17 Novembre 2008
Depuis vendredi dernier et jusqu’à samedi prochain toutes les fédérations départementales UMP de France renouvellent les instances dirigeantes des circonscriptions. Quelques jours plus tard les représentants des adhérents nouvellement élus dans les circonscriptions aux côtés des membres de droit (les élus UMP) choisiront leur président départemental. Je serai candidat pour solliciter la confiance du mouvement pour un nouveau mandat. Mon premier n’aura duré que six mois et j’ai très envie de poursuivre le travail important engagé pendant ce cours laps de temps en collaboration avec Xavier Bonnefont, notre secrétaire départemental.
Le cycle des élections a commencé en Charente vendredi soir dernier à Roullet pour la 1ère circonscription. Le lendemain matin c’était le tour de la 4ème à Saint Yrieix. Jeudi prochain ce sera la 3ème et vendredi nous clôturerons par la seconde. D’ores et déjà je ressens une volonté d’implication des équipes renouvelées et rajeunies très prometteuse pour la suite.
Le principal handicap auquel nous sommes confrontés réside bien entendu dans notre absence quasi généralisée aux postes de responsabilité dans le département. Nous n’avons plus aucun parlementaire, le conseil général comme les villes de Cognac, d’Angoulême et quelques autres sont dirigées par la gauche. Privés de moyens d’agir, nous devons à la fois réussir un travail critique de la gestion actuelle et élaborer des propositions alternatives plus enthousiasmantes qui seront portées par des candidats, qu’il nous faut identifier dès maintenant, qui sauront demain obtenir la confiance des électeurs. Apprendre la communication d’opposition est l’autre grand défi à relever et ce n’est pas le plus simple. Engager ce travail de reconquête alors que nous sommes au plus bas n’en est finalement que plus passionnant.
Il suffit peut-être de s’intéresser à ce qui se passe du côté du parti socialiste pour comprendre tout ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut réussir. Rabâcher par exemple pendant de longs mois que ce sont les idées et le programme qui priment sur les hommes et les femmes chargés de les mettre en œuvre, pour finalement échouer à Reims à se réunir sur une stratégie et s’en remettre finalement au choix d’un chef par les militants. Soit l’inverse de ce qui était promis. Les actes et les réalités à l’intérieur du parti ne sont jamais en accord avec les mots. Un an et demi après l’élection présidentielle le vide programmatique du parti socialiste laisse forcément pantois. En fait il semble qu’il n’y ait quasiment plus d’espace politique entre le Modem de Bayrou et la gauche du PS de Benoît Hamon, assez proche d’Olivier Besancenot. J’entendais ce soir encore ce même François Bayrou rappeler que lors des prochaines échéances les opposants au gouvernement d’aujourd’hui devront forcément s’allier pour être majoritaire. Il confirme ainsi son projet d’alliance avec le PS dont semble t-il une large majorité du PS ne veut pas aujourd’hui, pas plus qu’une bonne partie des troupes du Modem d’ailleurs. Pour l’instant tout ça reste prometteur pour nous et je suis tenté de ne verser que quelques larmes de crocodile.
Depuis une semaine j’ai vu plusieurs interventions d’Eric Besson dans différentes émissions à la télévision. Il supporte étonnamment bien les attaques de ses interlocuteurs qui rappellent son changement de camp lors des élections présidentielles. Avec le flegme qu’il faut il décrit comment il a dans un premier temps choisi de se retirer de la vie politique après son désaccord avec la candidate Royal pour ensuite accepter la proposition de Nicolas Sarkozy de collaborer à son gouvernement. J’avais trouvé à l’époque l’exercice particulièrement difficile et l’emploi proposé un peu gadget. J’ai changé d’avis depuis. Il fait un travail de propositions extrêmement intéressant et il exprime avec beaucoup de clarté la cohérence entre ses engagements politiques antérieurs et la politique mise en œuvre par Nicolas Sarkozy. Sa cohérence politique supporte me semble t-il aisément la confrontation avec celle plus douteuse d’une bonne partie de ses anciens collègues en concert à Reims. Dans les trois débats auxquels j’ai assisté, la vive hostilité de ses interlocuteurs au début de l’émission a toujours laissé la place à une vraie sérénité et du respect en fin de débat. La clarté de son expression et la pertinence de ses analyses s’imposent naturellement. Bravo.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
Voir le profil de Daniel Sauvaitre sur le portail Overblog