La communauté de communes des 3B a occupé une part non négligeable du débat entre les trois têtes de liste candidats à la mairie de Barbezieux. Certaines des
déclarations de René Vignerie relatives à la communauté, telles qu’elles sont retranscrites par le journal, justifient quelques commentaires de ma part.
Les origines et les causes de la crise qui ont conduit à la démission de René Vignerie de la présidence de la communauté début 2003 ont été une nouvelle fois
évoquées. Je ne vais pas redire ici mon analyse rappelée dans un article précédent et qui a fait l’objet de commentaires contradictoires par le secrétaire général de la mairie. En revanche je
trouve croustillant que René Vignerie qui soutient la thèse politique de son désaveu impute à Jean Yves Ambaud son premier vice président de l’époque la responsabilité principale du processus. Il
rappelle également que le maire de Châtignac a par la suite disparu de la circulation. Il se trouve qu’il réapparait aujourd’hui après avoir fait son « coming out » comme candidat aux
élections cantonales à gauche avec le soutien du président du conseil général et de la majorité départementale. L’origine politique du problème me semble quand même un peu mise à mal par ce
rappel. Sauf à penser que l’on puisse passer aussi allègrement de l’UMP vers le PS et que Jean Yves ait pratiqué une aussi belle transgression. Mais dans ce cas ce serait lui enlever beaucoup de
crédibilité politique pour les élections qui se préparent.
Pour ce qui concerne le vote de la taxe professionnelle unique par le conseil communautaire en 2001, chacun s’accorde pour considérer que c’était une bonne
initiative due à René Vignerie. C’est en effet lui qui l’a fait voter comme il s’y était engagé lors de son élection à la présidence cette même année. Je crois quand même utile de rappeler au
moment ou chacun distribue les bons et les mauvais points que la gestion du passage à la TPU a été tout bonnement totalement irresponsable et de la pire anticipation vis à vis de la commune de
Barbezieux. Je ne suis pas sûr qu’il existe une seule autre ville de cette importance en France, assumant des charges de centralité importantes, dont le maire a pu accepter le passage à la TPU
sans négocier simultanément des transferts de charges. Pour reprendre la terminologie du maire ce dossier n’a pas du tout été bien mené par lui. Je crois en revanche que paradoxalement j’ai très
largement contribué à compenser l’erreur stratégique impardonnable dès que le conseil communautaire m’a confié la présidence.
« Je note quelques disfonctionnements dans cette communauté. Elle n’a pas défini de politique culturelle claire ni de politique sportive ». Voyons
voir quand même.
En 2004 dans le même temps où nous avons mis à l’étude les transferts d’équipements culturels, Château, cinéma et Espinoa, nous avons décidé de passer commande à
Renaud Dumoulin d’une étude culturelle justement pour donner du sens à l’implication communautaire dans le domaine culturel. Cette étude, travaillée avec toute les associations et intervenants
dans le domaine culturel sur le territoire, n’a cessé jusqu’à aujourd’hui de fonder nos interventions dans le domaine culturel. Renaud Dumoulin par la suite embauché par la maison des jeunes à
l’aide d’un financement conjoint entre la région et les 3B a développé une animation et une programmation à l’Espinoa, au château et ailleurs, qui est perçue très loin en dehors de notre
territoire. Un groupe de travail culture travaille régulièrement avec Renaud et Patrick pour donner chaque jour un peu plus corps et de cohérence à notre politique culturelle. Depuis un an et
demi maintenant nous travaillons avec la direction régionale des affaires culturelles, en l’absence très remarquée du maire il faut le signaler, pour définir les contours du projet de grande
envergure qui doit faire du château un haut lieu de la diffusion de la culture. Le conseil communautaire s’est récemment prononcé pour inscrire maintenant les contours précis de la compétence
culture dans les statuts de la communauté. Malgré tout cela, à intervalles réguliers, René Vignerie s’inquiète de ce que la communauté n’a pas bien défini sa politique culturelle. J’avoue que ça
me laisse sans voix à chaque fois tant le décalage entre la remarque et la réalité est important. Y a-t-il une conclusion clinique à tirer de tout cela? Je ne sais pas. Mais en revanche j’ai de
la peine à trouver un quelconque modèle de définition d’une politique de quoi que ce soit qui émane de la commune qu’il dirige qui pourrait me mettre sur la voie de ce que tout cela signifie. La
politique culturelle des 3B, elle s’écrit chaque jour progressivement en avançant avec toutes les bonnes volontés du territoire, les élus, Renaud et Patrick.
Et c’est la même chose plus modestement pour le sport.
J’apprends ensuite qu’il n’y a qu’un seul dossier qui ait été à peu près bien mené aux 3B et que ce serait le contrat jeunesse, et encore parce que c’est le centre
social qui s’y est impliqué. Compte tenu de ce que la signature du contrat jeunesse est toute fraiche, puisqu’elle a eu lieu cette semaine, et que quelques jours plus tôt il semblait dire que
j’avais été un bon président alors que jeudi je n'avais plus rien à mon actif, je m’interroge à nouveau sur ce qui peut expliquer un tel désordre de sa pensée.