21 Mai 2008
J’ai lu attentivement hier matin la longue interview de François Lucas, le président de la coordination rurale, dans la Charente libre. Il y a décidemment à boire et à manger, à mon sens, dans les prises de position de son syndicat. François est un agriculteur de talent, un conseiller général de grande qualité, mais je suis toujours aussi dérouté par les prises de positions de son syndicat. J’ai longtemps cru que derrière les contradictions flagrantes entre les différentes thèses de la CR (voir le site internet du syndicat) il devait y avoir une cohérence cachée qui m’échappait. Je ne cherchais pas au bon endroit. Ce n’est pas du côté d’un pur raisonnement économico scientifique pour définir l’agriculture idéale pour le monde que se trouve la réponse. C’est plus prosaïquement dans l’histoire de la coordination rurale et du côté de la motivation principale de ses membres qu’il faut chercher l’explication. Ils sont contre tout ce que défend « l’establishment » agricole et pour tout ce que ce même « establishment » dénonce. Enfin c'est comme ça que je le perçois. Faire référence au « monde selon Monsanto », le montage propagande de l’hystérique Marie Monique Robin, pour dénoncer comme une Viviane Forester une supposée horreur économique, dire que « personne n’est en mesure d’évaluer les risques » liés aux OGM, parler de « trafic du vivant », ça c’est de la caricature qui n’honore pas son auteur.
Le temps me manque pour commenter plus longuement les thèmes abordés mais je vous propose de lire deux documents, l’un est une tribune parue dans le Monde daté d’aujourd’hui sur les OGM et l’autre est une interview imaginaire de Hugh Grant, le président de Monsanto, par Gil Rivière Wekstein.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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