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Faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Les temps qui viennent vont peut-être modifier le sens de ce proverbe d’origine latine pour en faire l’axe principal des programmes politiques de tous bords. Le trop fameux bouclier fiscal a déchainé les politiques, les commentateurs, les médias et les masses contre cet avantage indu accordé aux riches de limiter à 50% la part du revenu qui peut être prélevé en impôts. Même si c’est le pourcentage du revenu qui est plafonné et pas le montant, chacun ressent une terrible injustice à ce que la moitié du revenu des plus riches soit préservé sans limite. Si je gagne 10 000 je ne verserai pas plus de 5 000 en impôts, si je gagne 1 000 000, pas plus de 500 000 et pour 10 000 000 pas plus de 5 000 000. Je suis décidemment complètement à reformater parce que je n’arrive toujours pas à comprendre où est le scandale.   J’aurais plutôt envie de citer en exemple ceux d’entre nous capables de mettre autant individuellement dans l’escarcelle publique. Mais compte tenu de la teneur de la communication qui est faite sur le sujet le rejet, la révolte est quasi obligatoire. Qu’entend t-on dans les médias ? L’Etat a fait des chèques de plus de 300 000 euros aux plus riches bénéficiaires du bouclier fiscal. On a quasiment l’impression que ce sont les autres contribuables qui sont sollicités pour payer le coût du bouclier. Je préfèrerais que l’on vérifie les règles de concurrence qui doivent garantir que tous les revenus, les plus hauts y compris, ne soient pas issus de situations de monopoles qui coûtent injustement aux contribuables et aux consommateurs. La question de la justice sociale c’est avant tout celle-ci. Mais plutôt que de traiter les vrais sujets il est si agréable d’en détourner l’attention et de laisser perdurer les réelles injustices. Celles qui permettent à des contribuables de revenus moyens ou très élevés de bénéficier de situations protégées bien plus graves que ce banal bouclier.

 

Je me souviens de Fréderic Dard, l’auteur de San Antonio, qui racontait qu’un soir en sortant d’un restaurant il avait été sollicité par un clochard. Celui-ci faisant valoir une blessure purulente mal cicatrisée demandait de l’aide. Dard que le succès de San A avait conduit à s’offrir un bouclier suisse pour ses confortables revenus lui donna un billet de 500 francs. Le clochard lui remontrant la blessure lui fit remarquer que ça ne suffirait pas pour les soins dont il avait besoin. Et Dard lâcha un deuxième billet de 500 balles. Mais le clochard voulait encore plus. Dard considéra alors qu’il ne verserait pas plus et que ce qu’il avait donné devait largement dépasser le don moyen des passants. Il passa son chemin. Et il s’entendit dire par le bénéficiaire de l’aumône un « merci quand même » un brin réprobateur qu’il avait trouvé assez culotté et dont il souriait encore longtemps après. C’est à mon sens un peu l’impression que nous donnons vis-à-vis de ceux qui payent de grosses sommes d’impôt. A ceci près que ça nous écorcherait la goule de dire tout bonnement merci, même flanqué d’un « quand même ».

 

Bon ça n’arrivera pas tous les jours mais je vous mets en lien un article paru ce week-end dans le JDD sous la plume de Denis Clerc, le rédacteur en chef d’Alternatives économiques.  

Il évoque à mon sens une partie du sujet à traiter en matière d’impôt bien plus pertinent que le plafonnement à 50%.  Et pour faire l’équilibre je vous propose aussi l’éditorial d’Alexis Brezet dans le Figaro Magazine qui s’intitule « le parti de l’impôt ». Il dit bien mieux que je ne saurai le faire mon point de vue sur les débats en cours.  

 

Et puis pour les lecteurs insomniaques je mets en prime la tribune du vendredi d’Alexandre Adler dans le Figaro. Il y fait une interprétation étonnante de l’affaire des rumeurs.

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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V
<br /> <br /> Macadam Cowboy, sur arte...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> MAMMUTH !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est effarant, cet anti-républicanisme de riche !!!!<br /> <br /> <br /> Quel travail de sape !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A l'UMP, vous êtes tous pousse au crime comme çà ???<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On passera sur la lècherie de botte façon Adler, il sait y faire pour flatter son patron !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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