20 Mars 2007
Une convention de coopération entre Girac et Barbezieux a été établie à la demande de l’ARH (Agence Régionale de l’hospitalisation) par le docteur le Bihan de
Cette nouvelle organisation est en fonctionnement depuis le 1er mars. Depuis cette date une chute importante de l’activité est constatée. Les deux raisons principales évoquées par les présents sont les suivantes : disponibilité très insuffisante d’anesthésistes en provenance de Girac et diminution très importante des actes pratiqués par le chirurgien viscéral et de ceux pratiqués jusque là par les praticiens de Girac.
Une nouvelle fois plusieurs des intervenants ont insisté pour dénoncer le comportement du docteur Farhi et demander son départ. Il lui est reproché à la fois d’avoir réduit son activité au-delà de ce que la nouvelle organisation permet de maintenir et d’avoir trop expressément informé ses confrères qu’ils seraient dorénavant seuls responsables en cas de problèmes survenant pour leurs patients en liaison avec la nouvelle organisation.
Il semble évident que la dégradation de l’activité exacerbe vivement les tensions entre les individus et les personnels de l’hôpital.
La question qui se pose est pourtant celle de savoir ce qui dans ce pataquès relève du comportement des individus et ce qui est induit pas le nouveau cadre fixé pour l’exercice de la chirurgie à Barbezieux. Un autre chirurgien de qualité et responsable accepterait-il d’exercer une activité plus importante dans les conditions qui sont en vigueur à ce jour ? Pour ce qui me concerne je ne le pense pas. Tous les éléments d’information dont j’ai pu avoir connaissance à ce jour concordent pour expliquer la nécessaire baisse d’activité chirurgicale dès lors que le bloc ne peut pas être rouvert la nuit et qu’il n’y a pas de permanence d’anesthésiste. La convention qui nous a été présentée aurait sans doute été très bénéfique si elle était intervenue à la fin de l’année 2005 pour conforter et même développer la bonne activité que connaissait alors le service, en maintenant bien sûr le bloc ouvert et un nombre suffisant d’anesthésistes. Il y a un déterminisme très puissant des décisions prises depuis plus d’un an dont les effets sur la pérennité du service de chirurgie sont sans commune mesure avec les problèmes de personnes évoqués lors de la réunion. Pour se faire un jugement pertinent sur les difficultés actuelles, dont il y a tout lieu de croire qu’elles peuvent conduire à l’arrêt total de la chirurgie à Barbezieux dans les toutes prochaines semaines, il est indispensable de prendre du recul et d’analyser la stratégie conduite depuis plusieurs années par l’hôpital.
Un praticien de Jonzac me disait récemment sa déception de n’avoir pas pu développer son activité à Barbezieux en raison du peu d’intérêt porté localement à son projet alors qu’il a pu trouver à Jonzac un enthousiasme et un accompagnement très stimulant. Et ce n’était pas le docteur Farhi qui lui posait problème. Il déborde aujourd’hui d’activité et attribue les bons résultats de l’hôpital de Jonzac, pourtant soumis aux mêmes pressions à la fois de la réglementation et de l’administration de l’hospitalisation, à une alliance sans faille entre les élus du territoire, les médecins et la direction de l’établissement. De la même façon qu’il me parait impossible de comprendre ce qui arrive à l’hôpital de Barbezieux aujourd’hui si l’on ne s’intéresse qu’à la situation immédiate on peut déjà dire que ce que sera l’hôpital dans dix ans se joue dès aujourd’hui. Et comme je ne perçois ni vision ni projet, ni recherche de solidarité pour que tous ceux qui de près ou de loin sont concernés tendent ensemble vers un objectif partagé, il y a lieu d’être très inquiet pour la suite.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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