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La gauche est à l'ouest. Rien de nouveau.

François Chéreque, au cours de l’émission Ripostes de ce soir, a clarifié les revendications qui lui semblent prioritaires et urgentes à traiter à la suite de la manifestation de jeudi. Aucune ne trouvera de solution rapidement. Parallèlement au chômage qui va augmenter, il propose de favoriser l’accès à des formations pour ceux qui vont perdre leur emploi. De nombreuses entreprises vont connaître des difficultés et seront menacées de disparition et selon le leader de la CFDT, il faut à tout prix relancer l’activité pour limiter les fermetures. Les questions sont évidemment très pertinentes mais les réponses directement efficaces ne sont pas trouvées à ce jour, en dehors d’un endettement complémentaire pour financer des équipements et des infrastructures publiques, ce qui est l’objet principal du plan de relance qui se met en œuvre.    Selon lui aussi, l’emploi public doit rester à un niveau élevé, un coup de pouce au pouvoir d’achat doit être accordé et les exonérations de charges sur les heures supplémentaires doivent être suspendues. Par cette dernière mesure selon Chéreque l’on ralentirait les réductions d’effectifs dans les entreprises.

De plus cette disposition de la loi TEPA est la plus emblématique du « travailler plus pour gagner plus » caricaturée comme une mesure d’injustice sociale parce qu’elle donne plus à ceux qui ont déjà beaucoup selon ses détracteurs. Et puis comme le soutient la CFDT elle favorise le chômage aujourd’hui.

Qu’en est-il réellement ? Une hausse du nombre d’heures supplémentaires a bien eu lieu depuis la loi TEPA mais elle demeure modérée. L’explication est pourtant très simple à donner. Le coût des heures supplémentaires pour l’entreprise a peu baissé et le recours à cet allongement de la durée du travail se justifie comme avant par des motivations d’organisation du travail, de levier d’augmentation du salaire net des salariés, d’optimisation des équipements bien plus que par l’attractivité économique supposée de ces heures supplémentaires pour l’employeur. Si elles ne coûtent plus exactement 25% de plus, selon la taille de l’entreprise elles coûtent toujours bien plus qu’une heure normale. En fait le coût pour le budget de l’Etat est essentiellement lié à l’absence de retenues de charges sociales pour le salarié sur ces heures supplémentaires, sans perte de droits, ainsi qu’à la non imposition sur le revenu du salaire net issu de ces heures. Ce qui signifie que la suspension de la mesure touchera directement le revenu des salariés concernés et très peu les entreprises qui y ont recours. Pour tous ces salariés, qui comptent parmi les plus modestes, ce n’est pas une amélioration de leur pouvoir d’achat qui leur est proposée mais bien une nette baisse. J’imagine facilement l’enthousiasme de mes délégués du personnel si je dois un jour leur annoncer cette avancée sociale.

Selon moi ces transferts par les tuyaux de l’Etat sont malgré tout absurdes évidemment. La catastrophe a commencé avec la loi de Robien qui favorisait la réduction du temps de travail par des aides d’Etat et donnait déjà corps au raisonnement absurde du partage du travail pour diminuer le chômage. Le coup mortel (et non pas « le clou rouillé » comme je l’ai lu encore récemment sous la plume de quelque démagogue) a été donné par Martine Aubry avec la loi sur les 35 heures. Grâce à des aides d’Etat on subventionnait les entreprises pour qu’elles réduisent le temps de travail sans baisser les salaires mensuels et sans trop augmenter le coût de l’heure de travail. Une vision mécaniste du monde ou l’individu est assimilé à une machine interchangeable et programmable sur injonction. Et depuis deux ans pour que nos entreprises restent compétitives dans un monde ouvert, on incite les salariés à travailler plus, si les employeurs le proposent, par de nouvelles aides d’Etat. Ceci pour réhabiliter le goût du travail et relativiser la nouvelle normalité d’une durée hebdomadaire de travail à 35 heures.

Mais je ne suis pas sûr qu’il faille engager tout de suite une refonte générale de cette logique de shadock pourtant indispensable.

La recette pour sortir le plus rapidement possible de la crise et plus fort après qu’avant selon moi est toujours la même. Nous devons soutenir un « réengineering » (autre mot pour réforme) global de notre organisation collective pour la meilleure efficacité au meilleur coût et avec le seul effectif nécessaire pour libérer le maximum d’énergies et de travailleurs pour créer de nouvelles offres de produits et de services. Personne n’en a spontanément envie parce qu’il faut pour cela évoluer, changer, se remettre en question, mais la crise ne nous donnera sans doute pas d’autres choix.

 

A moins que le nouveau parti anticapitaliste du facteur, allié à Jean Luc Mélenchon, aux altermondialistes de Porto Allègre, à Ségolène Royal, à la philosophe éthérée que j’ai entendue samedi matin sur France Inter et dont j’ai oublié le nom et à tous les autres qui disent qu’un autre monde est possible, ni libéral, ni capitaliste bien sûr, commencent à nous dire de quoi il retourne. Pour l’instant on a bien compris le monde qu’ils ne veulent plus, mais qui les nourrit assez bien encore, en revanche ça fait des années maintenant que le vide programmatique tarde à se combler. Enfin Olivier Besancenot à qui Moati demandait le programme disait ce soir à Ripostes qu’il s’intéressait de près à certaines expériences d’Amérique du Sud, Chavez par exemple. En ce sens je confirme, un autre monde est possible, le pire.    

