12 Décembre 2006
Vendredi dernier le journal Sud Ouest a publié sur une pleine page un article de Mauricette Boutin consacré à Farid Farhi, l’un des deux chirurgiens permanents de l’hôpital de Barbezieux. Ce bon article est vraiment le bienvenu.
Je frémis encore aujourd’hui en repensant à l’épouvantable torchon de document de chiotte qualifié de rapport d’audit du professeur Henri Guidicelli qui était à la disposition des participants dans la salle où s’est tenue la réunion de restitution dudit travail.
Comment un chirurgien de renom, si tant est qu’il savait que ce brouillon allait être diffusé en l’état, peut-il s’être livré sans nuance à la mise au pilori de l’un de ses confrères. Car dans ce document il désigne nommément le docteur Farhi comme étant le principal responsable des difficultés du service de chirurgie de l’hôpital de Barbezieux et de la difficulté de coopérer avec Girac. C’est ainsi que dans un rapport officiel qui ressemble plus à une compilation de notes brutes se trouve une phrase lapidaire, en plus gros caractères que le reste du texte et de plus bien encadrée, qui dit en substance : « le rejet porte davantage sur l’un des deux chirurgiens, le docteur Farhi. »
On se souvient aussi avec quelle brutalité le rapporteur a fait taire le docteur Farhi quand celui-ci a fait lecture du courrier que lui avait adressé le conseil de l’ordre pour lui indiquer qu’il n’était pas déontologiquement responsable d’opérer dans un service où le bloc opératoire serait fermé à 18 heures.
Nous apprenons maintenant par cet article que le conseil de l’ordre confirme le premier courrier et légitime la position prise par ce chirurgien.
Le plus désespérant depuis le début de l’année c’est la façon dont s’y prennent tous ceux qui sont responsables de près ou de loin de l’avenir de cet hôpital. On peut difficilement agir de façon plus tordue, plus maladroite et imprévoyante. Ce document qualifié de rapport en a rajouté dans la déliquescence. Son auteur dans la première partie de son intervention lors de la réunion semblait pourtant se situer à un bien meilleur niveau. Je ne sais pas où nous en sommes depuis que le docteur Farhi a cessé d’opérer (le lendemain de la réunion) et quelles sont les perspectives pour la suite mais il demeurera longtemps de tout cela une terrible impression de gâchis dont nous n’avons pas fini de ressentir les effets néfastes pour notre territoire.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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