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Bloody sunday.

Mardi 10 mai.

 

Réunion à Touvérac à l’initiative du Conseil Général en vue de l’aménagement foncier consécutif à la création en site propre de la portion manquante de Route Nationale 10 à deux fois deux voies entre Reignac et Chevanceaux. Où l’on a pu une nouvelle fois mesurer le luxe de précautions environnementales prises pour le fadet des laiches et autres cistudes et visons d’Europe. Nous sommes semble t-il les premiers en France à mettre en œuvre les toutes dernières mesures très contraignantes imposées par le législateur et les délais complémentaires qui vont avec. C’est à peu près le seul bénéfice de nos 50 ans d’attente de cet aménagement impératif pour une circulation sécurisée et le développement économique de la Charente. Nous aurons quand même un peu de mal à nous en glorifier. Pourquoi faut-il en plus que j’ai cru comprendre que la fin des travaux annoncée pour 2014 suscite encore le doute chez les techniciens du maître d’ouvrage…

 

Réunion en soirée à l’initiative des dirigeants de la CdC3B pour informer les conseillers municipaux de Condéon, Le Tâtre et Reignac des contours et du calendrier prévus de la fusion avec la communauté de communes de Blanzac. Jean Pierre Barbot et Dominique De Castelbajac ont planché dans notre salle des fêtes un peu plus longtemps qu’ils ne l’avaient imaginé compte tenu des débats qui se sont engagés sur la compétence scolaire et les ordures ménagères. Ecouter et répondre aux objections est l’une des clés de la réussite pour ce projet très complexe et très ambitieux. A mon sens la coopération entre les communes des cantons de Baignes, Barbezieux, Brossac continue à vive allure de transformer notre territoire. L’élargissement de cette coopération aux communes du Blanzacais promet de nouvelles avancées significatives. Je ne crains pas de dire que le travail pour les élus et les équipes est immense et parsemé d’embûches. Comme toujours, c’est par l’adhésion de tous les élus aux nobles finalités du projet que nous aurons la capacité à résoudre un à un les problèmes techniques qui se posent. J’ai confiance.

 

Mercredi 11 mai.

 

Présentation dans les locaux de France Agrimer à Montreuil de l’étude commanditée par le ministre de l’agriculture à Ernst and Young sur l’état de la compétitivité de la filière fruits et légumes en France comparativement aux autres pays producteurs concurrents.

 

L’étude ne nous a pas appris grand-chose. Les auteurs ont rappelé le budget dont ils disposaient pour justifier des limites qu’ils ont du s’imposer pour leurs investigations. Les commentaires ont été plutôt acerbes de la part des professionnels. L’Etat a rappelé les pistes de travail qu’il entend suivre pour améliorer la situation. Jeu de rôle assez convenu qui me laisse dubitatif sur les résultats que l’on peut en attendre.

 

Les indiscrétions que j’ai pu percevoir à la fin de la réunion m’ont conforté dans mes doutes sur la véritable intention du ministère de s’attaquer aux causes profondes de la déconfiture progressive et constante de la production française de fruits et légumes frais.

 

Pour à peine caricaturer, il semble que le ministre souhaite que les conclusions de l’étude confortent sa politique et pointent plutôt les carences des acteurs économiques.

 

Si, comme j’en suis convaincu, les entrepreneurs en France sont potentiellement tout aussi performants que leurs concurrents étrangers, c’est du côté des règles du jeu, de l’environnement public qu’il faut chercher l’origine de nos déboires. Et bien entendu j’associe les entrepreneurs qui tout en étant capables de relever le défi de la performance, sont co responsables de la dérive vers une organisation inefficace. Il est tellement plus tentant de chercher à se préserver du reste du monde que d’accepter la dure règle de la concurrence, même loyale. Mais l’on finit toujours par s’étioler derrière ces multiples lignes Maginot que l’on s’est épuisé à construire.

 

La contractualisation obligatoire instituée par la LMA que je dénonce inlassablement est l’abasourdissant symbole de cette incompréhension de l'économie par le ministre et ses conseillers qui envoie la filière un peu plus chaque jour sur les roses et dans les choux. Elle illustre à merveille cette arrogance du politique diplômé qui déploie toute sa communication auprès de l’électeur pour pointer les responsabilités des problèmes vers les soutiers de l’économie, masquant ainsi à bon compte la réelle inefficience de l’environnement réglementaire et de l’administration dont il a la responsabilité.     

 

Jeudi 12 mai.

 

Nous avons reçu à Angoulême Edouard Courtial, député de l’Oise et responsable des fédérations à l’UMP. Au moment ou le moral est fortement mis à mal dans nos rangs par les sondages et les commentateurs de tout poil, il est très utile de se persuader que ce ne sont pas les arguments qui nous manquent pour débattre avec hardiesse.

 

En revanche nous devons être très vigilants à ne pas suivre l’exemple des forts en thèmes qui  comme Laurent Wauquier cherchent à tirer un profit personnel d’un sentiment largement partagé dans l’opinion publique sur l’inefficacité  de l’assistanat. Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas n’est pas ce que l’on attend d’un responsable politique. Ce que l’on attend de lui c’est qu’il soit en capacité de proposer les règles qui vont permettre par exemple à chaque individu de vivre de son travail et d’être le plus autonome possible. Les objectifs du RSA sont incontournables. Il faut que l’activité rapporte plus que l’inactivité. Si le dispositif n’y parvient pas, il faut l’améliorer sans en remettre en cause les objectifs ou en pointer du doigt les bénéficiaires. Préservez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge, peuvent dire le président et son premier ministre quand un ministre franc tireur comme Wauquier s’en prend aussi méchamment au RSA. Je me demande d’ailleurs s’il n’aurait pas été judicieux de lui appliquer une sanction sévère pour l’exemple, puisqu’il y avait fraude à la solidarité gouvernementale.

 

A lire sur le sujet un article sur Slate.fr et un autre sur Causeur.fr.  

 

Vendredi 13 mai.

 

Comité départemental de l’UMP. Echanges entre les participants sur les enseignements des élections cantonales et l’animation du mouvement dans les circonscriptions pour les semaines à venir.

 

Dimanche 15 mai.

 

Dominique Strauss Kahn hors jeu de la candidature à l’élection présidentielle et qui doit maintenant tenter de démontrer son innocence pour éviter la prison. Abracadabrantesque non ?

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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