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La pomme contre attaque.

Mes très chers lecteurs (Overblog me dit chaque matin que vous êtes de plus en plus nombreux, au point de m’annoncer que ce site est entré aujourd’hui dans le club très connecté des Top Blogs), je reviens vers vous comme convenu pour vous informer de la suite des évènements.

 

Les 23 et 24 février, j’ai fait déposer par mon conseil des lettres de mise en demeure de renoncer à la diffusion du reportage, à France 3, au Nouvel Obs et à la société de production « Et la suite… ! ». Le Nouvel Obs a opposé un refus et les deux autres destinataires se sont abstenus de répondre.

 

Aujourd’hui 1er mars, une ordonnance de référé pour interrompre la diffusion du reportage leur a été délivrée et une audience est déjà fixée pour la semaine prochaine.

 

En fonction du résultat du référé, je déciderai avec mon avocat du périmètre de l’action à engager au fond pour obtenir réparation du préjudice causé par le dénigrement spécieux dont mes pommes ont fait l’objet. 

 

Mes collègues producteurs, membres de l’Association Nationale Pommes et Poires ont considéré que ce mauvais traitement de l’information les concerne tout autant que moi. Ils ont donc décidé de soutenir mon action en justice.

  

Le problème, c’est bien sûr que pendant ce temps les ondes continuent de répandre le poison de la désinformation distillé avec une fausse candeur par Isabelle Saporta. Puisque presque jamais il ne lui est opposé une autorité scientifique qui pourrait informer avec un peu de crédibilité des bénéfices et des risques des pratiques agricoles et de la qualité de la nourriture produite.

 

J’ai un peu l’impression d’avoir commencé  à écrire depuis quelques jours les premières pages d’un futur livre noir de la propagande à cent balles contre l’agriculture et de la complaisance coupable dont elle fait l’objet un peu partout, y compris sur le service public.

 

La question essentielle qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir pourquoi à aucun moment l’Etat ne défend ses lois, ses normes, ses services de contrôle, en tout cas rien de ce que l’on attend de lui dans ces moments là. Ce sont les décroissants qui vont être contents, parce qu’à ce rythme là nous n’allons plus tarder à manquer, pour produire, de fantassins qui acceptent de se faire tirer dessus sans protection. Puissent les sols, l’eau, l’air et la population s’en porter vraiment mieux.

 

Pour vous changer de ce blog et en goûter un autre qui fleure bon la joie de vivre et l’intelligence nutritionnelle, je vous invite à rejoindre Béatrice de Raynal sur son site. Vous allez voir que c’est d’une autre classe que du Saporta de mauvais goût, et en plus c’est gratuit. Non ne me remerciez pas, c’est Louise B (comme bio) qui me l’a fait connaître.

 

