22 Juillet 2008
Par deux voix de majorité la réforme de nos institutions a été adoptée par le congrès hier après midi à Versailles. C’est dans ces moments là
que l’on se dit qu’en démocratie chaque électeur détient bien un immense pouvoir. Tous ceux qui ont approuvé la réforme peuvent affirmer qu’ils sont presque individuellement responsables de la
réécriture de près de la moitié des articles de notre constitution. C’est encore plus vrai pour ceux qui se sont souvenus qu’il n’y a pas de mandat impératif et que c’est en son âme et
conscience, librement que chacun fait son choix. A quelques semaines du congrès socialiste, la solution tactique pour Jack Lang aurait pu être de se conformer à la directive donnée par le chef du
parti et observée par tous ses collègues. En votant oui, par le prix qu’il va payer dans sa famille politique, il mérite tout notre respect pour le courage dont il a fait preuve. Et ceci
indépendamment de ce que l’on peut penser de la réforme proposée ou de l’action gouvernementale de l’éternel ministre de la culture, comme nous le rappelle Mo. Une seule voix de majorité, c’est
aussi la preuve que le texte est allé jusqu’à la limite de ce qui pouvait être approuvé par le parlement actuel. Nous verrons maintenant à l’expérience la qualité de notre constitution ainsi
modifiée.
Manuel Valls et trois autres députés socialistes signent aujourd’hui dans le Monde une tribune dans laquelle ils disent qu’ils auraient aimé voter oui et s’en prennent à la stratégie du réflexe pavlovien anti Sarkozy du parti. A la lecture de CL aujourd’hui j’ai eu la confirmation que nos députés de Charente sont eux aussi dans le réflexe pavlovien quand ils votent non à ce texte. Philippe Arnaud a voté oui contrairement à son non élu de président de Modem qui devrait gouverner seul la France pour qu’enfin la démocratie soit belle et impartiale. Mais c’est un oui dont je n’ai pas très bien compris ce qu’il voulait dire.
Autant d’éléments qui m’incitent à faire clairement campagne pour les deux candidats issus de l’UMP pour les sénatoriales en Charente, Henri De Richemont et Jean Michel Bolvin. J’en reparlerai.
A part ça, j’ai bien lu la chronique sur la fin du néolibéralisme d’Alfred Stieglitz dans les Echos d’hier et dont John nous livre de larges extraits dans son commentaire précédent. Il est très difficile pour moi de contester un prix Nobel d’économie. Pourtant j’ai de la peine à suivre son raisonnement que je trouve par moment contradictoire sur les effets de la régulation. Proposes t-il de contrebalancer les subventions à l’agriculture de certains pays riches par une politique de subvention identique dans les pays pauvres, ou bien préconise t-il de cesser les subventions à l’agriculture là où elles existent? Il m’a semblé que c’était la première position qu’il défendait. Soutiens défensifs contre soutiens offensifs. Ce n’est pas la solution qui me vient spontanément à l’esprit. Mais la macroéconomie n’est pas à ma portée.
Je vous joins le point de vue de BHL publié hier dans le Monde sur l’affaire Siné. J’ai pensé que cela ferait plaisir à Daniel D.
Je reviendrai sur Edvige après m’être un peu mieux informé des conditions et des finalités de ce fichage d’envergure.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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