La presse s’est faite l’écho la semaine dernière du parti pris du président du conseil général de
la Charente et de son homologue de
la Haute Vienne , également députée, quant aux solutions à mettre en œuvre pour améliorer les conditions de circulation dans l’est du département. Tous les deux militent pour que l’Etat réalise au plus vite la mise à deux fois deux voies de
la RN 141. Ils ne soutiennent pas notre proposition de concession autoroutière de Bordeaux à
la Croisière qui permettrait en faisant payer le fret routier de finir simultanément les travaux sur
la RN 10 et
la RN 141 tout en créant une liaison entre Roumazières et
La Croisière. De notre point de vue cette stratégie plus définitive permettrait pourtant aussi de justifier et d’accélérer la mise à deux fois deux voies entre Roumazières et Limoges tant attendue. Mais voilà selon Michel Boutant « on est foutu » si on s’engage dans cette voie et pour madame Perol Dumont c’est peut-être un bon projet mais il est un peu chimérique. Henri De Richemont m’a confirmé vendredi qu’il était aussi d’accord avec leur position et qu’il avait l’assurance du ministère que dans cinq ans les contournements principaux seraient réalisés. Ce n’est donc pas demain qu’en haut lieu on reconnaîtra l’existence du corridor européen de fret qui traverse notre département du sud vers l’est et les cartes nationales du réseau routier continueront d’occulter l’évidence. Je repense au silence gêné des deux experts du CETE Sud Ouest que nous avions rencontré lorsque j’en avais fait la remarque. Confolens selon cette carte est au milieu de nulle part et vraiment aucun trafic ne concerne cette partie du département. Ce ne sont donc pas nos élus départementaux qui dénonceront cette dramatique omission. J’ai aussi reçu une réponse à notre dossier noir de
la RN 10 par les élus verts de Charente, Jean Yves Le Turdu et Patrick Fontanaud qui proposent une autre analyse et d’autres solutions plus radicales qui visent à freiner le développement du fret routier pour susciter d’autres formes plus durables pour le développement. Même si nous sommes sur ces questions dans des logiques et des choix très différents, j’apprécie qu’ils aient souhaité nous répondre et qu’ils soient ouverts au dialogue. J’espère que nous pourrons bientôt échanger avec eux de vive voix sur ce sujet.
Si je ne reviens pas sur l’annonce tapageuse dans
la Charente libre de la vente supposée du château de Montchaude et démentie bien plus discrètement le lendemain, ce qui a surpris les lecteurs de ce blog semble t-il, quoi dire de plus de la semaine écoulée. Peut-être qu’au-delà de l’anecdote, la non invitation des élus de l’opposition du Conseil Régional aux vœux au personnel de
la Présidente est-elle révélatrice d’un trait de personnalité pour le moins discutable. La vie républicaine n’est pas son fort et les élus du peuple ne trouvent pas grâce à ses yeux. Il y a quelques années un slogan dangereux était repris bruyamment dans les manifs. C’était « élections piège à cons ». Je me demande si au regard des tendances au pouvoir personnel da la candidate il ne serait pas prudent et judicieux de reprendre la formule pour dénoncer la démocratie participative selon madame Royal.
Bien heureusement il y a des sujets de grande satisfaction qui motivent pour porter des projets. Le travail de l’association Cinémania qui tenait son assemblée générale samedi soir en fait partie. La nécessité de la rénovation du cinéma ne serait pas la même si tout au long de l’année cette association ne militait pas pour donner envie de voir des films en salle et inciter à partager ensemble ce plaisir. Et puis il y a ciné lycée qui éduque et initie gaiement le jeune public et ça marche. Le cinéma se tourne aussi cers le centre social et un public qui ne franchit pas d’habitude les portes du cinéma. La programmation et le nombre de séances a permis une belle progression des entrées l’an passé. Dans ces conditions nous sommes impatients de la décision du Centre National du Cinéma le 1er mars pour pouvoir engager le plus rapidement possible les travaux.
Demain je participe à une réunion de l’assemblée des communautés de France consacrée aux ressources fiscales de l’intercommunalité et aux effets du plafonnement de la taxe professionnelle. Le lendemain c’est aux rencontres avec l’INRA à Avignon que je souhaite avec mes collègues arboriculteurs évoquer nos attentes en matière de recherche pour pouvoir maintenir une arboriculture en France économiquement viable et acceptée par nos concitoyens. Bonne semaine à tous.