30 Septembre 2008
Le cataclysme dans le système financier américain a des effets inattendus. Les analyses et les échanges d’arguments sur ce blog sont ainsi vivement stimulés par la déconfiture des établissements financiers les plus prestigieux de la planète. Comme toutes les catastrophes, celle-ci aussi a donc quelques effets positifs. Merci à Jean d’assurer le débat avec John L et Jacques M et Daniel D. Il n’est pas si facile de se mesurer à nos trois brillants intellectuels de gauche.
Il est beaucoup fait référence dans les échanges au discours de Toulon du président de la république. Il me semble utile de disposer du texte pour éviter de faire dire au président autre chose que ce qu’il a dit ou de ne percevoir que ce que les médias en ont retenu. Je vous propose pour cela le téléchargement du texte presque complet publié dans le Monde daté du 27 septembre.
Il y a quelques jours, dans les Echos, Paul Fabra rappelait que la débandade de la finance américaine s’expliquait aussi par l’abandon du principe fondamental du capitalisme qui stipule que le développement des entreprises se fonde sur l’accumulation de capital et de fonds propres. Hier dans le Figaro c’est Dominique Strauss Kahn qui le premier renonce au terme régulation, aux consonances ambigües en français, pour utiliser plus justement celui de réglementation et rappeler le rôle de l’Etat dans la marche de l’économie.
Et puis comme président du FMI il rappelle aussi à la France que les difficultés du moment et à venir ne justifient aucunement le recours plus accentué au déficit budgétaire déjà abyssal. On est loin des fantasmes sur la possibilité d’une autre économie rêvée beaucoup à gauche et un peu à droite.
Le système est en crise mais il n’y a pas de système de rechange fondamentalement alternatif. Le capitalisme et le marché sont évidemment toujours d’actualité. En revanche c’est à l’Etat, aux Etats, au pouvoir politique, de définir des règles du jeu meilleures que celles en vigueur pour que les marchés fonctionnent mieux et ne se fassent pas dépasser par trop de créativité en mathématiques financières par quelques génies dangereux. La remise sur les rails du système va prendre du temps et pendant ce temps l’économie tournera sans doute au ralenti. Pour les soutiers de l’économie réelle que nous sommes, ce sera forcément une nouvelle passe difficile.
Le Monde de cet après midi publie le point de vue de six économistes sur la crise financière et une tribune de Jean Pisany Ferry. Plutôt de continuer une analyse trop sommaire pour être convaincante je vous propose de les lire.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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