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Devoirs de vacances.

Mes chers commentateurs assidus, je crois avoir trouvé un bon sujet de débat à vous proposer en lisant la presse aujourd’hui. Le Monde de ce jour publie un article de Bertrand Bissuel qui s’intitule « les effets pervers du smic ». Voilà il me semble un sujet de réflexion très concret qui oppose le plus souvent les libéraux et les autres. Entendons nous bien, l’opposition dont je parle concerne les règles du jeu, pas l’objectif. Celui-ci doit être l’accès pour tous au travail et l’amélioration du pouvoir d’achat des moins qualifiés.

Pour faire très simple on peut dire qu’il y a deux stratégies. La première consiste à fixer un salaire minimum politique revalorisé en fonction de l’inflation et de coups de pouce de temps à autre. Pour permettre aux candidats à l’emploi d’être recruté à ce salaire minimum la société s’engage à assurer la formation nécessaire pour que la productivité des individus permette au producteur de biens et de services qui les emploie d’être compétitif sur son marché. Parce que la division internationale du travail sanctionne la perte de compétitivité et certaines activités sont régulièrement abandonnées ou délocalisées. Cette approche volontariste présente l’intérêt de pousser à l’innovation, à la recherche de toujours plus de productivité et à l’élévation des compétences. Le prix à payer c’est l’exclusion du monde du travail des plus faibles que les accompagnements proposés ne réussissent pas à rendre employables.

La deuxième diffère de la première en ce qu’elle privilégie l’entrée dans le monde du travail en acceptant une certaine « vérité des prix » de la valeur travail, quitte à ce que la collectivité redresse le pouvoir d’achat des salaires les plus bas par l’impôt négatif ou d’autres mesures d’assistance. L’intérêt principal de cette approche c’est qu’elle permet d’affronter brutalement la réalité et donc de trouver les mesures d’accompagnement les plus pertinentes. Un individu exclu du monde du travail devra vivre misérablement de revenus d’assistance sans vraies possibilités d’intégration. En revanche un individu dont la base du revenu provient d’un emploi développera des ressources souvent surprenantes qui permettront d’espérer une progression de compétence et de rémunération. Les moyens collectifs d’accompagnement se trouvent dans ce cadre souvent mieux valorisés. C’est sans doute ce qui explique que comme le dit l’article absence de smic ne rime par forcément avec paupérisation des plus faibles. Qu’en pensez-vous ?

 

