14 Septembre 2014
Ces derniers jours, comme vous l’aviez compris mes très chers lecteurs, l’UMP pour moi c’était un peu devenu le sigle de mon deuxième engagement, l’Union pour Mes Pommes de France. Embargo russe oblige. Mais je ne me désintéresse pas pour autant du débat politique évidemment. Pas pour critiquer le pouvoir en place, parce que ça équivaut à enfoncer une porte ouverte. Et il est inutile de dépenser de l’énergie à cela. En revanche je suis plus investi que jamais dans la réflexion sur les voies à suivre pour le redressement de la France.
C’est pour cela que j’ai répondu avec grand intérêt à l’invitation de Michel Diefenbacher pour participer au campus de l’UMP 47 à Casteljaloux en compagnie des représentants des autres départements de la nouvelle grande région Aquitaine et de grandes voix du mouvement.
Je suis arrivé pile poil pour entendre Alain Juppé. Très sévère sur Hollande, Valls et le gouvernement. Réconfortant sur la remise en ordre du parti. Et pas mou du genou du tout pour le cap à suivre pour sortir la France de la grosse ornière dans laquelle l’embourbe chaque jour un peu plus le premier socialiste. Le Figaro en ligne s’est d’ailleurs empressé de rapporter les déclarations bien fracassantes du candidat à l'élection présidentielle.
Le maire de Bordeaux, candidat aux primaires pour la prochaine élection présidentielle sera à Angoulême dimanche prochain, au logis de Lunesse, à l’heure du déjeuner. Je ne peux que vous inviter à venir l’entendre, même si vous n’êtes pas membre du mouvement. Après tout nul n’est parfait. Pour cela appelez Francette au 05 45 38 13 16 ou au 06 50 58 55 20.
Laurent Wauquiez a bien galvanisé les 600 convives pendant le déjeuner. Parce qu’il ne fait pas dans le politiquement correct le maire du Puy et que chacun trouve dans son discours l’écho qu’il attend à son expérience concrète du quotidien.
Et puis c’était au tour d’Henri Guaino de nous parler. Je l'avais entendu à Royan et à Villepinte, pendant la dernière campagne présidentielle, il lisait un discours. C’était plutôt emphatique et monocorde, même si le texte était bon. Aujourd’hui, c’est un orateur sans texte pré écrit, captivant du premier mot au dernier que j’ai écouté avec le plus grand intérêt.
Parce qu’il est sans concession pour aucun des deux camps. Pas plus le nôtre que celui qui gouverne aujourd’hui. Il ne se laisse pas aller aux slogans de campagne. Il cherche à n’exprimer pour programme que ce qui pourra réellement être fait. Tout ce qui relève des petites contingences politiques immédiates ne trouve aucune grâce à ses yeux. Sans cesse il remet en perspective la situation actuelle du pays avec les innombrables épreuves tirées de notre riche histoire pour appeler au courage et à l’exigence. Au dépassement des faux clivages aussi. Etonnant qu’il ait ainsi pu faire applaudir Mitterrand par cette assemblée en rappelant que par comparaison à Hollande c'était un vrai chef d’Etat.
Il appelle au débat sur toutes les questions. A la remise en cause de toutes les croyances béates, de toutes les idées reçues et de tous les tabous. Un parti c’est fait pour débattre de tout librement dans le respect des opinions différentes dit-il. Je suis bien d’accord.
Je ne suis pas sûr du tout d’arriver à la fin aux mêmes conclusions que lui sur le rôle de l’Etat, sur les comptes publics et les conditions du retour de la croissance. Mais sa proposition de débattre de ces questions sans se satisfaire des fausses évidences assénées sans sens critique doit être soutenue. Parce que gagner les élections sur des slogans qui doivent être abandonnés dès le lendemain est indéfendable.
Il ne veut pas être centriste, thatchérien ou allemand. Parce qu’il veut une identité puissante pour notre mouvement qui exprime une ambition exigeante pour le pays, en cohérence avec le meilleur de notre histoire. Comment ne pas s’engager politiquement pour y travailler quand c’est dit comme ça ?
En plus de tous ces échanges, j’ai eu en plus la bonne surprise de voir qu’après les discours il y avait des pommes au dessert à Casteljaloux. D’excellentes Rubinettes, Goldor et Galas apportées entre autres par mon collègue et ami Michel B, arboriculteur très talentueux de Marmande.
Ça m’a donné une idée pour dimanche prochain. D’ici là, vous aussi croquez des pommes et interrogez-vous sans complexe sur les bonnes politiques à suivre pour le pays.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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