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Corine Pelluchon écrit sur l'euthanasie.

Corine Pelluchon est agrégée et docteur en philosophie. Elle enseigne depuis l’an passé la bioéthique aux étudiants en médecine de l’université de Boston. Le journal le Monde a publié dans son édition datée de mercredi, à la page débats, un article d’elle intitulé : « l’euthanasie, un choix de société ». Vous pouvez le lire en cliquant sur le lien suivant.

J’ai croisé son papa hier à Barbezieux (elle est native de Reignac) et je lui ai dit que je venais de lire avec beaucoup d’intérêt la contribution de sa fille à cette question très philosophique. Il m’a répondu qu’il allait justement de ce pas acheter le grand quotidien vespéral…
 
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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E
<br /> <br /> OUI à l'aide au suicide, mais NON à l'euthanasie !<br /> <br /> <br /> Au sujet de la différence entre l'euthanasie et l'aide au suicide, il faut distinguer entre les arguments juridiques, éthiques et religieux. On ne peut pas simplement affirmer sans nuance qu'il<br /> n'existe pas de différence entre les deux : dans un cas c'est le patient lui-même qui s'enlève la vie (aide au suicide) alors que dans l'autre c'est le médecin qui la retire. Il faut d'abord<br /> préciser sur quel terrain (juridique, éthique ou religieux) on tire notre argumentation. Si l'on se situe sur le terrain de l'éthique, on peut raisonnablement soutenir qu'il n'existe pas de<br /> différence. Cependant, si l'on se situe sur le terrain juridique, il existe toute une différence entre l'euthanasie (qualifié de meurtre au premier degré dont la peine minimale est<br /> l'emprisonnement à perpétuité) et l'aide au suicide (qui ne constitue pas un meurtre, ni un homicide et dont la peine maximale est de 14 ans d'emprisonnement). Dans le cas de l'aide au suicide,<br /> la cause de la mort est le suicide du patient et l'aide au suicide constitue d'une certaine manière une forme de complicité. Mais comme la tentative de suicide a été décriminalisée au Canada en<br /> 1972 (et en 1810 en France), cette complicité ne fait aucun sens, car il ne peut exister qu'une complicité que s'il existe une infraction principale. Or le suicide (ou tentative de suicide) n'est<br /> plus une infraction depuis 1972. Donc il ne peut logiquement y avoir de complicité au suicide. Cette infraction de l'aide au suicide est donc un non-sens.<br /> <br /> En revanche, l'euthanasie volontaire est présentement considérée comme un meurtre au premier degré. Le médecin tue son patient (à sa demande) par compassion afin de soulager ses douleurs et<br /> souffrances. Il y a ici une transgression à l'un des principes éthiques et juridiques des plus fondamentaux à savoir l'interdiction de tuer ou de porter atteinte à la vie d'autrui. Nos sociétés<br /> démocratiques reposent sur le principe que nul ne peut retirer la vie à autrui. Le contrat social « a pour fin la conservation des contractants » et la protection de la vie a toujours fondé le<br /> tissu social. On a d'ailleurs aboli la peine de mort en 1976 (et en 1981 en France) ! Si l'euthanasie volontaire (à la demande du patient souffrant) peut, dans certaines circonstances, se<br /> justifier éthiquement, on ne peut, par raccourcit de l'esprit, conclure que l'euthanasie doit être légalisée ou décriminalisée. La légalisation ou la décriminalisation d'un acte exige la prise en<br /> compte des conséquences sociales que cette légalisation ou cette décriminalisation peut engendrer. Les indéniables risques d'abus (surtout pour les personnes faibles et vulnérables qui ne sont<br /> pas en mesure d'exprimer leur volonté) et les risques d'érosion de l'ethos social par la reconnaissance de cette pratique sont des facteurs qui doivent être pris en compte. Les risques de pente<br /> glissante de l'euthanasie volontaire (à la demande du patient apte) à l'euthanasie non volontaire (sans le consentement du patient inapte) ou involontaire (sans égard ou à l'encontre du<br /> consentement du patient apte) sont bien réels comme le confirme la Commission de réforme du droit au Canada qui affirme :<br /> <br /> « Il existe, tout d'abord, un danger réel que la procédure mise au<br /> point pour permettre de tuer ceux qui se sentent un fardeau pour<br /> eux-mêmes, ne soit détournée progressivement de son but premier,<br /> et ne serve aussi éventuellement à éliminer ceux qui sont un<br /> fardeau pour les autres ou pour la société. C'est là l'argument dit du<br /> doigt dans l'engrenage qui, pour être connu, n'en est pas moins<br /> réel. Il existe aussi le danger que, dans bien des cas, le<br /> consentement à l'euthanasie ne soit pas vraiment un acte<br /> parfaitement libre et volontaire »<br /> <br /> <br /> Eric Folot<br /> <br /> <br /> <br />
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D
http://arretsurimages.net/post/2007/12/01/Lancien-kine-de-Vincent-Humbert-sort-de-lombre-alors-que-TF1-sapprete-a-diffuser-un-telefilm-glorifiant-leuthanasie<br /> <br /> Qu'en oense Corinne Pelluchon?<br /> <br /> (faudrait voir à pouvoir nous aussi mettre des liens actifs!)
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D
LAURENCE:<br /> <br /> Merci à vous deux...<br /> <br /> J'ose me compter parmi!<br /> <br /> Si ce n'avait été de mon intervention, il ne se serait rien passé...
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L
c'est sans doute vrai qu'un blog ne peut pas être le lieu d'un débat profond et complexe mais l'article de DS, le lien avec le vôtre et les échanges suivants m'ont vraiment intéressée. ils ont éveillé ma curiosité et m'ont au moins fait prendre conscience de la complexité du sujet, rien que pour ça je trouve les blogs utiles. merci à vous 2.
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C
Trois sites utiles, je crois: <br /> - Legifrance (google, legifrance), voir la loi 2005-370 dite loi Leonetti. Il y a 15 articles. Biens sûr, il faudrait aussi lire les 1500 pages de motivations de cette loi, les entretiens qui ont précédé son élaboration, le rapport commandé à Marie de Hennezel sur la fin de vie et l'accompagnement. Mais ces documents ne sont pas tous disponibles. Un texte de loi est court (un peu comme dans le cas d'un art. de journal, l'auteur est limité à 4500 signes environ! Ce n'est pas lui qui, parce qu'il serait ou pas universitaire, s'amuserait à ne pas définir les notions complexes auxquelles il fait référence, etc, etc! ) <br /> 2. Le site de la SFAP. www.sfap.org<br /> Il y a beaucoup de choses sur les soins palliatifs. Des textes en ligne, etc. <br /> 3. Le site de l'espace éthique de l'Hôpital St Louis, à Paris, sans doute ce qu'il y a de mieux en France en éthique médicale. En mettant espace éthique, Paris-11, Hôpital St Louis, sur google, on trouve tout de suite. <br /> <br /> Bye bye
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