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Séjour express à Pékin...mais récurrent. Ou comment récolter les fruits de la patience.

C’est mon cinquième passage express en Chine depuis novembre 2014 et le troisième cette année pour participer à la nouvelle édition toujours très « politique » du salon international des fruits et légumes à Pékin.

En avril, j’ai en effet eu l’opportunité de faire partie de la délégation en mission du commissaire européen irlandais à l’agriculture Phil Hogan qui nous a conduits de Shanghai à Tokyo en passant par Pékin. Et puis tout dernièrement, début septembre, je suis intervenu en tant que président de l’association WAPA ( World Apple and Pear Association) au congrès international des fruits qui s’est tenu à Xi’An dans la province de Shaanxi.

Un moment symbolique très gratifiant, puisqu’à cette occasion a eu lieu la signature officielle de l’adhésion tant attendue de la Chine à WAPA au travers de sa chambre de commerce. Que le pays qui récolte la moitié de la production mondiale de pommes et bien plus encore en proportion de poires devienne le 17ème membre de notre association est l’illustration concrète de l’utilité d’être assidu et persévérant dans le dialogue et les échanges avec la Chine.

Ces trois jours du week-end de la Toussaint 2016 ponctués de thés de chrysanthème bien de circonstance auront permis il me semble de franchir une nouvelle étape décisive de notre longue marche qui vise à ouvrir le marché chinois à quelques autres fruits et légumes de France en plus du kiwi et de la pomme.

Avec Daniel Soares, responsable du service international, nous étions donc deux cette fois-ci, mais avec les mêmes initiales tout de même, pour représenter Interfel durant ces trois jours. Le temps d’une analyse du programme samedi soir à notre arrivée avec Li Bei, la perle rare chinoise qui représente sur place l’association des interprofessions du lait et des fruits et légumes (CAFC), et c’est dès dimanche matin que le marathon diplomatico-commercial a pu commencer.

Kiwis, pommes, melons charentais, berry kiwis (actinidia arguta), aulx, échalotes et endives ont été déballés et présentés tôt dimanche par les mains expertes de la petite équipe chinoise francophile habituée de l’évènement. Equipe bien épaulée cette année par les ambassadeurs des entreprises, Pauline (endives), Marie (échalotes tradition), Sylvain (aulx) et Yves (melon charentais, prune et ananas Victoria).

Faire entrer sur le territoire chinois des fruits et légumes qui ne bénéficient pas encore d’un protocole sanitaire n’est déjà pas une mince affaire. Mais voir les douaniers locaux tout au long du salon demander des justifications aux variations du stock importé, en gros qui a mangé quoi, permet de prendre concrètement la mesure du sérieux des fonctionnaires en service. Le solde nécessairement juste de chaque article en fin de foire devant être incinéré en totalité.  

Le moment le plus important de ce salon très politique, c’est l’inauguration et le passage aux stands des autorités de quarantaine chinoises (AQSIQ) et des anciens fonctionnaires de leur association satellite, organisatrice de la rencontre (CIQA). Quelques instants précieux qui en fonction de leur longueur, des questions posées et des photos dont on vous gratifie expriment une sorte de graduation dans le rythme d’avancement possible des dossiers. Et cette année, c’est la doyenne de cette haute administration qui s’est attardée devant notre étal, posant dans un français parfait moult questions pour conclure admirativement que tout cela était évidemment destiné à des consommateurs gourmets.

Avec des stands bien plus imposants, l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud, mais aussi pour l’UE la Pologne n’ont pas eu droit à de meilleurs égards. Et puis c’est avec nous seuls, Interfel et Carole Ly, la conseillère agricole de l’ambassade de France, que les principaux responsables de la CIQA et de l’AQSIQ avaient préalablement accepté de déjeuner ce même jour. Une occasion unique pour faire le point sur chacun des dossiers en cours. De la convivialité, des toasts et puis toujours des remerciements et des photos.

Au risque de nous faire gronder par les maîtres de cérémonie Nelly et Philippe, c’est donc avec cinq petites minutes de retard que nous avons presque tous rejoint la grande réunion programmée en avril entre Freshfel (Association européenne des producteurs, distributeurs, importateurs et exportateurs de fruits et légumes) et la CIQA.