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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C
<br /> <br /> Quelques remarques sur le Bio<br /> <br /> <br /> Les origines du bio que vous sitez sont des pays avec des coûts de main d'oruvre 10 à 15 fois inférieurs à ceux français. Vous avez une partie de votre réponse. Une production Bio entraîne une<br /> baisse de calibre et de rendement compte tenu de la concurrence des adventices et de problèmes sanitaires. Avec d'importants coûts  de travail fixes (tailles, éclaircissage manuelle...) nous<br /> sommes fortement pénalisés par une baisse de rendement.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, un certain nombre de pesticides autorisés en agriculture dans certains pays ne le sont pas en France (huile de neem). Ceci entraîne de fortes distorsions de concurrence.<br /> <br /> <br /> Il faut savoir que le plus gros opérateur en pommes bio en france doit vendre 5 000 t de pommes bio par an. Si demain, les volumes augmentent de façon très importantes à raison de plus 5000 t par<br /> an, le marché sera rapidement saturé. Quand vous parlez de demande forte cela n'est pas juste. Il ya une forte croissance de la demande. Mais 200% de hausse sur 1% représente très peu de<br /> volume.Le prix des pommes bio qui doivent être vendues au moins 50% plus cher va s'effondrer et les producteurs qui ont fait le choix du bio vont plier Boutique.   Compte tenu du niveau<br /> des conversion actuelle en bio, cette hypothèse risque de produire très rapidement.<br /> <br /> <br /> L'association nationale pommes poires développent un référentiel de production garnatissant une origine française des produits et des méthodes de production.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Désolé pour les fautes d'ortho, je ne me suis pas relu...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Bonjour Corinne <br /> <br /> <br /> Complétement d'accord avec vous sur le bio qui vient de l'étranger. Mais en terme de marché , c'est bien les importateurs qui empochent les bénéf car le bio est en grande majorité issu de<br /> production étrangères qu'il est difficile de contrôler. <br /> <br /> <br /> Au final, me concernant en tout cas, ce n'est pas le bio une priorité, c'est une culture saine est faisant vivre le producteur. Pour certains produits on retrouve l'AOC, mais par contre allez<br /> trouver une appelation locale, équitable qui garantie la provenance locale du produit et le fait que le cultivateur a reçu le jsute prix de son activité pour qu'il puisse vivre... Un vrai<br /> calvaire... Sur les marchés, vous voulez acheter local, allez voir si chaque vendeur écrit l'origine de ces produits... <br /> <br /> <br /> Allez demander à un boucher d'ou vient sa viande, vous allez voir comment vous serez reçu... <br /> <br /> <br /> Votre kiwi, qu'est ce qu iva le démarquer d'un autre kiwi sur l'étal où j'achète et qu'est ce qui me garantit que vous êtes bien rémunéré par le distributeur???<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonsoir, Mr JAK,<br /> <br /> <br /> Pour vous le Bio, c'est quoi ??.<br /> <br /> <br /> on met le mot Bio pour tout et n'importe quoi aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> En France, pour pouvoir produire des fruits et légumes qui se conduisent en agriculture biologique, il faut un minimun de 3 ans (période de convertion).<br /> <br /> <br /> ensuite nous sommes soumis à des controles annuel, a un cahier des charges strict. <br /> <br /> <br /> nous produisons des pommes et des kiwis (le kiwis est un fruit qui n'est pas traité)<br /> <br /> <br /> nous mettons en place un verger de pommiers qui va se conduire en bio, mais nous plantons une  variété de pomme qui résiste à la "tavelure" (le principal problème dans la pomme),<br /> l'investissement est important et il faudra au moins 4 années avant d'avoir une récolte .<br /> <br /> <br /> Nous n'avons pas attendu pour évoluer sur nos vergers, cela fait deja des années que nous améliorons nos methodes de production , pour nous les traitements ce n'est pas une fin en soi , si nous<br /> le faisons c'est que cela est necessaire, nous faisons des analyses tous les ans de nos pommes et nous n'avons aucun problèmes, nous utilisons  aussi  des produits qui sont homologués<br /> pour les vergers bio.<br /> <br /> <br /> sachez que nous avons l'agriculture la plus controlé au monde, et la plus sûre.,ensuite les produits dit "bio " qui rentrent de l'étranger ça c'est une autre question ??! il y aurait beaucoup à<br /> en dire !<br /> <br /> <br /> cordialement<br /> <br /> <br /> Corinne m<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> J'avais aussi pensé à une remarque : <br /> <br /> <br /> N'est ce pas une perte de marché pour vous le bio..Qquand on regarde la demande en bio elle est forte et l'offre est faible en france... Pourquoi donc peu d'agriculteurs ne passent ils pas en<br /> bio? Est ce moins intéressant en termes de cout...<br /> <br /> <br /> Le bio vient des pays de l'est, d'égypte, de chine même...<br /> <br /> <br /> Je ne parle pas en terme de point de vue mais de marché, pourquoi l'agriculture française ne répond elle pas à ce marché?<br /> <br /> <br /> excellente soirée<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Mr Sauvaitre, je n'avais pas compris pourquoi le nouvel observateur, mais cet aprés midi, j'ai vu, et je pense que tous les producteurs de pommes devraient voir car c'est révoltant.<br /> <br /> <br /> (le journal + un petit supplément + le DVD du reportage de FR3 de Isabelle Saporta, mais surtout la photo de la pochette du DVD   UNE POMME CROQUEE AVEC UNE TETE DE MORT SUR LA POMME,<br /> le tout au prix de 6.90 €.). l'image est forte<br /> <br /> <br /> il me semble qu'une plainte pour diffamation, avec des préjudices moraux et économiques est obligatoire. peut être qu'elle pourrait reverser les benefices qu'elle va toucher avec la vente de son<br /> livre et du reste, aux agriculteurs.