29 Juillet 2008
Je ne peux que féliciter les commentateurs qui ont planché sur le devoir de vacance proposé dans l’article précédent. Je suis proche (et pratiquant) de leur position au regard du salaire minimum. En revanche le débat pourrait se poursuivre sur le niveau auquel il doit être et comment il doit être réévalué pour atteindre la fonction qu’on lui assigne.
Daniel D semble avoir abaissé le seuil de l’appréciation du diffamatoire à son encontre en réaction à un autre commentaire qui m’a semblé plutôt anodin et dérisoire. IP 28.249.74.18. Pas de problème de transparence de ma part sur l’identité IP des commentateurs. Mais je ne sais vraiment pas très bien ce que l’on peut faire avec. De nombreux ordinateurs n’ont pas d’IP fixe et reçoivent une nouvelle adresse à chaque connexion.
J’invite Daniel D, nouvellement sensibilisé aux amabilités, à lire l’article consacré à Charlie Hebdo dans le Monde de cet après midi. Il me semble que l’affaire Siné est utilement expliquée. A la lecture de l’article je me disais aussi que le gouvernement devrait auditer finement ce journal qui semble avoir trouvé le truc qui permet de garder au travail des équipes très longtemps après que les travailleurs aient généralement souhaités prendre leur retraite. Compte tenu du nombre de personnes qui s’émeuvent du licenciement d’un salarié de 79 ans je me dis que Xavier Bertrand nous a sans doute bluffé en nous faisant croire que l’opinion n’était pas favorable à l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine.
Je mets en téléchargement deux bonnes feuilles du week-end dernier. Alexandre Adler dans le Figaro et de la pure provocation ici, Claude Allègre dans le Point.
Je me suis aussi plongé dans la lecture ce week-end d’un essai de 1959 intitulé « le style du général » écrit par Jean François Revel et réédité par lui en 1988. A l’occasion de cette réédition l’auteur a rédigé une nouvelle préface : « De la légende vivante au mythe posthume ». Je me suis intéressé trop tardivement à Revel. Je l’apprécie au plus haut point. Dans ces deux textes écrits à 30 ans d’intervalle il se livre à une analyse sans complaisance de De Gaulle auquel il ne reconnaît réellement ni vision, ni compréhension très fine du monde dans lequel il vivait. En revanche il sait exprimer ce qui a été la force du Général, qui reconnaît-il ne s’est heureusement pas toujours trompé, ce sont le courage et l’action. Des qualités nous dit-il que l’on rencontre peu chez les hommes politiques qui se préoccupent plus de conquérir le pouvoir que de changer le monde quand ils l’acquièrent. Un passage consacré à la constitution de 1958 et à l’ajout de 1962 me semble être plus d’actualité que jamais. Revel se livre à une critique très sévère de cette constitution qui donne plus de pouvoir à notre président de la république que n’en ont les dirigeants des autres démocraties. Passionnant cet auteur libéral. Je vais me plonger dans ses mémoires (« le voleur dans la maison vide ») qui attendent dans ma bibliothèque depuis trop longtemps.
Bon tout ça pour vous dire que je vais devoir m’absenter de ce blog quelques jours. Un examen de routine la semaine dernière a un peu chamboulé tous mes plans. Je dois me faire sortir une saloperie du ventre après demain. Pour me rassurer mon chirurgien me dit que je vais en cure. Rien de bon, mais pas insurmontable du tout si l’on en croit les images. A bientôt.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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