6 Mai 2007
Je suis allé hier soir à la séance de 22h 30 au cinéma le Club voir le film de Claude Berri adapté du roman d’Anna Gavalda dont je n’avais lu jusque là que les premières pages, bien à tort comme trop d’autres livres qui attendent leur tour bien sagement dans ma bibliothèque. J’ai aimé ce film, cette histoire étonnement simple et ces personnages attachants avec qui l’empathie arrive vite. On est loin du sensationnel à grand spectacle qui nous distrait sans rien nous apprendre sur nous mêmes ni comment tenir debout et vivre ensemble au quotidien. C’est une autre version plus modeste de ce qui a été un slogan de cette campagne dont le sens profond n’est peut-être pas si différent qu’il y parait au premier abord.
Vendredi j’ai saisi l’opportunité qui m’avait été offerte la veille de rencontrer le ministre de l’agriculture Dominique Bussereau, à la mairie de Saint Georges De Didonne, où il est toujours premier adjoint au maire, en compagnie de quatre collègues agriculteurs de Charente Maritime et des Deux Sèvres représentant un centre d’expérimentation pour les légumes, l’ACPEL. Bien qu’il ne soit plus ministre que pour une quinzaine de jours encore, et peut-être aussi pour cette raison, il nous a semblé utile de lui faire part des difficultés que nous rencontrons dans l’application de récents arrêtés et principalement celui du 12 septembre 2006. En fait d’innombrables courriers qui détaillent minutieusement les problèmes techniques lui sont déjà parvenus par différentes voies, élus, syndicalisme et organisation économique. Les avancées sont plutôt minimes à ce jour. C’est pourquoi nous avons cru plus pertinent d’exprimer de manière abrupte les impasses et les incohérences que nous subissons. En clair nous lui avons dit que l’Etat ne peut pas ignorer que pour produire les agriculteurs doivent enfreindre certaines dispositions de la réglementation parce qu’ils ne savent pas comment faire autrement. J’ai pour ma part insisté sur la nécessité pour notre pays et son agriculture de faire évoluer de manière coordonnée la réglementation avec la capacité des agriculteurs à la mettre en œuvre en se fondant sur les travaux de la recherche et les possibilités techniques validées par les instituts et les centres d’expérimentation. J’ai aussi insisté sur l’absence de soutien de l’Etat et de ses services pour assurer et garantir une information scientifique objective sur la qualité sanitaire des fruits et légumes que nous commercialisons face à de sinistres farceurs omniprésents dans les médias qui délivrent de l’information aussi fausse que sensationnelle. J’ai ainsi cité le « professeur » Belpomme (ça ne s’invente pas), François Veillerette et Fabrice Nicolino. Le ministre nous a indiqué avoir déjà débattu avec l’un d’entre eux et il confirme notre appréciation sur sa qualité de bonimenteur.
Un récent colloque sur les fruits et légumes s’est tenu à Bruxelles et a réuni des sommités scientifiques du monde entier. La presse s’en est fait l’écho. Les intervenants ont affirmé que 30% des cancers proviennent de nos habitudes alimentaires et pourraient être évités en incluant quotidiennement toute la vie durant des fruits et légumes, au moins
J’ai écrit ces quelques lignes à la mairie de Reignac pendant les quelques temps morts laissés par les électeurs. Je suis maintenant devant ma télévision et je regarde et j’écoute la soirée électorale. J’ai entendu les discours (à
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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