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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V
On connait ta largesse d'esprit, mon cher Daniel, toi qui n'as jamais ou presque éliminé une intervention anonyme, mais celle qui vient ci-dessous m'agresser mérite qu'on s'intéresse à son auteur.En conséquence je te demande de fournir l'adresse IP de son expéditeur, car je compte porter plainte pour diffamation ou autre, les motifs ne manquent pas.Daniel DURET 
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U
Il faut bien constater que Monsieur petit fruit fait sa petite révolution tout seul au milieu de ses petits pots en critiquant négativement et en démolissant tout systématiquement.Ah , j'oubliais aussi qu'il va péter la gueule à tout les c... etc etc et blablabla et blablabla...............Il n'y a rien à espérer du coté constructif.
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J
Voila où nous conduit le libéralisme sauvage non régulé :Adidas retire progressivement sa production de Chine, maintenant trop chère Le numéro deux mondial des équipements sportifs, l'allemand Adidas (Xetra: 500340 - actualité) , juge le niveau des salaires en Chine dorénavant trop élevé et va transférer une partie de sa production vers des pays encore plus compétitifs, déclare son patron dans un entretien publié lundi."Les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop élevés" en Chine, a dit Herbert Hainer à l'hebdomadaire Wirtschaftswoche de lundi. La part de la production de chaussures Adidas en Chine, qui représente pour l'instant la moitié de la production totale de chaussures du groupe bavarois, "va reculer", prédit le patron."Nous avons déjà ouvert une première usine en Inde. Des pays comme le Laos, le Cambodge (Paris: FR0000079659 - actualité) et le Vietnam s'y ajoutent", a-t-il expliqué. "La production va également revenir dans les pays de l'ex-URSS et en Europe de l'est", mais pas en Allemagne, selon lui.C'est fou ça, même l'esclavage est devenu trop cher...Le néolibéralisme me donne vraiment la nausée !
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J
bonjour à tous,Après lecture attentive de l'intervention de "Gardien du temple", je ne crois pas déceler trop de points de désaccord, puisqu'il semble favorable à un salaire minimal évoluant au même rythme que le coût de la vie. C'est également ma position.Je tiens à rajouter quelques éléments d'analyse que j'avais omis vendredi. On entend souvent la rumeur selon laquelle on assiterait à une smicardisation de la société. Ainsi, on compare le nombre de personnes payées au salaire minimal en France avec celui qui est publié outre-manche. En fait, le chiffre francais est plus élévé surtout parce que le mode de calcul n'est pas le même. Sinon, les chiffres seraient très comparables.En revanche on assite bien à une trappe à bas salaires qui est constituée par les allègements bas-salaires (jusqu'à 1.6 SMIC). Or, je constate qu'on accuse régulièrement les 35h de tous les maux mais qu'on ne parle pas de cette trappe ainsi créée et qui, en outre, participe pleinement au trou de la sécu par le manque à gagner que ces allègements génèrent...CordialementJohn
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B
Ti veu ou ti veu pas?
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G
Bonjour à tous,Ce sujet lancé par Daniel Sauvaitre n'est pas des plus inutiles !! Les salaires minimums sont très débattus comme moyens d'améliorer l'équité et de soutenir les salaires des travailleurs peu qualifiés. Pour ma part j'y suis assez favorable, car même si je fais confiance en la société en général je dois avouer aussi que j'ai parfois du mal à accorder ma confiance à tout individu employeur. L'être humain peut aussi avoir ses faiblesses.Il faut savoir, qu'en matière de salaires minimums, la quasi totalité des pays de l'OCDE appliquent, d'une manière ou une autre, un salaire plancher. La vraie question que l'on est en droit de se poser : atteignent-ils leurs objectifs ? Je crois que cela nous intéresse tous ici...En ce qui concerne l'Allemagne à qui il a déjà été fait référence, il faut constater que le marché de travail allemand est assez bien reglementé, même si elle fait partie des quelques pays membres de l'OCDE qui ne disposent pas encore de salaire minimum national. Comme d'autres, elle recourt plus aux conventions collectives pour fixer des salaires planchers, et ceci concerne une très large proportion de la main d'oeuvre. Quelques professions en étaient encore exclues il y a peu, mais la législation est intervenue depuis (notamment dans le domaine de la construction afin d'éviter tout dumping salarial).On le sait, à l'intérieur même de nombreux grands pays, un salaire minimum légal est appliqué. Cela existe aujourd'hui de manière si importante, qu'on est en mesure d'en faire la règle générale. A partir de ce constat, il est important de mettre le doigt sur les avantages et les inconvénients d'un salaire minimum ? Tout d'abord, il dissuade les employeurs de s'approprier les allégements fiscaux destinés à améliorer la rémunération nette des travailleurs à bas salaire, ou de répercuter l'effet des prélevements sociaux en abaissant les salaires. Il peut accroître l'équité en relevant les bas revenus, et inciter les personnes en marge du marché du travail, notamment les moins qualifiés, à rechercher un emploi. S'il est fixé à un niveau trop bas, il perd ces avantages. En revanche, à un niveau trop élevé, le salaire minimum empêche les employeurs de recruter du personnel peu qualifié et peut finir par protéger les travailleurs intégrés. Pour certaines entreprises, le coût peut etre un obstacle à l'embauche de personnel supplémentaire, même au salaire minimum. De fait, les cotisations sociales et les autres prélèvements salariaux majorent en moyenne d'environ 18% le coût d'un salaire minimum. Dans la plupart des pays, les taux de prélèvements sont similaires pour les salaires minimums et pour les salaires élevés, mais des taux préférentiels s'appliquent en Belgique, en France, en Hongrie, en Irlande, et au Royaume-Uni.Un pays disposant d'un salaire minimum légal a des taux de chômage bas, essentiellement parce que le montant fixé