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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S
En attendant Sarkozy se plante de politique, à trop vouloir se prendre pour Gasby le magnifique et acheter le silence des corporatismes de France avec l'argent des contribuables, il se met à dos ses copains de droite qui constatent sa conversion au socialisme d'Etat. C'est marrant cette france de droite qui se fait bouffer par la concurrence internationale et se rembourse avec l'argent des autres se gardant bien de philosopher sur une économie libérale débarasseé de tout étatisme. Pas trés fairplays les petits bras de l'UMP. Vivement que Copé se présente en 2012 et que Bertrand tébuche, comme courtisan il n'y a pas plus idiot inutile. A mon avis le centre sauvera les meubles parce qu'à vous lire je me demande si vous avez le sens de la vie en société plus que le boulard! Cette droite là casse les français, reveillez-vous avant que la gauche vous double au centre. A plus sur le blog CL.
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D
<br /> Seb. C'est bien l'inventeur de la cocotte minute, non?<br /> <br /> <br />
M
Petite précision, la conférence débat n'a pas lieu le Samedi 6 mais le VENDREDI 6 FEVRIER
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L
L'idée; c'est justement de valoriser ces personnes qui ont le goût du travail en leur permettant de réellement gagner plus avec leurs heures supplémentaires.
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L
L'idée; c'est justement de valoriser ces personnes qui ont le goût du travail en leur permettant de réellement gagner plus avec leurs heures supplémentaires.
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M
Bravo Daniel S pour le « gioco di parole » comme disent les usurpateurs de la coupe du monde de foot 2006. C’était tentant !
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V
Le problème a toujours été le chomage et les chomistes...Dans l'temps on disait aux drôles, si tu veux pas apprendre à l'école, t'iras faire un métier !!!Et ouais: faire des études c'est pas un métier, c'est juste une faculté(hi-hi) ...Je le sais, j'en ai pas profité!Y faut réinventer les métiers!Comme celui de sonneur de cloche: déjà ici on a un expert!"maudit sois-tu carillonneur...que dieu créa pour mon malheur!Dès le bout du jour, à la cloche il s'accroche,et le soir encor, le retrouve à son poste..." 
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J
<br /> Je pense que nous sommes en train de payer les erreurs du passé.<br /> Comme un taux de réussite de 85% au BAC, il a des années ; c’est bien. A ces derniers s’ouvraient donc naturellement la possibilité d’effectuer des études supérieures, ici encore ; c’est bien. Ceux-ci étaient donc appelés à devenir cadre.<br /> Un cadre gère deux, trois chefs d’équipes qui eux-mêmes encadrent 5 à 8 employés. Donc à l’issue de leur formation, ces 85% de bachelier étaient appelés à devenir pour 65% d’entre eux des cadres. Combien faut-il de chefs d’équipes et d’employés… pour ces cadres. La masse salariale est-elle suffisante ?<br /> Comme les 35 h. Phénomène qui a ouvert la porte aux loisirs ; c’est bien. Ce secteur a profité de cette avancée sociale ; c’est bien. Mais de quoi vit le commerce. Des employés, des chefs d’équipes, des cadres. Mais ceux-ci en masse sur le marché ont-ils un emploi. Combien de ces 85% de bachelier qui avec leurs diplômes en poche sont restés sur le trottoir ?<br /> Est-ce la faute des patrons de ne pouvoir employer qu’un nombre restreint de cadres ?<br /> Nous essuyons le rêve d’un monde utopique. Et nous en payons les conséquences.<br /> Et ceci n’excuse pas les dérives que le monde connaît en ce moment, mais est une tentative d’explication aux caractères moroses de notre société.<br />
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M
Sarkozy par sa politique du travailler plus pour gagner plus aurait redonné le gout du travail aux français. Tu devrais poser la question à tes employés pour savoir s’ils l’avaient effectivement  perdu ce goût du travail, eux qui exercent pour beaucoup d’entre eux leur profession à l’extérieur et donc par tous les temps. Tu devrais également en profiter pour leur demander si les efforts voulus par le Président pour faire face à la crise leurs paraissent équitables par rapport à ceux demandés aux plus aisés des français. Enfin il serait intéressant de savoir s’ils acceptent le fait que le plan de relance français ne se fait que par l’investissement alors que des pays comme l’Allemagne ou les Etats-Unis d’Amérique accordent une place à la demande ?<br /> Les chefs d’entreprise sont dans leurs rôles en condamnant les 35 heures mais la réalité est que depuis une trentaine d’années nous avons une détérioration du rythme de travail.<br /> S’il faut vous convaincre de cela, je vous conseille d’assister à la conférence de Gérard Filoche (Inspecteur du Travail) qui aura lieu dans la salle du théâtre du château samedi 6 février à 20 h15. Ce serait une occasion pour toi Daniel d’écouter un autre son de cloche et d'accroître ainsi ton objectivité.
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D
<br /> Tu as raison Mo, c'est bien un son de cloche.<br /> <br /> <br />
V
Moi je pensais à la framboise (ma spécialité) qu'on fait cultiver au Maroc pour envoyer dans les pays du Nord de l'Europe au nom du libéralisme des marchés...Après on gueule contre les camions sur la 10...Tiens au fait, Bussereau leur en a mis plein le cul ! Aucune nouvelle de la mise à 4 voies de la portion charentaise... Par contre on va refaire le goudron de l'axe Niort-La Rochelle....Ah,ah,ah,ah,ah......................... Me font tous chier.
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J
Et oui Vinosse...Regardons le périple des crevettes danoises : péchée en mer du nord, on les envoie en Afrique se faire décortiquer pour repartir vers les pays occidentaux pour consommation. Les langoustes écossaises partent en thailande se faire décortiquer... RIDICULE, à la fois pour les dégats environnementaux et pour l'emploi de proximité. Le trop faible coût du transport favorise le dumping salarial et les nuisances écologiques...
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