18 Février 2007
Je me régale en regardant ce soir sur Public Sénat l’émission Bibliothèque Médicis. Autour de Jean Pierre Elkabach et de chaque côté de la table, dans ce lieu magique, il y a Pierre Péan, Hubert Védrine et François d’Orcival. Au moment où je zappe sur cette chaine le sujet du débat c’est bien sûr le bouquin qui s’intitule « l’inconnu de l’Elysée » écrit par Péan à partir d’une trentaine d’heures d’entretiens avec Jacques Chirac. J’ai touché et soupesé ce livre hier soir à
Dans le même temps où je regarde cette émission je me demande comment va se dérouler la réunion de lundi soir au château à Barbezieux qui sera animée par Jean Yves Le Turdu, conseiller régional, sur le thème de la santé en Sud Charente au regard de la révision du SROS qui doit avoir lieu bientôt, en mars je crois. La presse vient de se faire l’écho du profond désaccord qui perdure depuis janvier 2006 sur l’avenir du service de chirurgie entre d’une part l’association de défense de l’hôpital, de nombreux élus (dont moi-même), une bonne part de la population et d’autre part l’ARH, la direction de l’hôpital et son conseil d’administration. Alors que de mon point de vue la chirurgie vit ses dernières heures à Barbezieux, comme cela était clairement déterminé par la décision prise en janvier 2006 par le conseil d’administration de fermer le bloc opératoire à 18 heures et les jours fériés (voir tous les articles de ce blog consacrés depuis plus d’un an maintenant au sujet et dont je persiste à revendiquer le contenu), le Président et le directeur continuent de positiver les évolutions en cours. Pas un professionnel sérieux ne soutient pourtant plus un seul instant qu’il pourra y avoir une activité chirurgicale équivalente à ce qu’elle est encore aujourd’hui avec un bloc fermé à 18 heures, même avec des gardes chirurgicales opérationnelles et des transferts possibles par SMUR sur Girac en cas de nécessité. C’est pourtant l’illusion que s’emploient à entretenir les responsables en place. Cette stratégie est atroce puisqu’elle n’a qu’un seul but c’est de faire supporter aux yeux de l’opinion la responsabilité de la fermeture à d’autres, Etat, chirurgiens, anesthésistes et contestataires de tout poil. J’ai dit à nouveau la semaine passée au président que je pouvais comprendre qu’il ait voulu un autre projet pour l’hôpital, sans activité chirurgicale comme le préconisait l’ARH, mais qu’il me semblait intolérable de ne pas l’avoir assumé clairement et de ne pas avoir voulu en débattre avec tous ceux qui étaient d’un avis contraire.
Pour mieux comprendre dans quel contexte se situent nos difficultés je conseille la lecture d’un article très argumenté paru dans le Monde diplomatique (que je ne lis plus mais que l’on m’a très heureusement conseillé) qui s’intitule « hôpital entreprise contre hôpital public » par André Grimaldi et José Timsit. Il suffit de donner les références à Google pour pouvoir le lire.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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