1 Mars 2006
Christian Cahut, directeur en poste de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, est venu dire lundi à Angoulème qu’il allait modifier ses propositions concernant la chirurgie en Charente. Pour ce qui concerne l’hôpital de Barbezieux la phrase assassine qui annonçait la suppression du service en deux ans pendant lesquels il fallait coopérer avec Jonzac ne figurerait plus dans le document définitif définissant le schéma régional de l’organisation de la santé. A la place, il serait proposé le maintien de la chirurgie pour deux ans dans le cadre d’une coopération renforcée avec l’hôpital de Girac. A la fin du moratoire, la décision de poursuivre ou d’arrêter le service se fonderait sur une évaluation des résultats obtenus. Cette information nous redonne quand même un peu d’optimisme. Pour autant il faut être très conscient des orientations sans cesse réaffirmées et que chacun a pu entendre par exemple sur France Inter lundi matin par la voix du président de la fédération hospitalière Claude Evin. A Pascal Paoli qui l’interrogeait il a pu répondre ceci : «quand vous pensez qu’il existe encore en France environ 120 hôpitaux qui ne disposent pas de six chirurgiens (deux pour le dur, deux pour le mou) et qui ne peuvent donc pas assurer un service 24 heures sur 24 en toute sécurité pour les patients ». Il a cependant heureusement lui même indiqué ensuite qu’une période transitoire était nécessaire pendant laquelle des coopérations devaient permettre de palier aux difficultés du moment.
Quelle est donc la meilleure stratégie à mettre en œuvre dans ce cadre ? S’engager dès maintenant à ne maintenir qu’une chirurgie programmée fermée à 18 heures comme le propose les dirigeants de l’hôpital. René Vignerie qui défend ce projet indique que c’est la seule façon d’intéresser Girac et de permettre un rééquilibrage des comptes de l’établissement.
Ou bien faut-il rechercher à coopérer avec Girac tout en maintenant un service chirurgie ouvert 24 heures sur 24? Dans ce cadre l’objectif serait d’obtenir la permanence du service attendue par la réunion des deux hôpitaux et le fonctionnement en réseau des chirurgiens et des équipes. Ceci tout en mutualisant des locaux et du matériel existant au profit des deux hôpitaux et des patients. En parallèle une association des usagers de l’hôpital à la Ruffecoise agirait avec constance pour soutenir et promouvoir efficacement le travail des équipes de proximité auxquelles nous tenons tant. En toile de fond de cette volonté il y a bien entendu les avis très clairs de tous les professionnels de santé qui s’expriment sur le sujet qui indiquent comme Ferrari qu’en matière de chirurgie c’est bien tout ou rien.
Il me semble que l’on ne peut pas ne pas tenter de rendre possible cette solution.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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