne l’organisation interne de l’audiovisuel public. Nous avons l’art dans notre pays de masquer les problèmes d’organisation et de coût des services publics en en faisant une question tabou totalement politiquement incorrecte. Comme s’il allait de soi qu’on ne pouvait pas faire mieux et que l’ensemble des agents n’était animé que par le souci de servir au plus juste prix. Et pour bien éviter de parler de la partie immergée de l’iceberg on fait un tir de barrage gigantesque en ne parlant que des nobles causes à servir menacées par le pouvoir sordidement borné et réactionnaire. L’intégration de la nébuleuse d’entreprises publiques de l’audiovisuel dans une entreprise unique doit permettre de vraies économies d’échelle par la mise en commun de moyens. Ensuite la définition plus précise de ce qui relève d’un audiovisuel public doit conduire à restreindre son champ d’intervention. Et l’on sait par avance que les sommes annoncées pour garantir le financement l’ont été à périmètre constant, c'est-à-dire en ne remettant rien en cause. Beaucoup trop d’administration se sont évertuées au fil du temps à interdire tout contrôle démocratique réel sur leurs pratiques et ont développé pour cela des corporatismes à toute épreuve. Il faut un sacré courage politique et autant d’endurance pour sortir de cet engrenage redoutable. Tout élu local qui a vécu le financement de missions au travers d’associations, par exemple, sait à petite échelle ce que cela signifie.

Qui peut vraiment de bonne foi continuer d’agiter le spectre d’une information des français gérée depuis l’Elysée? L’offre en la matière ne cesse de se développer en France et dans le monde et chaque français peut y accéder. Je peux ne regarder qu’Aljazeera si je le souhaite ou m’informer sur internet sur des sites peu suspects de collusion avec le pouvoir. Je peux multiplier les exemples à l’infini. Début du changement dès demain soir sur les chaines publiques. A suivre.      

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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A
Travailler plus pour déconner plus!
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