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Pas de route, pas de camions.

Le plus court chemin, mais aussi le plus plat, pour relier la péninsule ibérique à l’est de l’Europe passe en Charente. C’est une formidable opportunité pour notre département. A la condition bien sûr que l’infrastructure routière soit à la hauteur de l’enjeu. Un rapide regard objectif sur le réseau routier français et les volumes de trafic supportés prescrirait instantanément une autoroute pour relier le nord de Bordeaux à la route centre Europe Atlantique au nord de Limoges. Avec une RN 141 de Saintes à Limoges à deux fois deux voies et une RN 10 au nord d’Angoulême sans passages à niveau plus une gare TGV pour tout le département, notre potentiel de développement économique se trouverait décuplé.

 

Ces infrastructures routières sont de la compétence de l’Etat. Depuis plus de 30 ans maintenant il se fait plus que tirer l’oreille pour assumer cette responsabilité et nier la nécessité stratégique du corridor européen de fret qui traverse la Charente. Inéluctablement nous en sommes arrivés à la situation gravissime que nous connaissons aujourd’hui, un trafic international de poids lourds gigantesque supporté par une route à deux voies d’un autre temps qui menace quotidiennement la vie des usagers et des riverains.

 

Le préfet vient de confirmer (voir les deux excellentes vidéos sur le site de Charente Libre) que rien ne peut-être annoncé avant fin 2009 pour le planning de réalisation des travaux sur la RN10 entre Reignac et Chevanceaux, pas plus que pour les aménagements encore nécessaires au nord d’Angoulême. Et je ne parle même pas des tronçons à deux voies qui perdureront entre Angoulême et Limoges après la réalisation des déviations en cours. Sud Ouest vient à son tour de consacrer trois jours de suite une série d’articles extrêmement utiles pour faire progresser le dossier noir de la RN10. J’apprends ainsi, comme vous, que le président du conseil général demande à l’Etat d’interdire le passage en Charente des poids-lourds en transit tant que la route ne sera pas conforme au trafic supporté, afin que la sécurité soit assurée. C’est la proposition que j’évoquais dans un précédent article (zone interdite) et qui répond à un bras de fer tactique à engager avec l’Etat qui me semble pouvoir bénéficier d’une très large adhésion des élus et de la population. En ce sens elle me parait pouvoir être très efficace. Etant entendu que l’objectif de cette tactique qui doit pouvoir être menée sans concession vise à obliger l’Etat à assumer enfin ses responsabilités.

On me dit que le danger de cette stratégie c’est que nos voisins maritimes en profitent une nouvelle fois pour renforcer encore l’autoroute A10 en la passant à deux fois trois voies avec la contribution de l’Etat. Je n'y crois pas. J’ai la conviction que compte tenu des aménagements qui restent à réaliser en Charente et au tracé que l’on sait depuis longtemps incontournable durablement, c’est bien la tactique la plus efficace pour obtenir les financements nécessaires. On me rapporte que le dernier conseil communautaire des 3B a conclu qu’il y avait lieu en ce sens de faire délibérer toutes nos communes pour soutenir cette interdiction. Une réunion publique semble aussi se dessiner pour le 8 ou le 9 décembre à Chantillac pour débattre de la gravité de la situation. En complément le prochain conseil communautaire se tiendrait sur la commune de Bors pour maintenir la pression sur cette revendication. Chacun a aussi pu lire dans Sud Ouest la détermination de Pierre Jaulin, conseiller général et maire de Baignes, ainsi que celle de Jacques Chabot, le président de la communauté de communes es 3B pour mener ce combat pour la route. C'est de très bon augure. Pour encore plus d'efficacité, dans le même temps, les entreprises qui vivent du trafic routier devront exiger avec la même détermination le contraire, c'est à dire le maintien du trafic poids-lourds sur cet axe.

Dire non aux camions pour faire bouger l’Etat, ça va marcher. Qu’en pensez-vous?    

Deux cartes pour voir comment est évaluée l'accessibilité de la Charente.  
    

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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B
<br /> Autrefois les fils mourraient à la guerre aujourd'hui ce sont des mères des filles des pères des fils <br /> qui sont tués sur la RN10 régulièrement.<br /> Tout ceux qui empruntent la RN 10 ne peuvent qu'être d'accord avec Mr Boutant.<br /> Il n'y a pas plus depuis longtemps de liberté de circuler sur cette voie.<br /> Chaque riverain a la peur au ventre lorsqu'il sait ses enfants ou ses parents obligés <br /> d 'emprunter cette route de la mort pour prendre la direction de Bordeaux ou Poitiers.<br /> A la lecture de l'article de la Charente libre du 07/11/08 "35 routiers jugés en correctionnelle"<br /> on constate que ce ne sont pas ces forcats de la route qui seraient pénalisés par l'interdiction<br /> de RN 10 aux PL,bien au contaire ils y gagneraient en confort et sécurité.<br /> Par contre les entreprises et groupes d'actionnaires qui les exploitent y laisseraient<br /> quelques points de marge.<br /> Et c'est là ou le bas blesse,pour la préfecture voix de l'Elysée,dont la position ne tient qu'à défendre<br /> la liberté de circulation des biens pour alimenter le libéralisme à tout crin et les bénéfices des transporteurs,<br /> même si ce doit être au détriment de celle des personnes, bafouant de ce fait le simple principe de précaution.<br />  <br /> Tous cela permet d'affirmer que, les victimes des PL sur la RN 10 sont aux entreprises routiéres et à la gouvernance<br /> libérale débridée, ce que les poilus des tranchées de verdun ont été aux fabricants d'armes et généraux de l'époque.<br />  <br /> A la veille du 11 novembre Monsieur le préfet serait bien inspiré de se rapprocher de Michel Boutant pour signé l'armistice. 
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R
faire payer tout les routiers Européens  qui empreinte cet axe, cela permettrait peut-etre un financement pour finir  notre portion reignac-chevanceaux et pétignac-barbezieux.dr
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J
<br /> - “Depuis l’achèvement de l’A10, les camions doivent emprunter cette autoroute. La N10 est un axe à vocation  régionale.  Pour cette raison la mise à 2x2 voies de cette route est moins urgente et devrait connaître une pause”.<br /> <br /> Jean-Claude GAYSSOT 1998
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