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Dura lex sed lex.

Par deux voix de majorité la réforme de nos institutions a été adoptée par le congrès hier après midi à Versailles. C’est dans ces moments là que l’on se dit qu’en démocratie chaque électeur détient bien un immense pouvoir. Tous ceux qui ont approuvé la réforme peuvent affirmer qu’ils sont presque individuellement responsables de la réécriture de près de la moitié des articles de notre constitution. C’est encore plus vrai pour ceux qui se sont souvenus qu’il n’y a pas de mandat impératif et que c’est en son âme et conscience, librement que chacun fait son choix. A quelques semaines du congrès socialiste, la solution tactique pour Jack Lang aurait pu être de se conformer à la directive donnée par le chef du parti et observée par tous ses collègues. En votant oui, par le prix qu’il va payer dans sa famille politique, il mérite tout notre respect pour le courage dont il a fait preuve. Et ceci indépendamment de ce que l’on peut penser de la réforme proposée ou de l’action gouvernementale de l’éternel ministre de la culture, comme nous le rappelle Mo. Une seule voix de majorité, c’est aussi la preuve que le texte est allé jusqu’à la limite de ce qui pouvait être approuvé par le parlement actuel. Nous verrons maintenant à l’expérience la qualité de notre constitution ainsi modifiée.

 

Manuel Valls et trois autres députés socialistes signent aujourd’hui dans le Monde une tribune dans laquelle ils disent qu’ils auraient aimé voter oui et s’en prennent à la stratégie du réflexe pavlovien anti Sarkozy du parti. A la lecture de CL aujourd’hui j’ai eu la confirmation que nos députés de Charente sont eux aussi dans le réflexe pavlovien quand ils votent non à ce texte. Philippe Arnaud a voté oui contrairement à son non élu de président de Modem qui devrait gouverner seul la France pour qu’enfin la démocratie soit belle et impartiale. Mais c’est un oui dont je n’ai pas très bien compris ce qu’il voulait dire.

Autant d’éléments qui m’incitent à faire clairement campagne pour les deux candidats issus de l’UMP pour les sénatoriales en Charente, Henri De Richemont et Jean Michel Bolvin. J’en reparlerai.   

 

A part ça, j’ai bien lu la chronique sur la fin du néolibéralisme d’Alfred Stieglitz dans les Echos d’hier et dont John nous livre de larges extraits dans son commentaire précédent. Il est très difficile pour moi de contester un prix Nobel d’économie. Pourtant j’ai de la peine à suivre son raisonnement que je trouve par moment contradictoire sur les effets de la régulation. Proposes t-il de contrebalancer les subventions à l’agriculture de certains pays riches par une politique de subvention identique dans les pays pauvres, ou bien préconise t-il de cesser les subventions à l’agriculture là où elles existent? Il m’a semblé que c’était la première position qu’il défendait. Soutiens défensifs contre soutiens offensifs. Ce n’est pas la solution qui me vient spontanément à l’esprit. Mais la macroéconomie n’est pas à ma portée.

 

Je vous joins le point de vue de BHL publié hier dans le Monde sur l’affaire Siné. J’ai pensé que cela ferait plaisir à Daniel D.

 

Je reviendrai sur Edvige après m’être un peu mieux informé des conditions et des finalités de ce fichage d’envergure.

 

