18 Octobre 2007
La Charente libre de ce matin relate les débats que nous avons eus lundi en conseil communautaire sur le projet de construction d’un pôle emploi économie à Barbezieux. L’objectif déjà évoqué plusieurs fois ici consiste à réunir dans un même lieu l’ensemble des acteurs qui interviennent auprès des demandeurs d’emploi ou qui soutiennent la création d’activités nouvelles. Un certain nombre d’éléments concoure à l’opportunité de ce projet. Les locaux occupés à ce jour par l’AAISC et la mission locale sont très vétustes et l’ANPE veut créer un point relais à Barbezieux. Sur la base du coût d’acquisition de l’immeuble Vicard augmenté du coût des travaux à réaliser, diminué des participations de l’ETAT, de la Région, du département et du pays, la couverture de la charge annuelle de remboursement d’un emprunt et des autres charges permet de proposer des loyers qui se situent entre 5 et 5.5 euros du m2 pour les principaux locataires. Nous avions hier une réunion technique à la communauté pour étudier avec les partenaires ANAH et Conseil Général les propositions du bureau d’études Urbanis concernant notre opération programmée d’amélioration de l’habitat de revitalisation rurale (OPAH RR) qui doit débuter en janvier 2008. Les références de prix qui ont été rappelées lors de cette réunion pour les loyers pratiqués sur notre territoire sont les suivantes : 4.5 à 6.5 euros le m2 pour les loyers libres. Le loyer conventionné social (C2) s’établit à 4.85 euros le m2. la proposition de loyer qu’il est possible de faire pour l’AAISC et la mission locale à 5 euros le m2 se trouve donc dans le bas de la fourchette du marché. Pour autant l’AAISC par la voix de son président nous a fait savoir que l’association ne pourrait pas assumer le loyer de 764 euros correspondant aux 153 m2 nécessaire à l’hébergement de ses 9 salariés. Je connais cette difficulté. Mais plutôt que de proposer un loyer plus faible que celui envisagé et créer ainsi une disparité de valeur difficile à justifier il m’a semblé plus pertinent d’aborder cette difficulté sous un angle différent. Le coût du loyer représente pour cette association 85 euros par salarié et par mois soit moins de 3.5% d’un salaire (chargé) à 2600 euros. Des bureaux adaptés sont pour le moins une nécessité pour que les agents puissent exercer leur activité dans de bonnes conditions et nous venons de voir que le coût proposé même s’il est forcément toujours trop cher n’est pas anormal loin de là. Il me semble donc que la solution est à chercher en interne. La président a rappelé que les communes du Sud Charente ne contribuent que pour à peine un tiers au budget. Ne serait-il pas logique que le président, également conseiller général, puisse avec ses collègues du Sud Charente s’employer à expliquer dans toutes les communes la pertinence pour le territoire de l’action de l’association qu’il préside, ceci afin d’améliorer l’encaissement des participations. Voilà une belle mission pour déployer des talents d’orateur, de politique, de leader et de gestionnaire au service d’une grande cause. J’avais cru comprendre de la part des deux présidents de l’AAISC et de la PAIO que le problème des locaux était urgent et crucial. La subtilité de leur façon, sans doute très indirecte, de soutenir le projet m’échappe un peu par moment. Je prends dès aujourd’hui rendez vous pour signer l’acte authentique avec Vicard.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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