Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tu peux ou tu peux pas.

Ainsi que je l’indiquais dans l’article précédent nous avons saisi aujourd’hui l’opportunité du bref passage à La Rochefoucauld du secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau pour lui remettre en main propre le dossier noir de la RN10 et les quelques documents annexes qui le complètent depuis son édition à l’automne 2006. Dès son arrivée à la permanence du candidat Philippe Mottet, Dominique Bussereau a répondu aux questions des journalistes sur les perspectives d’amélioration des infrastructures routières et ferroviaires du département de la Charente. Alors que le ministre était pressé de répondre sur les moyens que l’Etat allait engager pour mettre un terme au calvaire enduré tout au long de la RN 141 et qu’il réagissait en demandant aux collectivités département et Région de s’engager aussi pour dégager les moyens supplémentaires indispensables pour raccourcir les échéances je suis intervenu un peu vivement sans crier gare en indiquant que ce dont nous avons besoin c’est d’une autoroute. La remarque semblait comme d’habitude incongrue et déplacée et le secrétaire d’Etat n’a sur l’instant pas bien compris d’où fusait la remarque péremptoire. J’ai pu quelques instants plus tard lui exposer les grandes lignes de notre raisonnement en lui remettant le dossier que Daniel Herbreteau, notre expert, lui avait préparé.
De nombreux témoignages sont venus s’ajouter ensuite à sa propre expérience du matin, puisqu’il est venu par la route depuis Aurillac en passant par Limoges et Etagnac coincé entre deux camions, pour lui faire ressentir l’exaspération de population et la situation intolérable de cette route inadaptée au trafic.    
La réunion qui a suivi quelques instants plus tard au cloître s’est révélée particulièrement intéressante. Après une très brillante introduction de Philippe Mottet sur les enjeux des infrastructures de transport en Charente aussi bien ferroviaires que routières,
le secrétaire d’Etat a à son tour mis en perspective nos difficultés. En début de réunion je l’ai vu feuilleter notre dossier et la surprise de taille est venue quand il a évoqué la possibilité d’étudier la création d’une autoroute concédée pour résoudre plus vite le problème dans l’est Charente, en précisant bien toutefois qu’il n’avait pas consulté ses services et qu’il disait peut-être une énorme connerie. Les témoignages qui ont suivi ont tous exprimé à la fois l’urgence absolue et les difficultés non moins immenses à obtenir des engagements chiffrés et des délais de la part de l’Etat qui bien qu’il ait décidé d’agir seul sur les routes nationales ne cesse de tergiverser pour demander en bout de course aux collectivités locales de payer. Il se trouve que la Charente n’en a pas les moyens. Michel Boutant l'a rappelé et fait état du montant des devis pour les travaux à réaliser pour que l’intégralité du tracé soit achevée entre Chevanceaux et Limoges. Je n’ai pas fait le total mais il apparaissait crument une nouvelle fois que confiée à l’Etat cette réalisation allait prendre encore 20 ans au moins. La présidente de Circul 141 l’association de La Rochefoucauld pour le contournement de la ville, Danne Aumeyras, avait fait remarquer qu’il n’avait pas fallu plus de quatre ans pour réaliser le viaduc de Millau et qu’il était incompréhensible d’évoquer des délais aussi importants pour une petite déviation. Le ministre a alors répondu que ce projet, comme d’autres qu’elle avait cité, étaient des projets confiés au privé dont la logique, les moyens et la motivation sont différents de ceux de l’Etat.  La clarification de la situation est venue alors par Henri De Richemont qui a exigé des engagements en termes de financements et de délais à l’Etat. Echaudé par la dernière promesse non tenue dont il a été victime avec Michel Boutant de la part de Dominique Perben et de ses services il a indiqué que si l’Etat ne pouvait pas (tu peux ou tu peux pas) il y avait lieu de se tourner vers la création d’une autoroute concédée qui pourrait relier Roumazières et La Croisière. Il me semble que c’est la première fois que la solution autoroutière est aussi clairement exprimée en Charente. C’est aussi la première fois que j’entends aussi clairement un ministre évoquer son prochain déplacement en Allemagne, Suisse et Autriche mais aussi dans l’est de la France pour y étudier les solutions mises en œuvre pour faire payer le fret routier. Il y aurait beaucoup à dire encore sur le contenu extrêmement riche de cette réunion et la presse le fera bien mieux que moi dès demain sans doute.  
