10 Décembre 2006
Vendredi soir les deux sénateurs de
Dans la dernière édition de Tonus Charente, le Département par la voix de son Président partage l’approche d’Henri de Richemont pour ce qui concerne les priorités en matière de travaux et le refus de la concession autoroutière. En revanche il est totalement opposé à tout nouveau cofinancement sur ces routes nationales, voire européennes ainsi qu’il le relève. Et je crois savoir que l’assemblée départementale est assez unanime sur ce refus.
Le moins que l’on puisse dire à partir de ces positions clairement exprimées c’est que nous ne sommes pas en phase sur l’analyse et sur la stratégie à conduire sur le sujet le plus crucial du moment pour l’avenir du département de
Essayons donc à nouveau de raisonner avec logique et pragmatisme pour évaluer les différentes solutions proposées.
Personne ne conteste plus que
Que nous proposent-ils ? Achever la mise à deux fois deux voies de
Le département demande à l’Etat d’en assumer seul la charge puisqu’il a clairement fait savoir que maintenant ces routes relevaient de sa compétence. Henri de Richemont dit que s’il n’y a pas de cofinancement du département et de la région ça ne se fera pas. Autant dire que c’est la quadrature du cercle et que nous sommes bien dans une impasse. Imaginons quand même que de longues négociations nous conduisent pourtant à de nouveaux accords de cofinancements. Quelles seront alors les priorités ? Le département ne s’engagera qu’à la condition que les travaux concernent en premier les déviations de bourgs plutôt que le tronçon Reignac Chevanceaux dont il est fait remarquer dans Tonus Charente qu’il ne représente pas les mêmes nuisances pour la population. Malgré la situation dramatique des 10000 poids lourds jours qui empruntent cette route à deux voies dans 15 ans la mise aux normes ne sera toujours pas faite.
Un raisonnement cartésien à partir des données connues à ce jour devrait nous conduire à vouloir que cette route soit bien transformée en autoroute concédée aussi bien pour la partie déjà réalisée que pour la partie à créer. Le financement nécessaire et introuvable ailleurs devant être assuré par le fret en transit.
Jusqu’à ce que l’on nous prouve le contraire, et le plus rapidement serait le mieux, c’est cette solution qui permettra l’aller le plus vite et d’être à la hauteur des enjeux. C’est aussi la solution qui permettra le meilleur développement possible pour notre département.
J’attends avec impatience si ce n’est pas la solution retenue qu’une planification concrète soit annoncée et que les financeurs s’engagent clairement. Chaque jour qui passe sans que nous sachions comment nous allons mettre un terme à la situation intolérable du moment enlève toute crédibilité au parti pris du département et de mon sénateur préféré.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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