<br /> <br /> <br /> j'ai du mal à comprendre ses réelles motivations à part celle de l'argent et faire un buzz. comment ne pas se rendre compte du mal qu'elle fait.quelle agriculture veut-elle ? , elle souhaite peut<br /> être un retour vers le passé, l'agriculture de nos grand parent ??<br /> <br /> <br /> cordialement<br /> <br /> <br /> corinne.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> J'ai visionné le reportage sur France 3, et j'en suis navré... J'ai l'impression qu'aujourd'hui, le sensationnel a pris le pas sur l'objectivité du journalisme. On ne prend que ce qui est<br /> croustillant et on le publie à grande échelle en le mettant hors contexte. Pesticides, traitements... sont des mots qu'aujourd'hui le grand public ne veut pas entendre, et donc pour capter son<br /> attention, rien de tel que de les utiliser à outrance.<br /> <br /> <br /> Mes parents sont arboriculteurs, je fais régulièrement (quand j'ai le temps en dehors des cours) des travaux sur l'exploitation. Mon point de vue n'est donc pas 100% neutre. Mais je sais que si<br /> aujourd'hui ils fonts des traitements, ce n'est pas par plaisir, mais par nécessité. J'entend bien l'appel du raisonné, moins de traitements... C'est un fait, et j'aimerais également y arriver un<br /> jour. Le problème est que cela à un coût, et cela prend du temps. En pleine mondialisation, il est simple de faire venir des fruits du bout du monde, et à des prix défiant toute concurrence. Or,<br /> le portefeuille du consommateur est très sensible, et face aux étalages, pour beaucoup, l'argent prédomine sur la bonne conscience (des études l'ont prouvé pour l'achat de produits label). De<br /> plus, l'aspect des fruits est un critère de choix important des chefs de rayon et des acheteurs. Il faut que ce soit beau, que ça pète, mieux que le magasin d'en face, les agriculteurs doivent<br /> donc se plier à cette course à la beauté...<br /> <br /> <br /> Je suis encore jeune (22 ans), et j'ai encore énormément de choses à apprendre. J'espère un jour pouvoir reprendre l'exploitation familiale, mais je dois avouer qu'avec les bâtons dans les roues<br /> que l'on nous met, ça ne m'attire pas plus que ça... Me faire dépouiller comme l'an dernier, et cracher dessus (c'est un peu fort) comme aujourd'hui, c'est un peu dur à avaler...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour, je tiens à vous apporter tout mon soutien dans votre combat contre cette escroquerie médiatique; je partage absolument votre opinion sur le lynchage en règle que nous subissons, nous,<br /> les agriculteurs;l'écologie  est  la nouvelle religion:si elle est bénéfique dans son influence sur nous pour améliorer nos pratiques culturales, elle n'en est pas<br /> moins dangereuse  quand elle est extrémiste:les idées prennent le pas sur l'homme; l'idéalisation de la Nature toute bienveillante fait son chemin. Certains médias ont enfourché ce<br /> cheval en clouant systématiquement les agriculteurs au pilori... c'est vendeur!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> JAK.<br /> <br /> <br /> Je crois qu'il est bon de redire que le mode de culture conventionnelle, raisonnée ou bio n'a pas d'influence sur le goût. C'est principalement la varièté qui compte (Vinosse avec ses petits<br /> fruits peut donner des exemples à loisir) et sa maturation (exemple d'une tomate verte qui va rougir après récolte ou au contraire ramasser à maturité mais plus sensible au transport). De plus,<br /> "les goûts et les couleurs ça ne se discute pas", vous pouvez donc admettre que vos remarques sur ce sujet n'engagent que vous et non l'ensemble des consommateurs. Quand vous faites référence à<br /> votre enfance il y a aussi la nostalgie qui vient modifier vos perceptions gustatives. Dans mon métier (l'oenologie), quand on veut avoir un avis objectif, nous réalisons des dégustations à<br /> "l'aveugle". Je vous promets que parfois les résultats sont assez déroutant par rapport à nos idées reçues.<br /> <br /> <br /> Autre point, dans les trois cas la qualité nutritionnelle est la même (vitamines, fibres, sucres, polyphénols, etc.). Et dans les trois cas, les produits sont sur le marché avec des résidus en<br /> dessous des normes imposées.<br /> <br /> <br /> Pour terminer, chez moi il y a un poirier sans aucun traitement. Et bien tous les ans les différents insectes et champignons ne me laissent que deux ou trois poires à consommer (je dois<br /> avouer que je n'aime pas trop le goût du ver dans le fruit ou de la pourriture).<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Quelques remarques suplémentaires.<br /> <br /> <br /> Notre métier nous force chaque année à nous remettre en cause. NOus travaillons au jour le jour avec des aléas climatiques et un environnement toujours différent. Contrairement à ce que certains<br /> peuvent penser, nous n'appliquons pas un recette toute faite qui nous garantie un rendement.<br /> <br /> <br /> Je mange les pommes que je produis sans aucune inquiétude et avec plaisir.<br /> <br /> <br /> Je ne suis pas impliqué dans le syndicalisme et ne partage pas forcèmment leur point de vue. La FNSEA représente bien plus les céréaliers et éleveurs que les quelques arboriculteurs que nous<br /> sommes.<br /> <br /> <br /> Nous ne sommes pas toxicologues. Cela est vrai. Par contre, nous utilisons des produits de traitement dans un cadre réglementaire très strict. Je pense que les pouvoirs publics français et<br /> européens s'appuient sur les compétences de toxicologues et de bien d'autres experts pour définir ces normes.<br /> <br /> <br /> Faire un reportage pour faire connaître notre travail est une chose. le Faire diffuser par des médias de masse en est une autre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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