n'entrave pas l'emploi. Au Royaume-Uni, une commission a été très efficace pour faire en sorte que le salaire minimum suive le coût de la vie et de la croissance, sans pour autant être trop élevé. Au delà des effets sur l'emploi que peut avoir un salaire minimum légal, il faut aussi chercher à mesurer l'effet qu'il doit avoir sur les revenus des travailleurs faiblement rémunérés? Améliore-t-il le salaire net des intéressés ? Car comme vous le savez, les travailleurs au salaire minimum perçoivent les salaires les plus bas, mais paient néanmoins des impôts. Une dizaine de pays ont récemment allégé la pression fiscale sur les bas revenus. Sur le début des années 2000 à nos jours, les réductions d'impôts les plus fortes en faveur des travailleurs au salaire minimum ont été observées en France, en Belgique, en Irlande, aux Pays-Bas,... En d'autres termes, un relèvement du salaire minimum peut alourdir les coûts de main d'oeuvre sans stimuler les revenus nets autant qu'il le devrait. De réels ajustements du système d'impôts, associées à un salaire minimum convenablement fixé, peut rendre le travail lucratif.Ces reflexions modestes contribueront, j'espere, à dynamiser le débat sur ces questions fondamentales pour le développement de notre société. Je vote donc oui au SMIC donc l'évolution suit le coût de la vie et la croissance, sans pour autant être trop élevé.Bon Week-end
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J
Oula, je m'attendais pas à une "offre" si rapide. Bon ça ne tombe pas très bien puisque je ne pourrai plus répondre pendant le WE. Mais dès lundi je reprendrai avec plaisir le débat où je le laisse.Alors, si je décrypte bien, vous nous dites - comme le sous-tend la pensée unique du moment- quele SMIC est un frein à l'économie, à l'attractivité, à l'emploi,...Et vous préconisez donc une solution de type Américaine avec un salaire minimal plus bas et un éventuel complément par transfert de charges via des allocations diverses. En tout cas, je l'ai compris comme tel, si ce n'était pas le sens du débat, n'hésitez pas à ré-orienter.Alors, quelques éléments de réponse :- Sur l'attractivité du pays : le SMIC n'a pas l'air de freiner trop les investissements puisqu'une étude de l'institut KPGM affirme que la France est le pays Européen le plus attractif pour l'implantation des entreprises. Les points faibles notés par cette étude relevaient plutôt le manque de qualification de la main d'oeuvre que le coût global de celle-ci qui, contrairement aux apparences n'est si élevé qu'on le croit.-Concernant le chômage, cette affirmation m'a toujours fait beaucoup rire. En effet, on ne cesse de nous vanter le faible taux de chômage Américain. A ce titre, ce pays fait donc figure de modèle. Bon, ok, il y a environ deux points de chômage d'écart entre la france et les Etats-unis, mais si on inclut la population carcérale, on a quasiment la même taux de chômage puisque le taux d'emprisonnement est environ 8 ou 9 fois plus élevé là-bas. En effet, en incluant ces personnes, le taux de chômage remonterai de 1.4 % chez eux et de seulement 0,2 en France. En outre, les politiques néolibérales ont eu pour effet de développer au-delà du raisonnable les petits boulots précaires, inacceptables...- Au-delà de l'aspect de pure efficience économique, il y a un aspect moral ayant trait à la dignité de la personne. Reconnaitre un salaire minimal, c'est admettre que la personne vaut quelque chose, que son labeur n'est pas vain. Cette reconnaissance de la valeur travail, vous l'avez abordée dans votre article et je voudrais y revenir en renversant les termes de l'analyse ; si on estime que la productivité d'une personne est inférieure au SMIC et qu'en conséquence il faut la payer moins, comment justifier les rémunérations de milliardaire dont se gratifient certains patrons avec une ostentation désarmante et, ce, malgré des piètres résultats pour certains. Ces rémunérations sont-elles corrélées à une quelconque productivité ??? cessons de rire...Ce qui m'amène naturellement au dernier point, la comparaison avec les pays scandinaves :Effectivement, certains pays nordiques n'ont pas de salaire minimal, pour autant c'est également dans ces pays que la "dispersion des salaires" est la moins importante. Pour faire simple pour nos lecteurs, il s'agit de l'écart entre les bas et les hauts salaires. Cette dispersion est très faible !!! C'est là une tradition forte et morale !!!Alors qu'en france la dispersion est très importante...le SMIC apparait ici comme un frein à cet excès de dispersion (l'effet  est reconnu, notamment dans les pays qui viennent de mettre en place un salaire minimal).En gros, le débat sur le salaire minimal ne peut pas être scindé d'une analyse plus globale sur les inégalités et le partage de la richesse. Et comme je sais reconnaitre les points positifs, fussent-ils mis en place par un despote que je déteste, je suis reconnaissant au gouvernement d'avoir instauré la "participation obligatoire aux bénéfices". C'est déjà un début de réponse, bien trop timide à mon sens, mais c'est déjà ça.A lundi,Bon WE à tousCordialement,John
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V
Quelle drôle de question!Je surveille les activités des voisins pour pouvoir les dénoncer si je les vois sulfater quand le vent dépasse les 3 Km/h...Pour donner du boulot aux agents de l'administration qui ne sont pas au smic et qui ont la sécurité de l'emploi...Eux...Sinon, continuer à dire qu'on va améliorer la situation économique en détruisant ce qui existe, c'est mentir sur ses objectifs! John L. va t'expliquer ça mieux que moi! 
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V
Il serait temps que les futurs licenciés de chez Renault(6000 et +) viennent dire leur avis sur cette question ici!Ça te ferait péter les stats! Sommes-nous bien formés?Devons-nous accepter qu'on détruise le Smic?Qu'est-ce qu'y y'a ce soir à la télé?Si on pétait la gueule au Carlos et à tous ces cons qui ont le cul au chaud? 
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D
<br /> Tu fais quoi Daniel pour améliorer l'économie et l'emploi dans ton village? Tu seras bien plus constructif en répondant à cette question.<br /> <br /> <br />