En tout cas il nous a semblé que le mot autoroute devenait moins tabou et qu’il rimait de mieux en mieux avec urgence, pragmatisme, engagement, financement. Encore un peu et il rimera tout à fait avec sécurité, aires de stationnement pour poids lourds, développement économique du département, économies d’énergie et finalement développement durable vous verrez.
Merci encore à Philippe Mottet de son initiative et très bonne chance à lui pour dimanche. Je souhaite très vivement qu’il soit élu pour faire avancer ce dossier et d'autres. J’ai noté avec grand intérêt que Jérome Mouhot présent à cette réunion avait aussi clairement évoqué dans les deux débats avec sa concurrente publiés dans la presse la nécessité d’étudier la transformation sur place de la nationale 10 en autoroute concédée et la création d’une liaison autoroutière dans l’est de la Charente. A l’issue de la réunion il m’a confirmé sa détermination à agir en ce sens. Je souhaite vivement qu'il soit élu lui aussi pour qu'avec ses collègues Mottet Faury et Fombaron il assume ses responsabilités et qu'il rende des comptes aux charentais.
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
Voir le profil de Daniel Sauvaitre sur le portail Overblog

Commenter cet article
D
ESSAI
Répondre
L
voila, c'est fait... mouhot est encore un looser. euh pardon, les citoyens ne veulent plus de lui.Ump est bien mauvaise en charente, c'est pas un scoup!!! maintenant, j'aimerais bien savoir ce que va faire sourisseau? va t'il donner sa demission avant que mouhot le censure? va t'il rejoindre le nouveau mouvement libre du centre ou rejoindre belliot pour créer une synergie en charente? va t'il se présenter aux élections municipales de cognac? et enfin va t'il pouvoir jouer dans l'avenir un role dans la vie politique locale? il est évident que des gens proches de sourisseau vont jouer au meme jeu que ce dernier et le trahir.... affaire à suivre.
Répondre
R
Vive Marie Line !! <br /> <br /> Elle sera peut etre nomé au secrétaria des tas au fote d'ortographe !! On va bien s'amusé pendant 5 en ! <br /> <br /> rémy
Répondre
D
La côte de chez chéty ?<br /> Ouétou qu' aulé ?<br /> <br /> Passe que des chétis en charente, aulé pass'qui manque!<br /> <br /> (M'escuse sait pas bin écrire tielle langue)
Répondre
D
PETIT SUPPLÉMENT CHIFFRÉ<br /> Parfois au nom de l’environnement, on suggère d’interdire les camions en Charente. <br /> Alors pour sourire un peu, nous avons chiffré le surcoût environnemental et énergétique de cette interdiction, sur la base des chiffres de l’ADEME cités dans CL du 21 mai 2007. <br /> On nous dit 330000 TeqCO2 (Tonnes Equivalent d’émission de carbone) rejetés par les bahuts en Charente. <br /> Puisque la Charente est sur le plus court chemin, une telle interdiction allonge leur parcours à travers la France et augmente donc la pollution. Cette augmentation des rejets peut être estimée entre 130000 et 600000 TeqCO2. <br /> La surconsommation de gas-oil se situerait quant à elle entre 50000 et 200000 Tonnes/an.<br /> <br /> POLLUTION, suite... <br /> <br /> Jacques Coutin, le chef de projet à la DIR Atlantique, chargé du Barbezieux-Pétignac m’affirma doctement que le sommet de la côte de Chez Chéty ne sera pas raboté pour des considérations comme le “développement durable”...(sic). Ah bon, eh bien nous avons chiffré la conséquence environnementale de ce choix: 450 Tonnes d’équivalent CO2 de plus par an dans l’atmosphère, parce que des millions de camionneurs devront rétrograder pour franchir un sommet de côte hérité du 19ème siècle. Avec en prime une visibilité inférieure aux Normes de sécurité et une dérogation à l’ICTAAL. <br /> <br /> Mais c’est pas grave, nous sommes en Charente.
Répondre