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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J
Cher Gardien du temple,Je vous laisse le soin de proposer un sujet à notre webmaster ayant trait à la politique économique ou sociale en cours.Cordialement
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G
Cher John L.Vous proposez d'engager un débat, c'est avec bonheur que j'y participerai.Cordialement
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M
<br /> <br /> <br /> Le fichage EDVIGE mélange ordre public et renseignement politique<br /> <br /> <br /> «Le nouveau fichier Edvige des "personnes portant atteinte à l'ordre public" est un pas de plus vers une société de surveillance généralisée» estime Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH). La création de ce fichier qui mêle citoyens ordinaires et responsables politiques, discrètement annoncée au Journal officiel du 1er juillet, provoque une mobilisation sans précédent. Plus de 27.000 personnes et 245 associations ont d'ores et déjà signé la pétition pour l'abandon du fichier. La Ligue des Droits de l'Homme a décidé de saisir le Conseil d'Etat. La pétition est ici.<br /> <br /> Jean-Pierre Dubois : « Il s'agit d'un pas de plus vers une société de surveillance généralisée. Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) est un nouveau fichier qui s'inspire des caractéristiques de l'ancien fichier des Renseignements généraux, en les aggravant. Il est créé en même temps que la fusion entre les Renseignements Généraux et la DST (Direction de Surveillance du Territoire), au sein d’une même agence de renseignements — la Direction Centrale de la Sécurité Publique. Son but est de recenser des personnes susceptibles de porter atteinte à l'ordre public, en dehors du cadre des procédures judiciaires et ce, pour des gens qui n'ont pas de casier. Mais ce fichage est censé inclure les responsables syndicaux, chefs d'entreprises ou personnalités politiques, qui n'ont aucun rapport avec la notion d'ordre public mise en avant (1). Les informations concerneront à la fois le domaine public comme l'appartenance politique, l'engagement associatif, l'appartenance religieuse mais aussi des données beaucoup plus personnelles comme l'orientation sexuelle ou la situation familiale.<br /> (1) Il recensera, de manière systématique et généralisée,  toute personne «ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique, ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ».<br /> <br /> <br /> <br /> Ce mélange des genres est extrêmement choquant puisqu'on confond lessuspects aux yeux d'un policier et les représentants de la société civile. La deuxième critique concerne le fichage de mineurs dès l'âge de 13 ans. Même si la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot Marie, a affirmé que la majorité pénale était effective à cet âge là, on sait qu'elle n'est prise en compte par les tribunaux que dans des cas exceptionnels. De toute façon la majorité pénale est hors sujet dans la mesure où EDVIGE n' aucun rapport avec une décision de justice.<br /> Edvige ignore la séparation des pouvoirs politiques, judiciaires et informatiques puisque il n'y a plus de distinction entre une décision de justice et un fichage politique. Il viole aussi la présomption d'innocence puisqu'il n'y a pas de jugement. La consultation directe au fichier n'est pas possible, sauf en passant par la CNIL, la contestation  non plus. On sait pourtant que certains employeurs s'informent sur leurs salariés grâce aux Renseignements Généraux.<br /> <br /> <br /> <br />
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V
Il est amusant de constater, car c'est un fait rare, que lorsqu'un type de droite vient ici témoigner, d'un il utilise un pseudo ridicule et prétentieux, de deux il nous gratifie d'un copié-collé repris d'un site réservé aux militants de l'UMP!Bon, passons...Tapie, d'avance remercié d'avoir motivé tout le mini groupe radical pour son vote positif de Versailles(et oui, pourquoi donc les juges l'ont-il gratifié de près de 400 millions d'euros?), vient de se trouver une charmante résidence en suisse, avec les papiers de résident qui vont avec!Douce France... 
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J
à Gardien du temple,Déjà voici un bien curieux pseudo sur un forum où les intervenants ne sont pas anonymes...Pour revenir au coeur de votre intervention ; je fais partie des personnes qui pensent qu'il fallait faire quelque chose pour réformer les institutions mais, puisqu'il faut agir, autant le faire intégralement et correctement. A ce titre comment faire l'économie d'une réforme du mode de scrutin du sénat??? En outre, certains points de cette réforme appellent des commentaires :- Sur le conseil supérieur de la magistrature : les magistrats seront minoritaires au profit d'une sur-représentation des personnalités nommées par le pouvoir en place. Quid de l'indépendance de la justice??? On avait déjà une collusion avec les pouvoirs financiers, une assise sur les médias qui s'esquisse fortement et, maintenant, sur la justice...La boucle est bouclée. Ce simple point  de la réforme vaudrait justification pour voter négativement.- Je rajouterai que la possibilité pour le président de s'exprimer devant le parlement n'ajoute rien à la démocratie sauf la volonté d'un homme de faire son auto-satisfécit devant un parterre acquis à sa cause.En bref elle ne va pas assez loin sur bien des domaines et apporte des éléments nouveaux très discutables.Pour autant, comme je le signalais dans un précédent post, tout ceci n'est qu'un écran de fumée destiné à occuper l'espace médiatique au détriment de sujets plus importants qui mériteraient, sans nul doute, qu'on s'y attarde un peu plus :- à ce titre voulez-vous entamer un débat avec moi, cher gardien du temple, sur la politique économique du gouvernement, ses conséquences sociales, sur les inégalités,...Cordialement John Lasserre
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