19 Septembre 2014
Patrick Marguerie, le directeur de la communication de Biocoop ne fait pas dans la dentelle. Il vient de la grande distribution où il a appris les ressorts des images chocs. Alors pour tenter de ramener quelques clients dans ses magasins qui se vident (il parait que les fruits moisissent et pourrissent en rayon, que la sporulation toxique de la patuline des fruits prend très fort à la gorge) il a fait appel à Fred et Farid de Paris, l’agence de communication branchée de Diesel et Carambar. Ces petits génies enfumés ont eu une idée noire. Pour redonner de l’intérêt à la boutique des peine-à-jouir ils ont décidé de pourrir tout le reste. Et voilà ce que ça donne.
Je vais envoyer à chacun des arboriculteurs de mon association l’image de cette campagne de communication. Eux qui ont à la fois des vergers Bio et « Ecoresponsables » et qui savent que la frontière s’estompe de plus en plus entre les deux apprécieront. Peut-être même auront-ils envie d’aller voir d’un peu plus près ces magasins qui les dénigrent si durement.
L’huile de Neem, le cuivre et le soufre sont-ils si vivement à recommander au verger comparativement à certains produits plus travaillés pour n’atteindre qu’une cible ? On peut en vraiment en douter.
En tout cas, à l’arrivée les consommateurs ne s’y trompent pas. Ils préfèrent un joli fruit sain à un fruit moche et pourri. La pourriture, les mycotoxines, voilà le danger. Dans la pub comme sur les étals.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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