Attachés agricoles des ambassades et organisations professionnelles (France, Pologne, Italie, Allemagne, Belgique, Hollande) en présence de Jérôme Lepeintre, le conseiller santé et sécurité alimentaire de la commission européenne en poste à Pékin, se sont retrouvés face à des importateurs et exportateurs chinois et la haute administration (CIQA, AQSIQ). Des échanges de qualité ont pu avoir lieu sur des questions très compliquées pour la plupart liées aux protocoles auxquels il faut satisfaire pour entrer en Chine ainsi qu’aux normes très exigeantes de sécurité sanitaire et environnementale qui s’appliquent en Europe.

La réunion s’est terminée juste à temps pour que les participants puissent se rendre au diner de gala, autre moment très couru de cette foire pour porter force toasts, photographier nos trombines à tout va et forger ces reconnaissances mutuelles indispensables pour aider à mettre son dossier sur le haut de la pile.

Lundi matin, les délégations de la veille avec en plus l’Espagne et la Grèce se sont retrouvées au siège de la représentation de l’Europe pour échanger sur les débats du dimanche et quelques particularités saugrenues de l’Europe sur lesquelles je reviendrai.

Déjeuner ensuite avec la vice-présidente de la chambre de commerce et Junwen Chao, le responsable du secteur des fruits qui est aussi maintenant le représentant de la pomme et de la poire à WAPA. Il est convenu une nouvelle rencontre, avec des entreprises importatrices chinoises cette fois-ci, à Berlin lors du Fruit Logistica et aussi pour la première fois une présence chinoise à l’assemblée générale de WAPA. Une présentation de la production de pommes et de poires en Chine sera faite par  Junwen Chao à cette occasion. Ce sera aussi le moment pour moi de passer le relais de la présidence pour deux ans à Todd Fryhover qui travaille spécifiquement pour la production de l’Etat du Washington mais qui représentera les Etats Unis. A  cet instant, l’association mondiale aura vu sa représentativité doubler pendant la présidence française, ce qui n’est pas rien.

L’après-midi nous avons pu avoir pour la troisième année consécutive une rencontre avec le président de l’association des marchés de gros en Chine. Et évaluer plus précisément avec lui l’intérêt pour le marché des espèces et  variétés que nous envisageons d’exporter.

Moment très convivial ensuite à la brasserie Flo entre participants français et italiens et l’équipe de Freshfel, Philippe et Nelly. Mais avec quand même au menu un sujet de discussion qui fâche et qui peut donner quelques aigreurs d’estomac, il s’agit du nouveau règlement promotion européen. Philippe Binard qui rejoignait le lendemain à Ho Chi Minh le commissaire Phil Hogan pour un nouveau périple dédié à l’exportation, le troisième cette année, entre Vietnam, Singapour et Indonésie cette fois-ci, a pu noter les questions qui taraudent les organisations qui se sentent légitimes à concourir pour ces fonds européens.

Tous debout bien avant l’aurore mardi pour une escapade vivifiante sur la muraille de Chine à une bonne heure de route de l’hôtel. Retour  en fin de matinée sur la foire pour une rencontre et un déjeuner rapide avec deux membres de Sopexa Chine, Xiaoyan et Emilie Martin avant une réunion à l’ambassade de France avec Business France, Laure Elsaesser et Ying Li et une autre ensuite avec Carole Ly, Charles Martins Ferreira et Thibaut Nancy, c’est-à-dire l’équipe diplomatique agricole pour la Chine au complet.

Juste le temps de faire les valises ensuite avant le départ pour l’aéroport et un vol de nuit pour le retour. J’apprécie ces voyages denses bien fatigants pour le corps et l’esprit…

En fait la suite de cet article a vocation à se trouver dans une suite à l’article « Tous unis contre la connerie ». C’est donc ce que je vais faire.

Je vous mets quelques photos ci-dessous prises lors de ce déplacement. Dommage que je ne sois pas assez attentif aux réglages de mon appareil. Nombre de photos n’ont pas l’exposition souhaitée. J’aurais du les supprimer mais voilà…pour pas gâcher je les ai mises quand même.

Un lien vers les deux albums sur Google photos en cliquant ici. Album 1 et album 2.

Séjour express à Pékin...mais récurrent. Ou comment récolter les fruits de la patience.
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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